Bruce Lee dans La Fureur de vaincre, Jet Li dans Fist of legend et aujourd’hui Donnie Yen dans Legend of the fist The Return of Chen Zhen. Chen Zhen, le héros chinois qui défiait les étrangers venus occuper son pays ne serait pas mort à la fin des deux films cités plus haut. Donnie Yen et Andrew Lau ont l’idée de la faire vivre. Legend of the fist n’est pas un remake mais une suite, une digression et l’acteur a comme ambition, maintenant qu’il est la seule super star du cinéma d’arts martiaux à Hong Kong, de se hisser à la hauteur de ces deux sommets du cinéma cantonais.
Chen Zhen n’est pas mort en se sacrifiant pour la liberté, il n’est pas mort sous les balles des ennemis de la Chine. Non, Chen Zhen (Donnie Yen) est parti combattre en France l’armée allemande en 1917. Libérer un peuple est toujours la mission de Chen Zhen. Quand il doit rentrer à Shanghai, il prend l’identité d’un de ses camarades morts au combat et est bien décidé à mettre des bâtons dans les roues des envahisseurs japonais. Un nouveau Japonais, grand spécialiste des arts martiaux, entend prendre l’hégémonie. C’est Chikaraishi (Kohota Tuy), le nouveau maître du combat à affronter. Dans le film, il sera signalé plus tard que Chan Zhen a éliminé son père que l’on voit dans une courte scène incarné par Kurata Yasuaki, autre sommet du film de kung-fu de la Shaw Brothers.
Chen Zhen se fait embaucher par Liu Yutian (Anthony Wong) qui tient une boîte de nuit, le Casablanca. Il est toujours étonnant de remarquer que dans ces films en costumes des années 1920-1930, la boite de nuit est forcément le centre du monde. Il faut dire que Legend of the fist lorgne beaucoup du côté de Big brother. Liu, habillé en habit traditionnel, sympathise avec Chen Zhen, qui porte des vêtements occidentaux pour ne pas attirer l’attention sur lui. Chen Zhen va, quant à lui, découvrir la belle et charmante Kiki (Shu Qi), la chanteuse vedette du Casablanca. Elle est peut-être la maitresse de Liu, mais rien n’est certain. Elle semble libre et passe du temps avec Chen Zhen.
Pendant que les Chinois tentent d’organiser la résistance, les Japonais décident d’éliminer tous ceux qui se mettent sur leur passage. Une liste de personnes à tuer existe. La police, dirigée par l’inspecteur gaffeur Huang (Huang Bo), l’un des rares personnages comiques du film, se montre bien incapable d’empêcher les assassinats. Chen Zhen et ses camarades ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Grâce à son sens aigu de l’observation, notre héros va comprendre que le Casablanca est l’un des centres de décision des tueurs. Une des danseuses du Casablanca reçoit des ordres direct de Kiki, qui s’avère être une Japonaise.
Legend of the fist n’est de toute façon qu’une ode à la gloire de Donnie Yen. On le voit de tous les plans, il occupe le terrain et les autres interprètes n’ont que quelques os à ronger. Anthony Wong flotte sur le film de sa bonhommie, Shu Qi fait des sourires, joue parfaitement bien la fille ivre mais son personnage est un peu ingrat. Personne n’est aussi fort que Donnie Yen qui en fait beaucoup pour donner une aura à Chen Zhen, à lui donner un air à la fois cool quand il travaille dans la boite de nuit (sourire complice, petit geste de l’index) et fort (il est la star numéro un du cinéma kung-fu). On ne peut pas s’empêcher, devant tant de sérieux, de rigoler quand il revêt un masque à la Kato pour devenir super héros masqué, quand il pousse ses petits cris à la Bruce Lee ou quand il se met torse nu pour le combat final.
Certes, les acrobaties chorégraphiées par Donnie Yen sont réussies. Elles sont brillantes et les combats sont vifs et clairs. Tout cela occupe une bonne partie du film. Il ne reste à Andrew Lau qu’à mettre en scène le reste, tout ce qui concerne l’avancée de la partie suspense. Là, on est dans la grande confusion et le déjà-vu. Je vais finir par me demander ce qu’est devenu l’homme qui a fait les Infernal affairs. Sans doute, ai-je déjà la réponse avec le remarquable Once a gangster réalisé par Felix Chong, le scénariste de la trilogie. Ce qui m’embête le plus dans Legend of the fist est, comme dans Ip Man 2, ce nationalisme opportuniste et manichéen qui donne un goût amer au film. Il n'y avait pas de quoi ressusciter Chen Zhen pour ça.
Legend of the fist. Return of Chen Zhen (精武風雲.陳真, Hong Kong, 2010) Un film d’Andrew Lau avec Donnie Yen, Shu Qi, Huang Bo, Zhou Yang, Huo Siyan, Anthony Wong, Chen Jia-jia, Kohata Ryu, Shi Feng, Shawn Yue, Kurata Yasuaki.
1 commentaire:
il a vraiment fait un carton en chine continentale pendant les vacances pour la fête nationale...les séances étaient vite remplies bien que Reign of assasins ou dee étaient presque la même semaine à l'affiche....
concernant le film, il est assez divertissant mais on a vraiment l'impression que le film a été charcuté au montage car parfois les évènements viennent comme un cheveux sur la soupe ( ex la soeur de chen zhen qui apparait à la fin du film alors que l'on nous l'a jamais présenté).Autre chose , les combats clipesques m ont t vite énervé....
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