jeudi 15 septembre 2011

Sorties à Hong Kong (septembre 2011)

Lan Kwai Fong (喜愛夜蒲, Hong Kong, 2011)

Un film de Wilson Chin avec Dada Chan, Miki Yeung, Stephanie Cheng, Jason Chan, Shiga Lin, Emme Wong, Jeana Ho, Bonnie Sin, Chen Zhi-ming, Jun Kung. 96 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie à Hong Kong : 15 septembre 2011.


mercredi 14 septembre 2011

La Boîte à malice


Je ne connaissais pas l’œuvre de Joji Yamamura, c’est donc en curieux que je suis rentré dans la salle de cinéma remplie de bambins de trois à cinq ans pour découvrir cette sélection de courts métrages réalisés en 1992 et 1999. Les trois premiers courts sont en pâte à modeler. Ils mettent en scène deux personnages coiffés d’un grand chapeau. L’un est Karo, un oiseau bleu, l’autre Piyobuputo, l’oiseau rose. Ils vivent comme des humains, se construisent une maison sur la branche d’un arbre, se font des sandwiches en grande quantité ou pensent à plein de chose. Les oiseaux ne parlent pas mais ils s’expriment par de petits cris (hiiiiiii ou baaaaaaaa) qui font bien rire dans la salle. Les sons sont déformés et la musique jouée avec un accordéon donne un décalage subtil qui efface le côté mignon habituel des films pour enfants. Les couleurs des pâtes à modeler sont très vives et plaquées sur un fond blanc.

D’une certaine manière, les courts métrages proposent un univers presque surréaliste, non pas qu’il soit si bizarre de voir des animaux vivre comme des humains, mais parce que les personnages ont des comportements qui évoquent ceux des films de David Lynch (et pourquoi pas comparer). Dans Kipling Jr, le héros (un petit chien) suit des musiciens. Il neige, il commence à faire nuit et il risque de se perdre. Ce sont les musiciens qui sont ici étonnants, ils logent dans un pneu de voiture au beau milieu de l’hiver. La petite ritournelle est accompagnée de voix qui sonnent presque faux. Là aussi, le résultat final détonne. Le dernier court, Quel est ton choix ? a été tourné avec des enfants. Il n’y a pratiquement plus de scénario mais des personnages qui apparaissent, se croire, un coiffeur au visage astral, un dentiste qui effraie les enfants. Il est peut être plus difficile de s’accrocher à ce film qu’aux autres. Mais quoi qu’il en soit, ce sont des courts métrages qui offrent une image bien rare de l’animation japonaise.

La Boite à malice (Japon) Programme de courts métrages de Koji Yamamura : Une maison (おうち, 1993), Les Sandwiches (サンドイッチ, 1993), Imagination (あめのひ, 1993), Kipling Jr. (キップリングJr., 1995) et Quel est ton choix ? (どっちにする?, 1999)

lundi 12 septembre 2011

Le Héros magnifique + Tigre blanc


Après le succès de Drunken master, il était logique que Yuen Woo-ping et la Golden Harvest continue de profiter du filon Wong Fei-hung. C’est aujourd’hui pareil avec les Ip Man, Yuen Woo-ping chorégraphie la version de Wong Kar-wai qui doit sortir en décembre. Jackie Chan, qui était le héros chinois adolescent est remplacé par Kwan Tak-hing, qui trente ans après ses débuts dans le rôle rempile pour ces deux films. C’est donc un Wong Fei-hung vieux mais peu présent dans le récit auquel on a droit. Ici, ce sont les personnages d’habitude accessoires qui sont mis en vedette, Wing le boucher (Sammo Hung) dans Le Héros magnifique et Fu (Leung Kar-yan) dans Tigre blanc.

Wing est un gentil naïf mais très impulsif. Naïf lorsque son collègue boucher tente de lui voler ses porcs ou que ses camarades de l’école Po Chi Lam, notamment Fu (Yuen Biao) se moque de lui. Impulsif parce qu’il répond immédiatement en donnant du coup de poing. Cela se retourne parfois contre lui comme quand il frappe un disciple de Maître Kao (Lee Hoi-sang) et que celui demande justice. Kao Tai-ho, le fils du maitre (Fung Hak-on) est loin d’avoir la sagesse de son père et n’aura de cesse de chercher des noises à Wing et à tous ceux qui lui sont proches. Il a tous les vices : obsédé sexuel, menteur, joueur invétéré et il fume.

