Hong Mi-ju est une femme troublée. Sa vie n’est pas facile. Elle est mariée et a deux petites filles, mais l’un d’elle, la plus grande, est autiste. Elle ne dit jamais un mot. La plus jeune est une enfant espiègle. Mi-ju et son époux vivent avec la sœur de ce dernier. Elle attend tous les soirs un coup de fil de son petit ami qui travaille aux Etats-Unis.
Mi-ju travaille dans une école de musique. Elle n’a pas passé le concours pour être professeur mais elle enseigne cependant le violoncelle. Une de ses anciennes élèves vient se plaindre de la mauvaise qualité de son enseignement et l’accuse d’être responsable de son échec lors d’un concours. L’élève la menace de lui faire vivre l’enfer. Mi-ju est timide mais ne se laisse pas impressionner. Dans le parking elle constate que les pneus de sa voiture sont crevés. Puis plus tard, elle reçoit d’étranges SMS qui disent « Tu n’es pas heureuse ? Tu devrais ». L’expéditeur est anonyme. Mi-ju est persuadée qu’ils viennent de son élève.
Rentrée chez elle, elle découvre que son mari a engagé, sans lui demander son avis, une gouvernante à l’air sévère. Elle ne parle. Sa famille a été décimée dans un accident de voiture. Elle a tenté de se suicider et a avalé de l’acide. Elle n’est pas une figure très rassurante, bien au contraire.
Petit à petit des événements étranges vont plonger Hong Mi-ju et sa famille dans les délices du film d’horreur, puisque Cello en est un. Des marques de griffure se forment sur le poignet de Mi-ju. Son chien, qui d’habitude n’aboie jamais, se met à aboyer puis meurt subitement le lendemain. Mais surtout, Mi-ju se met à avoir des visions, à faire des cauchemars et ne parvient plus à décerner sa réalité de ses rêves, elle sombre dans la folie. Mais la réalité ne serait-elle pas, par essence, obsessionnelle ? En tout cas, la vie de Mi-ju et de sa famille se transforme petit à petit pour sombrer dans l’horreur.
Parmi les visions de Mi-ju, il y a le souvenir, qu’elle espérait enfoui, de Tae-yun une de ses anciennes camarades d’étude, décédée depuis dans un accident de voiture traumatisant. Tout l’univers se met à tourner autour d’elle et Mi-ju est attirée dans ce trou noir centripète. Quand cette figure fantomatique apparaît, la mise en scène se transforme elle aussi. Jusqu’alors, tout était filmé en plan fixe, Mi-ju donnait son point de vue rationnel de la réalité. La réalité s’envole et la caméra se fait mouvante et encercle en travellings la pauvre femme qui devient prisonnière de ses cauchemars. Au fil des meurtres, on en vient même à se demander si elle n’est pas plus bourreau que victime.
Bine sûr, tout cela ne renouvelle pas le genre. Mais en cette période où le film horrifique fait dans le postmoderne ou pire se contente de ne faire que des remakes, Cello est un petit film d’artisan tout à fait sympathique.
Cello (첼로, Corée, 2005) Un film de Lee Woo-cheol ave Seong Hyeon-ah, Park Da-an, Jeong Ho-bin, Wang Bit-na, Jin Ji-hee, Jeong Yoo-mi, Kim Na-woon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire