vendredi 24 avril 2009

Il était une fois en Chine IV : la Danse du Dragon + Dr. Wong et les pirates

Au revoir Jet Li. Bonjour Chiu Man-cheuk. Le nouveau Wong Fei-hung de ces deux Il était une fois en Chine est le jeune acteur inexpérimentée. La Danse du Dragon commence d’ailleurs de la manière la plus traditionnelle avec Fei-hung qui s’entraîne devant ses très nombreux disciples tandis que la musique, que dis-je le tube, retentit. Tsui Hark lance son héros avec une nouvelle figure et un corps neuf tout en agilité.


Pour Tsui Hark au travers de son réalisateur chorégraphe dans La Danse du Dragon, il s’agit d’abord de revenir aux bases du premier épisode avec Jet Li. Ainsi les rois larrons gaffeurs refont surface. Leur trio apporte une touche comique tandis qu’ils déçoivent constamment Wong Fei-hung dans leurs actes. En revanche, le personnage de Rosamund Kwan disparaît au profit de Tante May jouée par Jean Wang. May est comme Yee habillée à l’occidentale. Passée le générique, on retrouve un autre classique : une danse des lions qui permet la rencontre avec Kwan Shing-tao, un patriote chinois qui veut conserver la tradition tout en faisant des lions et autres animaux de parade des armes.


Cette fois le mal occidental est incarné par les Allemands et essentiellement des soldats – qui parlent d’ailleurs allemand. Les occupants ont pour alliés deux Chinois qui se disent ennemis des Ching et qui cherchent à les éliminer. Des femmes combattantes habillées de rouge luttent contre les Allemands sans chercher à être les alliées de quiconque. Les amazones de la Lanterne Rouge veulent protéger la Chine. Wong Fei-hung tombe sous le charme de leur chef et tous deux vont se retrouver en prison ensemble. Et donc s’évader ensemble. Mais les partisans de la Lanterne Rouge sont très revêches et leur alliance va prendre du temps.


A la fin du film, Wong Fei-hung veut quitter la ville et partir vers le sud. A Canton, une bande de pirates fait du chantage à un marchand de riz qui ne peut envoyer sa livraison à Hong Kong. Mais qui pourra le faire. Les pirates coupent les doigts de leurs victimes et le marchand en reçoit toute une boîte. Justement, Wong Fei-hung, ses disciples, son père et May sont dans le coin. Les hommes du marchand les prennent pour les pirates mais Wong Fei-hung va accepter d’aider à chasser les pirates et à éradiquer ce mal. Les marchands connaissent les faits de Wong Fei-hung et applaudissent quand ils se rendent compte qu’ils sont face à des héros.


La bande de Wong Fei-hung va retrouver très vite Tante Yee, qui fait son retour dans l’histoire et permettre au film de renouer avec le flirt amoureux qu’elle entretenait avec le maître. Mais la donnée a changé puisque May est encore là. La jalousie sera désormais entre les deux femmes qui se disputeront les charmes de Fei-hung. Mais le trio va se déplacer vers la quartet amoureux puisque Fu est toujours amoureux du personnage de Rosamund Kwan. On retrouve aussi les personnages du boucher et du bigleux aux grandes dents pour encore plus de comédie loufoque au milieu des combats.


Le pays dans lequel nos héros arrivent est une zone dévastée. La population a fui ou s’enferme chez elle. La police n’est plus payée et refuse d’arrêter les pirates de peur des représailles. Tsui Hark met le doigt sur le chaos qui règne en ce temps-là mais on pense immédiatement à la rétrocession et à la peur qu’elle a amenée à la population de Hong Kong. Mais passé ce court temps où l’histoire se mêle de la politique de l’époque de la réalisation, le film de pirates reprend ses droits. Il va juste falloir trouver des alliés et apprendre le maniement des armes.


Tsui Hark retrouve sa grande forme pour une comédie d’action où les gags fusent sur le bateau. La joyeuse troupe va se faire passer pour une autre bande de pirates et ainsi infiltrer les vrais pirates. Chacun menace de se faire prendre à cause des maladresses tandis que Wong Fei-hung se fait séduire par la copine du chef des pirates. Mais tel est pris qui croyait prendre. Les pièges seront légion pour notre plus grand plaisir.


Le contexte historique est désormais très absent des deux films qui se contentent de proposer des aventures qui évoquent pour La Danse du Dragon largement les Swordsman de Ching Siu-tung. Par ailleurs, les membres de la Lanterne Rouge rappellent ceux de la secte du Lotus Blanc. Dans Dr. Wong et les pirates, Tsui Hark aborde le pur film d’aventures dans la tradition américaine avec trésor, cachettes secrètes et trahisons. Les deux films sont surtout l’occasion d’être une suite quasi ininterrompue de combats aériens qui défient les lois de l’attraction sans se soucier du moindre réalisme. Wong Fei-hung en oublierait presque sa légendaire sagesse. D’une certaine manière, seul le nom du personnage demeure. Le reste n’est qu’aventures rocambolesques, certes distrayantes mais strictement commerciales, histoire de mettre à profit la franchise lancée par Tsui Hark.


Il était une fois en Chine IV : La Danse du Dragon (Once upon a time in China IV, 黄飞鸿 IV:王者之风, Hong Kong, 1993) Un film de Yuen Bun avec Chiu Man-cheuk, Hung Yanyan, Max Mok, Jean Wang, Lau Shun, Billy Chow.

Dr. Wong et les pirates (Once upon a time in China V, 黄飞鸿 V龙城歼霸, Hong Kong, 1994) Un film de Tsui Hark avec Chiu Man-cheuk, Rosamund Kwan, Zhao Wenzhuo, Hung Yan-yan, Max Mok, Jean Wang, Kent Cheng, Kwok Chu-on.

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