samedi 16 mai 2009

The Wicked city


Taki (Leon Lai) et Ken (Jacky Cheung) sont deux agents spéciaux de la police japonaise qui chasse les montres venus coloniser la planète. Ils travaillent en équipe mais leur patron Kayama (Yuen Woo-ping) n’a pas confiance en Ken. Ce dernier est un métis, sa mère était un monstre et la chasse aux monstres risque en conséquence d’être biasée. Mais Ken a du mal à supporter la discrimination et vient toujours en aide à son collègue lorsque le situation est difficile.


Taki mène une enquête qui concerne un riche homme d’affaires Daishu (Tatsyua Nakadai) à la tête d’un trafic de drogues consommée par les monstres, le Bonheur. Enfin, c’est ce qu’il soupçonne car son ancienne amie monstre Gaye (Michelle Reis) lui sert d’indic et pense qu’il est utile d’aller espionner au cœur de la triade. Taki va vite s’apercevoir que Shudo (Roy Cheung), le fils de Daishu est derrière le trafic. Voilà pour le scénario de cette adaptation d’un manga.


The Wicked city est un film de science fiction et il en existe peu à Hong Kong. Tsui Hark est derrière tout ça, histoire de diversifier la Film Workshop. Les monstres peuvent aller dans une autre dimension afin de se battre et également se transformer. Seulement voilà, les effets spéciaux sont bon marché ce qui donne au film un petit goût de nanar. Ça n’est pas désagréable cela étant, ça donne un peu de charme mais l’impression de brouillon dans certaines scènes de transformation sont franchement ratées. Le film regorge de plans tarabiscotés et bizarres. On nage dans le kitsch quand Shudo fait l’amour à un flipper, en fait un monstre femelle qui a la capacité de se transformer en objets.


Un des aspects les plus intéressants du film est dans le rapport entre les Taki et Ken que le réalisateur filme comme un couple qu’une fille étonnamment prénommée Gaye vient constamment séparer. Les deux acteurs sont filmés en gros plans se regardant les yeux dans les yeux. Tous veulent les séparer mais ils n’ont de cesse de se réunir. Mais chaque fois que l’un a un problème avec un monstre, l’autre surgit d’on ne sait où pour lui prêter main forte. Il est difficile de savoir si cette relation crypto gay est volontaire ou non, mais certains dialogues sur les discriminations que subit Ken peuvent le laisser penser.


Leon Lai et Jacky Cheung ont d’ailleurs le même look : costumes simples et lunettes de vue. Leur différence vient de leur rapport avec les monstres. Taki est amoureux de Gaye, ou tout du temps, il a une forte affection pour elle. Mais il pourrait avoir la même affection pour Ken puisqu’il est de sang mêlé. Cette hypothèse donnerait un peu de piment à un film qui dans son dernier tiers prend, comme souvent dans les films de série B à Hong Kong, une tournure un peu ridicule dans ses retournements de situations.


The Wicked city (妖兽都市, Hong Kong, 1992) Un film de Mak Tai-kit avec Leon Lai, Jacky Cheung, Michelle Reis, Tatsyua Nakadai, Yuen Woo-ping, Roy Cheung, Carman Lee.

1 commentaire:

victor a dit…

la chasse au To est ouverte!!!
vengeance se fait copieusement allumé par la critique et les arguments ne volent pas tres haut ( cf votre confrere eric neuhoff), bref on oscille entre le navet, la ratage total,un film ridicule;;;;

bon est ce le fait que depuis le debut du festival, il n y a ai pas de bronca ou que l on veut se payer hallyday, cela m'étonne que To soit soudainement devenue un realisateur nanard;;;

vivement le 20