Quand le petit frère de Wing arrive dans le village avec sa femme, Kao la kidnappe. Le petit frère (Chiang Kam) rencontre le mendiant Su (Fan Mei-sheng, transfuge de la Shaw Brothers) qui rappelle Simon Yam. Son aspect est le même, cheveux gris, en haillons et qui boit constamment. Il va défendre le frérot contre Kao qui passe d’un coup fourré à un autre. Su est l’intérêt principal du Héros magnifique dans sa manière de résoudre tous les problèmes des personnages et de déjouer les plans machiavéliques de Kao. Le film reprend quelques idées du Chinois se déchaine (Su manipule les bras et jambe d’un combattant pour défaire un adversaire) et de Drunken master (l’enseignement de Wing) sur un mode comique qui s’oppose au ton dramatique des actions de Kao.


Le succès a été tel et la concurrence de la Shaw Brothers ravivée (avec Gordon Liu dans le rôle de Wong Fei-hung) que Tigre blanc est mis en route avec encore une fois le vieux Kwan Tak-hing dans le rôle du médecin. A 74 ans, l’acteur est encore vert et montre son habileté dans quelques scènes : la séance de soin à l’homme au visage peint (San Kuai), la bataille des lions de papier (bien trop longue) ou encore celle du tailleur assassin (Fung Hak-on). Son personnage est aussi inclus dans des moments humoristiques quand Jien (Yuen Biao), peureux devant l’éternel, se fait passer pour Wong Fei-hung et s’attire des ennuis.

Il est étonnant que dans Tigre blanc, Yuen Biao n’est qu’une partition si petite et qu’il apparaisse ignorant les arts martiaux. Par chance, la scène finale lui est accordée. Il devient l’apprenti de Fu (Leung Kar-yan, qui joue le kung-fu sans en connaitre les règles). Fu, en tant que disciple préféré de Wong Fei-hung, viendra progressivement au centre du film quand il faudra affronter l’homme au visage peint qui est fou et assassine à tour de bras. On retrouve Fan Mei-sheng dans un rôle radicalement opposé de celui du Héros magnifique, il y est un flic libidineux et incompétent. Ce qui frappe dans Tigre blanc, c’est un scénario bancal qui à force devient ennuyeux. Cela sonnera le glas de la franchise jusqu’à se résurrection par Tsui Hark dix ans plus tard sur un mode plus réaliste.

Le Héros magnifique (The Magnificent butcher, 林世榮, Hong Kong, 1979) Un film de Yuen Woo-ping avec Sammo Hung, Fan Mei-sheng, Fung Hak-on, JoJo Chan, Kwan Tak-hing, Lee Hoi-sang, Chung Faat, Yuen Biao, Wai Pak, Lam Ching-ying, Chiang Kam.

Tigre blanc (Dreadnaught, 勇者無懼), Hong Kong, 1981) Un film de Yuen Woo-ping avec Yuen Biao, Leung Kar-yan, Kwan Tak-hing, Phillip Ko, Yuen Shun-yi, Lily Li, Tong Jing, Fan Mei-sheng, Brandy Yuen, Yuen Cheung-yan, Fung Hak-on, Danny Chow, Chiu Chung-hing, San Kuai.

dimanche 11 septembre 2011

The King of fighters


Par où commencer ? D’abord, j’ignorais que Gordon Chan était parti tourner un film en Amérique, au Canada précisément. Il faut dire que je ne m’intéresse pas vraiment à la carrière du réalisateur. Dans le générique, la liste des producteurs est longue, très longue, c’est une coproduction intercontinentale, ce qui est rarement un bon signe. Ensuite, quatre personnes sont créditées au scénario (pas bon signe non plus) inspiré d’un jeu vidéo. Enfin, la distribution est bigarrée et sent bon la série B pour rester neutre.

