samedi 3 septembre 2011

Naked weapon



J’avais envie de causer de Naked weapon depuis longtemps mais revoir ce sublime navet qui frôle le bon goût sans jamais tomber dedans est une douleur. Wong Jing qui produit et scénarise le film de Ching Siu-tung a souvent des idées géniales. Ici, transformer un film de tueurs à gages en film érotique. Pour cela, il a trouvé une solution très simple : isoler une douzaine d’actrices et les filmer pendant l’entrainement que leur fait subir Madame M. (Almen Wong), une mercenaire qui porte constamment des lunettes de soleil. Elle est à la tête d’une organisation secrète et la police est à ses trousses.
Le film débute d’ailleurs avec l’une des tueuses de Madame M., habillée en robe très légère qui va rencontrer un homme qu’on imagine mafieux vu la gueule et les muscles de ses gardes du corps. Elle danse, se trémousse et se déshabille. Elle vient se placer sur le dos de l’homme et lui déboite la colonne vertébrale. Il meurt d’un coup mais l’assassinat se termine mal. La tueuse meurt sous les yeux de Jack Chen (Daniel Wu), un policier qui surveillait toute l’opération. Echec sur toute la ligne, Madame M. disparait sans laisser de traces. Jack Chen constate la disparition d’une quarantaine de gamines de treize ans. Il est persuadé que c’est Madame M. qui les a enlevées.
C’est alors que commence la méthode de recrutement de cette méchante femme. Elle a effectivement enlevé ces gamines et elle les tient prisonnières sur une île. Elles sont entrainées à la dure par des mecs baraqués en débardeur. Ils sont impitoyables avec elles. Certaines tentent de s’échapper. Elles se noieront. Deux gamines deviennent très proches et se promettent d’être amies pour toujours. Le temps passe, les gamines sont devenues adultes. Charlene (Maggie Q) et Katte (Anya) sont toujours amies et l’entrainement se poursuit. C’est le moyen idéal pour filmer les actrices en mini short et débardeur moulant. Et bien sûr, le t-shirt est souvent mouillé et la caméra les filme au ras du sol quand elles font des pompes avec des plans sur leur poitrine. Voilà l’érotisme selon Wong Jing qui n’oublie pas de filmer ses actrices au ralenti quand elles courent sur la plage.
Le scénario de Naked weapon est un modèle d’incohérence. Madame M. qui s’est démenée comme une malade pour former ses jeunes femmes décident de ne garder que la plus forte. Quand on pense que pendant six ans que dure la formation, elle n’a pas pu avoir de contrat à honorer, on se demande comment elle pu vivre. Pourquoi n’en garder qu’une malgré les risques du métier ? Totalement aberrant. On se demande aussi au bout d’un moment que malgré leur force acquise, elles ne se rebellent pas. Finalement, elle en garde trois, Charlene, Katte et Jing (Li Fei) qui ont éliminé les autres. Et les affaires reprennent, les contrats reprennent selon les mêmes méthodes. Madame M. a de la chance que ses tueuses à gages soient devenues des bombasses.
Jack Chen qui est un gars très malin repère immédiatement que les activités meurtrières ont recommencées. Les morts ont beau être à l’autre bout du monde, Chen est sur l’affaire. Il informe la maman de Charlene, madame Ching (Cheng Pei-pei) qu’il a retrouvé la piste de sa fille et doit lui annoncer cette bien mauvaise nouvelle que sa fille est tueur à gages. Parce qu’elle est super belle, Jack Chen tombe amoureux de Charlene ce qui donne droit à une scène d’amour sur la plage et dans l’eau. Là intervient un super méchant Japonais (Andrew Lin) qui cherche à se venger des ses amis assassinés. On sait qu’il est méchant parce qu’il a un rire sardonique. Le combat final fait se battre Charlene et le Japonais qui se bat chemise ouverte sur son torse nu, ce qui est plus commode, c’est bien connu. Bref un sommet du cinéma d’action.
Naked weapon (赤裸特工, Hong Kong, 2002) Un film de Ching Siu-tung avec Almen Wong, Anya, Maggie Q, Daniel Wu, Li Fei, Cheng Pei-pei, Andrew Lin.

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