Dans
cette sympathique comédie d’action qu’est Three
against the world, les trois héros tournent autour d’un trésor antique, en
l’occurrence un exemplaire incunable du Coran. L’un doit le protéger contre les
deux autres qui veulent s’en emparer. Andy Lau est Charlie Chan, prenant le nom
du personnage
de détective inventé par la 20th Century Fox dans les années 1930, époque
où se déroule Three against the world.
Charlie Chan a été engagé par Monsieur Ng (Cheng Kwun-min) pour assurer la
sécurité du précieux parchemin.
Ses
deux adversaires, il les connait depuis des lustres car ils se croisent
régulièrement. Le premier est Ma Yun-lung (Norman Chu, belle coupe de cheveux
en mulette) et le deuxième est Cho Fei-fan (Teddy Robin), qui se déplace avec
une canne. Ils arrivent en fanfare dans la salle d’exposition. Chacun prétend
avoir une bonne raison de l’avoir. Fan est embauché par Sung (Wong Chi-keung)
qui posséder ce trésor. Ma affirme vouloir rendre justice au père de sa fiancée
qui a trouvé ce Coran.
L’enjeu du film est pour Charlie Chan de
trouver le moyen de ne pas laisser les deux hommes voler l’objet et pour les
deux autres toutes les ruses sont bonnes pour parvenir à leur fin. Ma avec sa
fiancée (Che Ling) se déguise en médecin et elle en femme enceinte. Ils font
croire à un accouchement devant le trésor, se barricade derrière des paravents
à l’abri des regards. Fan fait fabriquer un faux Coran par un faussaire
(doublement interprété par Yuen Woo-ping et Wu Ma) pour le substituer au vrai.
La malice de Charlie Chan empêche les
voleurs de mener leur mission à bien. Il trouve toujours une combine pour
humilier ses adversaires. Il est aidé par Hsiao Ming (Chin Ka-lok), le fils du
propriétaire du salon d’exposition. Le jeune Ming s’avère la plupart du temps
maladroit dans sa tâche, il se fait repérer dans ses filatures en vélo (il
tente de suivre Fan en vélo) et se prend quelques coups de poing dans la figure
et son entre-jambe. Son personnage est l’expression du sens burlesque du film.
Le comique vient aussi des caméos dont Shing Fui-on, Chiu Chi-ling.
Le scénario de Three against the world part dans tous les sens sans s’occuper de
la moindre vraisemblance. Ça n’est à vrai dire pas très grave puisque ce qui
est attendu, ce sont surtout les scènes d’action orchestrées par Yuen Wah. Ni
Andy Lau, Norman Chu ou Teddy Robin ne sont des artistes martiales, les scènes
de combat sont donc parodiques (la vitesse est accélérée) et jouent sur la
différence physique entre les acteurs. Teddy Robin, avec sa petite taille,
devrait être le premier battu mais c’est lui, par la grâce des trucages, qui
domine les autres.
Les trois héros ne sont pas les seuls à se
battre et à se menacer avec leur révolver (les leitmotive de John Woo sont
allégrement pillés), les personnages féminins donnent aussi du coup de pied. En
tête, la fille de Cho Fei-fan (Sandy Lam), qui virevolte dans les airs et
bastonne le gentil Hsiao Ming. Il ne faut non plus oublier la romance dévolue
au personnage de Rosamund Kwan, incarnation de la femme fatale en belles robes
qui séduit Charlie Chan. Un film donc aux trop nombreux ingrédients auquel il
manque un liant pour ne pas être autant indigeste.
Three
against the world (群龍奪寶, Hong Kong, 1988) Un film de
Brandy Yuen avec Andy Lau, Teddy Robin, Norman Chu, Rosamund Kwan, Sandy Lam,
Che Ling, Chin Ka-lok, Teddy Yip, Chung Faat, Cheng Kwun-min, Yuen Woo-ping, Wu
Ma, Walter Tso, Wong Chi-keung, Shing Fui-on, Chiu Chi-ling, Ka Lee, Corey
Yuen.
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