La Bande annonce de Hand of death décrit le film comme extrêmement documenté sur les arts martiaux de Shaolin, extraits à l’appui. On y voit les héros que l’on va découvrir se battre selon des techniques éprouvées. Effectivement, Hand of death est lancé avec une explication sur le passé de Shaolin, son histoire et sur le présent situé quand le film commence. On comprendra vite que cette idée documentaire n’est qu’une image publicitaire.
Su (James Tien) est un potentat mandchou qui ne supporte pas la résistance des adeptes de Shaolin qu’il interdit sur son territoire. Or, cette résistance s’organise bien que les différentes écoles aient été dispersées. Su dirige ses troupes comme des esclaves soumis à son pouvoir. Son homme de main Tu Ching (Sammo Hung) est chargé des basses besognes. Il doit éliminer Yun Fei (Dorian Tan) qui cherche à réunifier Saholin avec l’aide de ses amis qu’il rencontre au cours de son voyage : Tan (Jackie Chan), Cheng (John Woo) et Lanze (Yeung Wai).
Le scénario est classique dans ce film en costumes d’arts martiaux de John Woo. Le bien doit triompher du mal incarné par le personnage de Su qui n’agit que pour lui-même en ne cherchant rien d’autre qu’augmenter son pouvoir. Le bien est représenté par différentes castes. Cheng est lettré, Tan est un homme de terroir et Lanze un aventurier. Mais chacun se reconnait des qualités et en premier lieu celle de la loyauté à un idéal commun.
Les thématiques du cinéaste commencent timidement à apparaître dans Hand of death. Ce sont aussi celles du wu xia pian, loyauté, fraternité et respect de l’autorité juste. John Woo balbutie pour l’instant mais il fait des expériences. Il apparait clair que Sammo Hung a dirigé les chorégraphies des combats (on retrouve son style si particulier). On sent que John Woo expérimente dans les scènes dialoguées où la place des personnages devient primordiale. Le cinéaste s’exerce aussi au montage alterné et soigne ses flashbacks.
Hand of death se suit plaisement. Le mal incarné par James Tien est suffisament cruel, mais encore humain, pour être crédible. Ce qui plait surtout est de voir Sammo Hung affublé de fausses dents qui l’empêchent presque de parler et lui donnent un air crétin, de voir John Woo dans un rôle de lettré pratiquement sans dialogues et Jackie Chan encore très jeune et mal exploité. Hand of death est sorti en salle en France en 1982 sous le titre Shing le fantastique mandchou.
Hand of death (少林門, Hong Kong, 1976) Un film de John Woo avec Dorian Tan, James Tien, Jackie Chan, Sammo Hung, John Woo, Chu Ching, Yeung Wai, Wilson Tong, Gam Kei-chu.
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