lundi 1 août 2011

Choyleefut


Après le père, voici le fiston. Dans la famille Hung, je demande Sammy. Le petit dernier de Sammo Hung est déjà un grand garçon. Le voilà maintenant lancé en tête d’affiche dans une coproduction avec la Chine dans un film de promotion des arts martiaux en nous présentant le style choyleefut, un art combiné par trois maîtres du kung-fu. Mais le jeune Jie (Sammy Hung) qui vit en Angleterre pratique un kung-fu bien faible. Lors d’une attaque de petits truands dans un pub, lui et son pote Ken (Kane Kosugi) ont bien du mal à en venir à bout.

Une seule direction possible, la Chine où l’école de choyleefut que dirige son père et son oncle Hong (Yuen Wah). L’école ne paie pas de mine, elle est un peu vieillotte, loin de l’idée que les deux jeunes hommes s’en faisaient. Ils rêvaient d’une école comme dans les films, ils la fantasmaient et ils se retrouvent face à Hong, nonchalant, toujours assis à fumer sa pipe. Et là, une grande nouvelle : ils apprennent que Sammo Hung a promis un acte de vente à une grosse boîte de divertissement qui veut promouvoir dans un combat le choyleefut. L’idée de perdre l’authenticité de cet art martial révolte Jie. Il défit Zuo (Stephen Wong), le boxeur vedette de la boite : le gagnant possèdera l’école.

Choyleefut se lance alors dans un schéma très classique. L’apprentissage commence, Ken et Jie ne sont pas à la hauteur. Les valeurs traditionnelles sont mises en avant mais sans finesse comme c’était le cas dans les classiques des films de kung-fu. On présente trois maitres d’arts martiaux, histoire de montrer toute la variété et d’appuyer le caractère authentique face à la grosse boîte. Le problème n’est pas l’entrainement mais ce qui se passe avant et après où on a droit à quelques sermons sur la loyauté et toutes ces choses qui forment un homme. Mais surtout, les deux jeunes acteurs ne sont pas très charismatiques, dans chaque scène de dialogue ils restent les bras ballants à débiter leurs textes. Et les adversaires ne sont guère plus charismatiques.

A tout cela, il faut ajouter une romance entre Jie et Xia (Wang Jia-yin), l’une des cadres de l’entreprise. Romance compliquée puisqu’elle est l’ennemie de Jie, mais c’est surtout une romance à l’eau de rose dont l’issue est prévisible. Le pire est la musique à base de R’n’B cantonaise d’une rare indigence. Il faut ajouter que pour couronner le tout, Sammo Hung n’apparait que cinq minutes au début et dix minutes à la fin en tant que spectateur du combat entre l’entreprise et l’école. Mais à ce moment-là du film, l’ennui était déjà immense face à des enjeux si maigres.

Choyleefut (蔡李佛, Hong Kong – Chine, 2011) Un film de Sam Wong et Tommy Lor avec Sammy Hung, Kane Kosugi, Sammo Hung, Yuen Wah, Lau Kar-wing, Sam Wong, Ian Powers, Odagiri Joe, Lau Wing-kin, Wong Ka-lok, Wang Jia-yin, Su Qianwei, To Yue-hong, Li Chenxi.

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