lundi 28 juillet 2008

Balles de feu


Boules de feu alias Balls of fury est l’un des avatars récents qui exploitent l’imagerie du cinéma d’arts martiaux avec au centre de l’enjeu le ping-pong. C’est une comédie, ce qui change des films sérieux que l’on a pu voir et qui vont arriver bientôt. Le titre fait référence au cinéma de Bruce Lee et le scénario à Opération Dragon puisqu’un combat de ping-pong est organisé entre divers concurrents.

Randy Daytona (Dan Fogler) a participé aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988. Sportif adolescent, il s’est fait humilié par un joueur est-allemand en finale de ping-pong. Il ne jouera plus professionnel mais on le retrouve aujourd’hui à Reno à faire de l’exhibition. L’homme a pris quelques kilos et il s’est bien ringardisé. Il sort toujours les mêmes vannes et aime encore Def Leppard. Un agent du FBI va engager Randy pour mettre la main sur le sinistre Feng (Christopher Walken). Entre temps, il faudra donner à Randy quelques cours de rattrapage en ping-pong et c’est James Hong et Maggie Q qui vont s’en charger. Puis viendra l’affrontement entre les différents joueurs de ping-pong avec la mort pour le perdant.

Balls of fury est ce que l’on appelle une comédie loufoque qui assume parfaitement sa bêtise et louche largement vers les réussites de la comédie américaine actuelle, surtout celle du clan Judd Apatow et de la bande à Ben Stiller. On y fait avec le plus grand sérieux les pires conneries.

Les leçons entre Maggie Q et Randy sont par exemple ridicules puisqu’elle l’initie avec une cuiller en bois. Bien sûr Maggie Q porte son joli petit short et ils tombent amoureux. Plus tard quand il rencontrera ses concurrents, tous auront une spécificité liée à leur nationalité. Le Japonais par exemple portera ses slips que mettent les sumotori et tiendra sa raquette comme un sabre de samouraï. Ou encore Dragon que doit affronter Randy pour entrer dans l’école de James Hong. Dragon n’a pas vraiment l’allure d’un dragon, bien au contraire. Tout cela contribue à pasticher le genre mais sans l’encombrer de clins d’œil qui nuisent parfois aux comédies. Ici, pas de cri de Bruce Lee ni de parodie des récents succès. On invente des personnages et un scénario, même s’il est souvent de mauvais goût.

Vient ensuite la star du film, Christopher Walken. Il arrive dans son palais en grand apparat ou plus exactement vêtu comme Elton John, comme le dit un personnage. Walken en fait des tonnes, pour notre plus grand plaisir et les scénaristes jouent à fond la carte de l’humour gay. Le premier soir, la garde du corps de Walken, la sculpturale Aisha Tyler qui fait penser à Grace Jones propose des « esclaves du sexe » à Randy. Au bout d’un moment, il est forcé d’accepter. Rentre alors dans sa chambre une dizaine de gars au grand étonnement de notre héros. Tout est à l’avenant.

Balls of fury est sorti en catimini par Metropolitan en juillet. C’est ce qu’on appelle une sortie technique avant la sortie DVD. Il n’est pas certain que le film puisse trouver un quelconque public. Moi, ça m’a bien fait marrer.

Balls of fury (Etats-Unis, 2007) Un film de Robert Ben Garant avec Dan Fogler, Christopher Walken, Maggie Q, James Hong, George Lopez, Robert Patrick, Aisha Tyler, Thomas Lennon, Cary-Hiroyuki Tagawa, Jason Scott Lee.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

T'as réussi à voir ce chef d'oeuvre. Moi toujours pas. Je me demande même si ça passe encore...
Christophe Sarrasson.