L’idée matrice de The King of fighters est que le jeu auxquels jouent les personnages (et qui s’appelle aussi The King of fighters) permet d’entrer dans une autre dimension. Comme dans eXistenZ de David Cronenberg, un pod est introduit dans leur corps et la partie commence. Ici, il faut se battre contre un adversaire dans un décor de couloir en bois (ça évite de trop dépenser). Une fois le combat gagné, le joueur regagne notre dimension. Le film commence avec Mai Shiranui (Maggie Q) qui fait une partie. Les effets spéciaux sont pauvres, quelques flashes lumineux apparaissent quand elle frappe son concurrent.

Dans la vraie vie, elle va rencontrer Chizuru Kagura (Francoise Yip) qui organise une expo avec des pièces ancestrales apportées par Iori Yagami (Will Yun Lee), descendant du clan Yagami. Un bouclier, un collier et un sabre qui combinés permettent d’ouvrir une porte vers une autre dimension et d’atteindre l’Orochi, instrument démoniaque de domination. Pas de bol, un joueur s’empare des objets. Rugal (Ray Park qui semble réinventer le concept de cabotinage) veut devenir le maître du monde. Pas facile de convaincre le chef de la CIA (David Leitch) qu’il existe une autre dimension. Le seul qui pourrait aider à vaincre Rugal est Kyo Kusanagi (Sean Faris), membre du clan du même nom et ennemi de celui des Yagami.

Ils vont d’abord réussir à convaincre Kyo de les aider. Pas facile, le jeune homme ne s’intéresse qu’aux motos. Par ailleurs, le film n’essaie même pas d’esquisser une romance entre Kyo et Mai, ni entre aucun autre personnages. Kyo serait en possession du vrai sabre du clan Kusanagi et sans doute le seul à pouvoir vaincre Rugal. Tout cela veut dire que le film est essentiellement composé de longues plages de dialogues, où les faux raccords sont légion (Sean Faris passe d'un polo blanc à un débardeur noir entre deux scènes), entre les personnages qui doivent chaque fois à nouveau expliquer ce qui se passe, ce que sont ces dimensions pour finalement convaincre les protagonistes de se battre. Une fois tout expliqué, ressassé et bien compris, il s’agit d’aller aux combats. Pas de chance, les chorégraphies sont très pauvres et les rebondissements trop simples (Rugal semble battu mais en fait non etc.) pour que je puisse prendre le moindre plaisir coupable dans ce film.

The King of Fighters (Japon – Allemagne – Etats-Unis – Hong Kong – Canada, 2009) Un film de Gordon Chan avec Maggie Q, Sean Faris, Will Yun Lee, David Leitch, Ray Park, Bernice Liu, Francoise Yip, Kanagawa Hiro, Monique Ganderton.

vendredi 9 septembre 2011

Le Chinois se déchaïne


A l’école kung-fu Hongtai, Jien Fu (Jackie Chan) est l’homme à tout faire. Orphelin, il a été adopté par Maitre Hong mais il est devenu le souffre-douleur de Li (Dean Shek) qui s’amuse à l’humilier à chaque occasion. Jien Fu en est tout malheureux. Son seul ami est un chat de gouttière qu’il élève et le cuisinier boiteux. Jien Fu fait le ménage tandis que les disciples s’entrainent, Li salit encore plus. Le fils du préfet veut apprendre le kung-fu, Li demande à Jien Fu de faire une démonstration avec un élève mais il ne doit pas rendre les coups. Le fiston du préfet (le gros Chiang Kam), vient prendre des leçons. Li ordonne à Jien Fu de se battre contre lui, mais il réplique pour la première fois et sa fait tabasser avant de s’enfuir.

