Bruce Lee et sa légende. Pourquoi est-il né en Californie ? Comment a-t-il appris à manier avec tant d’habileté le nunchaku ? Quelle est l’origine de se cri qui l’a rendu immortel ? Et ce regard perçant et terrifiant à la fois ? Et pourquoi a-t-il quitté Hong Kong si jeune pour les Etats-Unis ? Toutes ces questions sur la vie connue du Petit Dragon, Bruce Lee my brother y répond. Comme Ip Man et Bodyguards and assassins, le film entend reprendre l’histoire de l’acteur de manière édifiante et hagiographique. Le récit est lancé par Robert Lee, le plus jeune frère de Bruce, qui assurera la voix off.
La Californie en 1940. Un homme joue un opéra en costumes. A la fin de la représentation, on l’appelle. Sa femme vient d’accoucher. L’homme s’appelle Lee Hoi-chuen (Tony Leung Ka-fai) et son épouse Grace (Christy Cheung) vient de donner naissance à un garçon. L’infirmière ne comprend pas le chinois et note comme prénom anglais « Bruce ». Lee Siu-lang vient de naître. La famille restera quelques années, avec les autres enfants, aux Etats-Unis. La guerre fait rage en Chine occupée par le Japon. Ils rentrent à Kowloon en peu de temps avant que l’armée japonaise n’occupe Hong Kong. Là, le jeune Bruce est témoin d’une scène qui le marquera. Un général japonais exige que son père joue devant les soldats. Mais plus que cela, c’est un chinois corrompu qui va lui donner la haine de la traitrise et lui forger un esprit de loyauté.
Le jeune Bruce est un enfant vif. Il est aussi turbulent et fait l’école buissonnière. Il fait des bêtises comme voler des saucisses pour en faire un nunchaku. Il rencontre ses amis dès l’enfance, dans la rue d’un quartier populaire. Parce que son père est acteur, il connait du monde dans le show-business et le cinéma a besoin d’enfant acteur. Bruce est embauché très jeune et fait merveille. Sa carrière est peu connue. Ces films tournés dans les années 1950 restent peu visibles, au moins en France, mais petit à petit il se fait connaitre. En 1957, Bruce (maintenant interprété par Aarif Lee) découvre le rock n’roll à la radio et apprend la danse. Il fera des concours de cha-cha et jouera dans des comédies musicales où son charme fera fureur. Avec ses amis, il va sur les plateaux de cinéma et admire les combats des ses idoles sur les tournages des épisodes de Wong fei-hung.
C’est là qu’il remarque une jeune femme qui est la doublure voix de certaines actrices. Pearl (Jennifer Tse) lui plait mais sa timidité l’empêche de lui dire. Cette partie romantique est un peu ridicule. Jennifer Tse est toujours filmée au ralenti pour la rendre glamour alors que ce qui intéresse vraiment est de répondre aux questions qu’on se pose tous. Leur histoire est contrariée sur le mode du je t’aime je t’aime pas. Trop convenu pour sortir du lot. Ce que le film souligne constamment est que Bruce Lee est un adolescent doux et respectueux envers les femmes. En bref, qu’il les respecte, ce qui, compte tenu de la vie sexuelle de l’acteur et du nombre de ses maîtresses, est un exploit. Mais, la vie de Bruce Lee adulte après son escapade à Hollywood appartient à sa veuve et il est fort peu probable que l’on raconte tout cela.
Si avec les femmes, c’est un homme respectueux, il est en revanche animé par une soif de connaitre les arts martiaux et défie quiconque doutera de sa force. Il rencontre un jour un boxeur anglais, Charlie Owen, mais sera battu par lui. Owen lui conseillera d’aller s’entrainer. Il va jusqu’à suivre les cours de Ip Man dont on ne verra pas le visage tant, aujourd’hui, Donnie Yen est associé à l’homme. Il voudra prendre sa revanche sur Owen, le vaincra et les deux hommes vont se comprendre mutuellement malgré la violence de leurs combats. Car le film tend à ne montrer que les bons côtés de Bruce Lee, sa loyauté, sa compassion comme lorsqu’il va aider son vieil ami Kong à sortir de la drogue qui sera une des raisons de son départ pour les Etats-Unis.
Bruce Lee my brother est l’un des sommets de l’académisme du biopic. Le film se traine sur plus de deux heures. La photographie est très à la mode d’aujourd’hui dans ces teintes grises qui évoquent les vieilles photos. Aarif Lee se débrouille plutôt bien pour incarner l’acteur d’autant qu’il n’a pas à être le Bruce Lee que l’on connait, celui qui va de Big boss au Jeu de la mort. Il reprend quelques unes de ses mimiques et poses les plus célèbres, notamment son doigt pointé, figure un peu trop récurrentes. Le générique final montre quelques photos familiales qui sont comparées avec des poses des acteurs du film.
Bruce Lee my brother (李小龍傳, Hong Kong – Chine, 2010) Un film de Yip Wai-man et Manfred Wong avec Aarif Lee, Tony Leung Ka-fai, Christy Chung, Jennifer Tse, Wilfred Lau, Zhang Yishan, Michelle Ye, Cheung Tat-ming, Lawrence Cheng, Candice Yu.
2 commentaires:
Etant fan et collectionneur de Bruce Lee http://www.collectionbrucelee.com j'ai adoré ce film, enfin un film qui fera connaitre Bruce Lee (Sa vie...), normalement bruce lee my brother serai le 1er d'une trilogie, vivement qu'il sorte en France :) et merci à la famille Lee pour ce film.
Le film reste plus un divertissement qu'une biographie du jeune dragon.
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