Les amours adolescentes sont souvent bien compliquées. A Taipei, rien n’est simple pas plus qu’ailleurs surtout quand la personne que l’on aime en aime une autre et que cet autre en aime une troisième. Blue gate crossing est un trio : deux filles, un garçon, un lycée, quelques vélos et une piscine. Meng Ke-rou (Kawi Lun-mei) et Lin Yue-zhen (Liang Shu-hui) passent leur temps à discuter de tout et de rien et aussi des garçons. L’un d’eux, Zhang Shi-hao (Wilson Chen) est la coqueluche des filles, celui qu’elles voudraient tous avoir. Yue-shen en est tombée amoureuse et Ke-rou va aider son amie à conquérir son cœur.
Les deux filles décident, après les cours, d’aller espionner le jeune homme. Chaque soir, il s’entraine à la piscine pour une compétition. Il doit rester discret car il est interdit d’aller dans le gymnase du lycée sans autorisation. Ke-rou se dévoue pour aller lui parler et lui présenter Yue-shen, qui, entre temps, a préféré s’éclipser à cause de sa timidité. Conséquence de ceci, Shi-hao est persuadé que Yue-shen n’existe pas. D’ailleurs, la lettre qu’elle est censée avoir écrite porte la signature de Ke-rou. Ils vont se rapprocher et ce qui devait arriver arrive, Shi-hao tombe amoureux de Ke-rou.
Le jeune homme vient chaque soir, sur son vélo, au magasin de la mère de Ke-rou, qui ne sort pas de chez elle quand elle le voit. Il achète des raviolis, regarde un peu et s’en va avec un grand sourire. Ke-rou raconte tout cela à Yue-shen pour qui l’adolescent devient une obsession. Elle a réussi à se procurer des objets qui lui appartiennent et les vénère. Un ballon de basket, ses chaussures de sport, un stylo, une bouteille d’eau dans laquelle il a bu. Sa fascination pour lui n’a d’égal que sa timidité mais il va vite se refuser à elle. Il est amoureux de Ke-rou. Problème : elle pense être amoureuse de son amie et s’en veut pour ça.
Film sur la passage à l’âge adulte, sur les premières amours et sur la perte de l’innocence, Blue gate crossing semble ne jamais parvenir à s’encrer dans une quelconque réalité taïwanaise. Certes, la routine de l’école est montrée mais la portée universelle du message n’aboutit à rien de neuf ni d’original. Les jeunes taïwanais sont comme tout le monde avec leurs soucis et leurs espoirs. A la fin de l’année scolaire, chacun se sera fait une raison et espérera que l’année suivante sera meilleure en amour.
Blue gate crossing (藍色大門, Taiwan – France, 2002) Un film de Yee Chin-yen avec Wilson Chen, Kwai Lun-mei, Liang Shu-hui, Chau Ching, Ming Gin-cheng, Lin Hsien-neng, Shih Yuan-chieh.
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