Pai (Simon Yam) est un mendiant qui a quelques ennuis avec le patron de l’hôtel où il loge. Sans le sou, on lui demande de payer mais les employés, croyant que Pai est sans défense commence à l’attaquer. La réplique est cinglante. Le vieillard, armé de son vol et de ses baguettes, se défend dans une scène pleine d’humour où il assomme tous ces jeunes blancs becs. Pai rencontre Jien Fu devant l’école Hongtai où il croit qu’il se fait agresser. Le vieil homme n’a pas le temps d’expliquer qu’il peut très bien se défendre seul et trouve assez joli qu’un jeune homme vienne l’aider. Pai ne dira pas tout de suite qui il est, en l’occurrence le maitre du kung-fu du serpent. Son plus grand ennemi, le maitre du kung-fu de l’aigle est à sa recherche.

Parce qu’il s’est enfui de l’école Hongtai après une nouvelle humiliation, Jien Fu retrouve par hasard Pai dans la forêt. Il a été blessé par ses ennemis. Le jeune va soigner le vieillard et ce dernier, une fois guéri, va enseigner les rudiments des arts martiaux à son nouveau disciple (avec comme fond musical des morceaux de Moroder – plus tôt, on pouvait entendre aussi le thème introductif de Carrie de Brian De Palma, la musique est donc bariolée). Le Chinois se déchaine adopte le schéma classique du film de kung-fu sur l’apprentissage du jeune héros par un ancien. Le jeune est persuadé de tout savoir mais va tomber sur plus fort que lui. Yuen Woo-ping, Simon Yuen et Jackie Chan sont moins au point ici que dans Drunken master tourné juste après.

Le film marque donc le lancement de la carrière de Jackie Chan dans son rôle de jeune naïf (son nom de personnage se traduit par « le simple »). Jackie Chan élabore son personnage de gentil garçon prêt à défendre le monde entier. Son aspect sera toujours le même, jamais il ne coupera ses cheveux pour jouer dans un film d’arts martiaux (y compris pour jouer Wong Fei-hung), il portera son fameux maillot de corps blanc. D’une certaine manière, il modernise le genre en donnant à son personnage un aspect très commun. Il pourrait n’importe qui, chaque spectateur peut s’identifier à lui. Le Chinois se déchaine est le premier bon film de Jackie Chan après des années sous la coupe de l’affreux Lo Wei. Le succès aidant, il pourra réaliser ses propres films où le mélange de burlesque et d’habileté à se battre reste très agréable à regarder. Une dernière remarque : Le Chinois se déchaine n’a aucun personnage féminin. Jien Fu n’a jamais de petite amie, ni même de flirt. Là aussi, avec le succès, les personnages auront des copines. Pour l’instant, il n’a qu’un vieillard comme maître et quelques ennemis à vaincre.

Le Chinois se déchaîne (Snake in the eagle’s shadow, 蛇形刁手, Hong Kong, 1978) Un film de Yuen Woo-ping avec Simon Yuen, Jackie Chan, Dean Shek, Hwang Jang-lee, Fung Hak-on, Tino Wong, Peter Chan, Hsu Hsia, Charlie Chan, Roy Horan, Chiang Kam.

jeudi 8 septembre 2011

Sorties à Hong Kong (septembre 2011)


Love in space (全球熱戀Hong Kong - Chine, 2011)
Un film de Wing Shya et Tony Chan avec Aaron Kwok, Rene Liu, Eason Chan, Kwai Lun-mei, Xu Fan, Liu Jin-shan, Jing Bo-ran, Angelababy, Chapman To. 103 minutes. Classé Catégorie IIA. Sortie à Hong Kong : 8 septembre 2011.

Sorties à Hong Kong (septembre 2011)


Treasure hunt (無價之寶, Hong Kong, 2011)
Un film de Wong Jing avec Cecilia Cheung, Lucas Tse, Ekin Cheng, Ronald Cheng, Shao Bing, Lin Miao-ke, Liu Hua, Zhou Qi-qi, Wong Jing, Zhang Keyuan, Joe Cheng, Li Danni, Xing Yu. 99 minutes. Classé Catégorie IIA. Sortie à Hong Kong : 8 septembre 2011.




