lundi 6 décembre 2010

Permanent residence


Ce qui est certain, c’est qu’avec les films de Scud, on sait exactement dans quel terrain on se trouve. Jusqu’au risque de lasser le spectateur tant ses trois longs métrages se ressemblent tout en se répondant. On voyait une affiche de Permanent residence dans Amphetamine, on parle du prochain tournage d’Amphetamine dans Permanent residence. Ce film, son deuxième a comme ambition de montrer la vie d’Ivan (Sean Li) de son enfance en Chine jusqu’à sa mort. Le tout en un peu moins de deux heures. Le film commence par un diaporama d’images fixes comme des étapes de sa vie que l’on retrouvera plus tard.

De l’enfance, on peut dire qu’Ivan vécut avec sa grand-mère pour qui il a un grand attachement. Puis, il part à Hong Kong à la fin des années 1980, devient jeune cadre dynamique, réussit dans la vie et s’achète un bel appartement dans lequel il adore vivre nu. A la treizième minute, le premier nu intégral arrive. Il faut dire qu’Ivan est fou de son corps et qu’il l’entretient en allant faire un peu de sport. Il rencontre en salle Windson (Hosman Hung), le fils du vent, avec qui il va sympathiser. Il rencontre sur un plateau télé Josh (Jackie Chow) qui va lui révéler sa propre homosexualité.

Josh devient son mentor, celui qui lui permet d’accéder au plaisir sexuel, mais il n’habite pas Hong Kong. Ivan va fréquenter de plus en plus souvent Windson. Ils vont se promener au bord de la mer et plongent nus dans l’eau et refaire le monde, de nuit, sur une balise en mer. Ils n’ont pas de pudeur à se déshabiller l’un devant l’autre. Cela donner quelques scènes de plage où un vieux couple les surprend à poil sur le sable. Ils s’entrainent sur la terrasse à la boxe torse nu. Ils dorment ensemble dans le même lit, prennent des souches ensemble, s’embrassent un peu. Ivan prend des photos dénudées de Windson et ce dernier n’a qu’une réaction en disant qu’Ivan peut le photographier mais qu’il ne doit pas balancer les clichés sur internet.

Windson accepte l’amour que lui porte Ivan mais refuse de coucher avec lui. Les années passent et leur lien se défait petit à petit. Windson veut se marier et cherche une épouse en Chine. Dans le même temps, la grand-mère d’Ivan commence à vieillir et à perdre la mémoire. Elle regrette que son petit fils ne se marie pas. Ivan va se lier avec les voisins de Windson, un couple de vieux. Puis, Ivan va se désespérer de ne plus voir Windson. Alors, évidemment Scud n’est pas Wong Kar-wai même s’il lorgne vers un In the mood for love gay où les robes de Maggie Cheung et les costumes de Tony Leung Chiu-wai sont remplacés par la nudité des acteurs. Permanent residence est un peu nunuche, comme les autres films de Scud, terriblement romantique et vaguement vain même si le film est sans aucun doute largement autobiographique.

Permanent residence (永久居留, Hong Kong, 2009) Un film de Scud avec Sean Li, Osman Hung, Jackie Chow, Lau Yu-hong.

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