mercredi 7 avril 2010

72 tenants of prosperity



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J’aime les comédies du nouvel an lunaire. Et je les préfère quand elles sont drôles. Et quand en plus il y a des stars et des acteurs que j’adore, c’est le bonheur total. 72 tenants of prosperity est non seulement le succès surprise de ce début d’année à Hong Kong mais il est aussi une comédie réussie où j’ai ri, et parfois très fort. Le film est l’adaptation d’un classique du théâtre, connu par tous les Hongkongais, ce qui explique sans doute ce succès. C’est une production de la Shaw Brothers et de sa chaîne de télévision TVB qui a le vent en poupe après Laughing Gor Turning point, également plébiscité par le public.

On retrouve Anita Yuen, qui avait un peu disparu des écrans depuis quelques temps. Elle est Pinky, le pivot central du film, le personnage féminin que se disputent Kin (Jacky Cheung) et Kung (Eric Tsang) depuis leur adolescence. Les deux garçons étaient tous les deux amoureux d’elle (on les retrouve en flash back joués par Raymond Lam et Justin Lo). Pinky a été jouée à pile ou face. C’est Kung qui est devenu son mari. Depuis Kin et Kung ne se parlent plus. Chacun a eu deux enfants d’une vingtaine d’années, donc en âge de tomber amoureux, si vous voyez ce que je veux dire. Effectivement, Bosco Lam et Linda Chung vont s’aimer tandis que Wong Cho-lam et Stephy Tang vont s’aimer aussi, malgré les rivalités entre les deux papas. La comédie du nouvel an lunaire c’est aussi ça : des histoires d’amour très simples avec des happy ends attendus. Il est inutile de cacher que Eric Tsang et Jacky Cheung vont se réconcilier.

L’humour dans 72 tenants of prosperity est varié et se décline sur plusieurs modes. Le plus difficile à comprendre est celui qui joue sur les jeux de mots grivois en cantonais. Bosco Wong lors de sa première rencontre avec Linda Chung parle d’excréments à la place d’un autre mot. Plus tard, Jacky Cheung se moque d’Eric Tsang qui ne sait pas dire « Try your best » et qui prononce « breast », poitrine. Autre genre d’humour parfois un peu difficile à cerner, celui qui évoque la vie people locale. Linda Chung est régulièrement comparée à une actrice japonaise de films AV, cinéma très populaire. Et il y a aussi les références à tous les acteurs de TVB venus faire un petit coucou, car le film regorge d’apparitions fugaces de stars de la télé (voir le générique en fin de texte). Le film se permet de rendre hommage à Laughing Gor Turning point avec Michael Tse lui-même qui reprend le temps d’une séquence son propre rôle. On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même.

Le film commence par une brillante parodie de The House of the 72 tenants, classique de la Shaw brothers. Tout y est : les voix et les accents de ces années-là, les zooms sur les personnages, les vêtements et l’ambiance de l’époque. Cerise sur la gâteau, le rose de Lydia Shum est repris par sa fille Bernice Liu. Et sensuite, le comique des situations fait le reste. Kin et Kung travaillent l’un en face de l’autre dans une rue très populaire de Mongkok. Chacun vend ses téléphones portables censés résister à l’eau. Kin montre des filles très sexy arrosées par des pistolets à eau. Kung lui emboîte le pas avec des filles pas sexy qui se font couler du dentifrice, de la glace et du lait sur leur poitrine. La confrontation, un peu misogyne, fonctionne et fait rire. Puis, on se lance sur une chanson de comédie musicale sur les conditions de travail de tout ce beau monde. Et puis on termine avec les vœux où Wong Cho-lam et Bosco Wong font du marketing en citant tous les sponsors.

Entre ces deux moments, il y aura beaucoup de situations incongrues, des filles en maillot de bains, dont une qui cherche à vendre à un Lam Suet désorienté un portable. Pas mal de guest stars venues cabotiner une minute le temps d’une scène. Wong Cho-lam qui imite Jacky Cheung juste à côté de lui. Des parodies de plusieurs films récents. Et encore un chinois du continent qui semble d’abord être un vilain promoteur et qui s’avère être le sauveur de la situation. Il faut bien vendre le film en Chine, ce qui n’empêche pas Bosco Lam de se moquer du mandarin (la langue). Et puis une intrigue secondaire autour d’acide lancée du toit et qui se rapporte à l’actualité de Hong Kong. 72 tenants of prosperity fournit à l’amateur de comédie suffisamment d’éléments pour le rassasier et là est bien l’essentiel.

72 tenants of prosperity (72 家租客, Hong Kong, 2010) Un film de Eric Tsang et Chung Shu-kai et Patrick Kong avec Jacky Cheung, Eric Tsang, Anita Yuen, Bosco Wong, Stephy Tang, Wong Cho-lam, Linda Chung, Liang Tian, Aimee Chan, Joel Chan, Chan Pak-cheung, Sunny Chan, Vincy Chan, Fala Chen, Joyce Cheng, Kevin Cheng, Cheng Sze-kwan, Cheng Yim Lai, Kelly Chen, Chen Shuang, Chen Yoyo, Alfred Cheung, Cheung Chi-kwong, Dicky Cheung, Cheung Kayi, Cheung Kwok-keung, Chiang Tao, Jaime Mei Chun-chik, Chin Kar-lok, Chin Siu-hou, Andy Hui, Cho Wing-lim, Terence Chui, Sherman Chung, Chun Wong, Jacky Heung, Denise Ho, Kara Hui, Timmy Hung, Tracy Ip, Ko Hoi-ning, Ella Koon, Ku Feng, Emily Kwan, Kwok Jing-hung, Peter Lai, Lai Yiu-cheung, Lam Ka-tung, Raymond Lam, Lam Suet, Lau Mei-guan, Lau Siu-kwan, Tats Lau, Sam Lee, Jeanette Leung, Kaki Leung, Leung Lit-wai, Sammy Leung, Toby Leung, Bernice Liu, David Lo, Justin Lo, Koni Lui, Rosanne Lui, Luk Wing-kuen, Joe Ma, Mak Cheung-ching, Ma Kwok-ming, Ma Tai-lo, Ming Tai-yiu, Lawrence Ng, Ron Ng, Charmaine Sheh, Nancy Sit, Maggie Siu, William So, Tam Jan-yut, Tang Lai-ming, Tin Kai-man, Natalie Tong, Angela Tong, Michael Tse, Kate Tsui, Wong Ching, Wong Chi-yin, Fung Woo, Wu Myolie, Shaw Yin Yin, Yiu Ying-ying, Yuen King-tan, Kitty Yuen, Louis Yuen, Yuen Wai-ho, Mimi Zhu, Maria Cordero.

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