mercredi 7 septembre 2011

Mismatched couples


Pour bien comprendre le concept de Mismatched couples, il faut imaginer ce qui a pu se dire lors d’une réunion de la CCC (Cinema City & films Company), compagnie qui a produit ce film. Ils ont du se dire que les films de kung-fu au milieu des années 1980, ça ne marchait plus tellement. Le précédent film de Yuen Woo-ping Drunken tai-chi n’avait pas très bien marché mais que dedans un jeune acteur faisait ses débuts et qu’il était très bien. En revanche, ce qui marche aujourd’hui (en 1985 donc), c’est le hip-hop. Et ce qui défrise les jeunes, c’est la danse bizarre et urbaine que pratiquent les fans de hip hop : le smurf (ou le break dance). Le résultat est là. Yuen Woo-ping filme Donnie Yen comme dans un film de kung-fu mais il fait du smurf.

Idée géniale n’est-ce pas ? Mismatched couples débute donc par le réveil de Eddie (Donnie Yen) qui se fait au son de la musique hip hop, mais attention, on connait le son hip hop west coast ou east coast, mais le son HK, c’est différent. Il consiste à quelques notes de clavier et une batterie électronique (sans doute issue du même clavier Bontempi). Eddie se met à danser dans son lit dès que la douce mélodie commence, il enfile ses vêtements, met ses chaussures en bougeant au rythme effréné du morceau. Puis, toujours au son de hip hop, il joue avec une voiture téléguidée et enchaine les mouvements de souplesse tout en arborant un large sourire. Voilà donc les débuts de Donnie Yen 25 ans avant ses Ip Man. Il faut débuter dans la vie pour ensuite pouvoir espérer devenir l’acteur le plus bankable du cinéma cantonais. Il est tellement passionné par cet art nouveau, qu’il va rejoindre d’autres jeunes habillés en fluo et se faire des battles de break dance. Aujourd’hui, toutes ces scènes sont ridicules et mal fichues.

C’est lors d’une de ces battles que Eddie rencontre Mini (Yuen Woo-ping), un pauvre marchant qui se fait voler tout ce qu’il a à vendre. Pris de pitié et par ce qu’il a très bon cœur, Eddie le ramène chez lui. En l’occurrence, Eddie habite avec sa sœur qui tient un restaurant. Ah Ying (Wong Wan-si) est célibataire et surveille de près son frérot censé être lycéen. Elle accepte de l’embaucher et va se rendre compte qu’elle n’est pas insensible à son charme. Mini est très maladroit et rate donc tout ce qu’il fait, là sont les seuls moments de comédie drôles où l’on arrive à sourire au premier degré devant les catastrophes que provoque Mini. Quant à Eddie, il va avoir une romance avec la jeune et jolie Anna (Kamiyama Anna), là encore histoire placée sous le coup de la maladresse. Comme il faut bien faire durer le film jusqu’aà une durée commerciale, les deux couples vont se disputer pour mieux se retrouver. Et d’autres personnages vont venir leur chercher quelques noises. Tout le film est tellement pauvre en rebondissements scénaristiques, en chorégraphie (le break dance, ça craint vraiment) et dans l’interprétation (Donnie Yen est encore mal dégrossi, Yuen Woo-ping est un mauvais acteur, les actrices n’ont rien à défendre), Mismatched couples est quasiment un nanar.

Mismatched couples (情逢敵手, Hong Kong, 1985) Un film de Yuen Woo-ping avec Donnie Yen, Yuen Woo-ping, Wong Wan-si, Kamiyama Anna, Dick Wei, May Lo, Brandy Yuen, Mandy Chan, To Wai-wo, Yip Ha-lei, Kenny Perez.

