Il n’est pas certain que Akira Toriyama, le créateur de l’univers de Dragonball retrouve ses petits dans cette production internationale produite par Stephen Chow dont on se demande bien ce qu’il fait là dedans. James Wong a réalisé le film après nous avoir fait souffrir avec The One qui humiliait Jet Li. Dragonball evolution ne satisfera personne, ni les fans du manga ou de la série animée qui a fait les beaux jours du Club Dorothée, ni les nouveaux venus, à moins d'avoir moins de dix ans.
La première mondiale de Dragonball evolution a eu lieu à Hong Kong, puis de le reste de l’Asie du sud est pour arriver cette semaine en France et finir mi avril aux Etats-Unis. Le film marche d’ailleurs moyennement à Hong Kong malgré les noms de Stephen Chow et de Chow Yun-fat au générique. Nul n’est forcément prophète en son pays. Mais la vraie question qui se pose est de savoir quelle idée à piquer les deux Chow de faire un tel projet. Pourquoi ne pas avoir travaillé sur un pulp chinois ? Il doit bien en avoir. En fait, ce film participe de cette affreuse vague de films avec des stars de Hong Kong pour le public américain, comme Le Royaume interdit avec Jackie Chan et Jet Li.
Donc Sangoku est désormais un lycéen qui s’apprête à avoir 18 ans. Il vit avec son grand-père Sanohan dans une petite maison à la campagne. Ensemble, ils s’entraînent. A quoi, à manier le bâton sur un fil en funambule. N’imaginez pas que Sangoku a une queue en tant que singe. Là, l’acteur Justin Chatwin est habillé comme tous les ados américains. Ses camarades de lycée ne cessent de le harceler parce qu’il fait figure de tocard, ou de geek comme on dit maintenant. Lui-même est amoureux de Chi Chi qui cache également bien son jeu.
Piccolo, le soir de l’anniversaire de Goku tue le grand-père. Celui-ci avait donné à notre ado, pas encore héros, un dragonball à 4 étoiles en le prévenant que lors de la prochaine pleine lune, Piccolo allait tenter de détruire le monde. Goku va donc partir en chasse, après avoir réglé ses comptes avec les vilains lycéens et rencontrer notamment Roshi qu’interprète Chow Yun-fat. Leur quête est lancée. Mais ce sauvetage du monde est mis en parallèle avec l’histoire d’amour que Goku et Chi Chi vont créer. Une double quête en quelque sorte.
Que dire de plus une fois qu’on a raconté le scénario ? Dragonball evolution n’utilise finalement de l’œuvre de Toriyama que les noms des personnages et les balles. Tout le reste est passé à la moulinette de la série B hollywoodienne. Justin Chatwin et les autres jeunes acteurs tentent, en vain, de jouer devant des fonds bleus destinés à mettre quelques effets spéciaux pyrotechniques. Chow Yun-fat venu cachetonner cabotine à mort et semble ne pas y croire une seconde. Nous non plus. Le film se conclue avec un pauvre combat illisible de quelques minutes entre Goku transformé en singe et Piccolo. Puis passé la première partie du générique de fin, on découvre que Piccolo est encore vivant, histoire de faire une suite au cas où le film marcherait.
Dragonball evolution (Hong Kong – Etats-Unis, 2009) Un film de James Wong avec Justin Chatwin, Emmy Rossum, Jamie Chung, Chow Yun-fat, James Marsters, Park Joon, Eriko Tamura, Randall Duk Kim, Ernie Hudson.
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