samedi 3 septembre 2011

Naked weapon



J’avais envie de causer de Naked weapon depuis longtemps mais revoir ce sublime navet qui frôle le bon goût sans jamais tomber dedans est une douleur. Wong Jing qui produit et scénarise le film de Ching Siu-tung a souvent des idées géniales. Ici, transformer un film de tueurs à gages en film érotique. Pour cela, il a trouvé une solution très simple : isoler une douzaine d’actrices et les filmer pendant l’entrainement que leur fait subir Madame M. (Almen Wong), une mercenaire qui porte constamment des lunettes de soleil. Elle est à la tête d’une organisation secrète et la police est à ses trousses.
Le film débute d’ailleurs avec l’une des tueuses de Madame M., habillée en robe très légère qui va rencontrer un homme qu’on imagine mafieux vu la gueule et les muscles de ses gardes du corps. Elle danse, se trémousse et se déshabille. Elle vient se placer sur le dos de l’homme et lui déboite la colonne vertébrale. Il meurt d’un coup mais l’assassinat se termine mal. La tueuse meurt sous les yeux de Jack Chen (Daniel Wu), un policier qui surveillait toute l’opération. Echec sur toute la ligne, Madame M. disparait sans laisser de traces. Jack Chen constate la disparition d’une quarantaine de gamines de treize ans. Il est persuadé que c’est Madame M. qui les a enlevées.
C’est alors que commence la méthode de recrutement de cette méchante femme. Elle a effectivement enlevé ces gamines et elle les tient prisonnières sur une île. Elles sont entrainées à la dure par des mecs baraqués en débardeur. Ils sont impitoyables avec elles. Certaines tentent de s’échapper. Elles se noieront. Deux gamines deviennent très proches et se promettent d’être amies pour toujours. Le temps passe, les gamines sont devenues adultes. Charlene (Maggie Q) et Katte (Anya) sont toujours amies et l’entrainement se poursuit. C’est le moyen idéal pour filmer les actrices en mini short et débardeur moulant. Et bien sûr, le t-shirt est souvent mouillé et la caméra les filme au ras du sol quand elles font des pompes avec des plans sur leur poitrine. Voilà l’érotisme selon Wong Jing qui n’oublie pas de filmer ses actrices au ralenti quand elles courent sur la plage.
Le scénario de Naked weapon est un modèle d’incohérence. Madame M. qui s’est démenée comme une malade pour former ses jeunes femmes décident de ne garder que la plus forte. Quand on pense que pendant six ans que dure la formation, elle n’a pas pu avoir de contrat à honorer, on se demande comment elle pu vivre. Pourquoi n’en garder qu’une malgré les risques du métier ? Totalement aberrant. On se demande aussi au bout d’un moment que malgré leur force acquise, elles ne se rebellent pas. Finalement, elle en garde trois, Charlene, Katte et Jing (Li Fei) qui ont éliminé les autres. Et les affaires reprennent, les contrats reprennent selon les mêmes méthodes. Madame M. a de la chance que ses tueuses à gages soient devenues des bombasses.
Jack Chen qui est un gars très malin repère immédiatement que les activités meurtrières ont recommencées. Les morts ont beau être à l’autre bout du monde, Chen est sur l’affaire. Il informe la maman de Charlene, madame Ching (Cheng Pei-pei) qu’il a retrouvé la piste de sa fille et doit lui annoncer cette bien mauvaise nouvelle que sa fille est tueur à gages. Parce qu’elle est super belle, Jack Chen tombe amoureux de Charlene ce qui donne droit à une scène d’amour sur la plage et dans l’eau. Là intervient un super méchant Japonais (Andrew Lin) qui cherche à se venger des ses amis assassinés. On sait qu’il est méchant parce qu’il a un rire sardonique. Le combat final fait se battre Charlene et le Japonais qui se bat chemise ouverte sur son torse nu, ce qui est plus commode, c’est bien connu. Bref un sommet du cinéma d’action.
Naked weapon (赤裸特工, Hong Kong, 2002) Un film de Ching Siu-tung avec Almen Wong, Anya, Maggie Q, Daniel Wu, Li Fei, Cheng Pei-pei, Andrew Lin.

jeudi 1 septembre 2011

Sorties à Hong Kong (septembre 2011)

Love actually sucks (愛很爛, Hong Kong, 2010)

Un film de Scud avec Alice Chen, Celia Chang, Christepher Wee, Hae Leung, Jackie Chow, John Tai, Lareine Xu, Osman Hung, Owen Lee, Sherry Li, Winnie Leung, Bettin Chan, Calvin Wong, Tang Wei. 80 minutes. Classé Catégorie III. Sortie à Hong Kong : 1er septembre 2011.