dimanche 3 janvier 2010

Black Masks II : City of masks

On avait abandonné Black Mask à une vie normale avec sa petite amie et son petit copain en 1996. Tsui Hark reprend la main dans Black Mask II : City of masks pour plonger le récit dans un futur indéterminé. Dans la ville de B City, les voitures n’ont plus de plaques d’immatriculation classique mais des codes barres. Ce sera le seul signe un peu tangible de science fiction. Un certain Zeus part à la recherche de Kan (Andy On), le nouveau Black Mask. Il ne s’agit donc pas d’une suite à proprement parler mais d’un produit dérivé d’un des films les plus rentables produits par la Film Workshop.


Des catcheurs ont été modifiés génétiquement pour se transformer en animaux. Il y a le loup, le serpent, le caméléon (c’est une dame), l’iguane (marié avec le caméléon). L’homme qui les a manipulés s’appelle Moloch. C’est forcément un méchant. Il programme de le transformer tout en fait en animaux d’où l’utilisation abusive de CGI par Tsui Hark qui semblent tous droit sortis de la série des années 1970 Manimal tant ils sont mal fichus. Lors d’un match de catch, un catcheur va être blessé par un adversaire qui s’est transformé et qui a perdu de son humanité. Son fils, Raymond (l’insupportable Sean Marquette) est témoin de tout cela.


Le Docteur Marco Leung (Teresa Maria Herrera – je n’ai pas compris pourquoi ce personnage féminin a un nom masculin) fait des recherches sur les modifications génétiques. Elle se fait draguer par un de ses collègues (Terence Yin qui meurt assez vite) mais souffre d’une grave phobie : elle panique quand on la touche. Kan va chercher son aide pour redevenir normal mais elle pense qu’il lui veut du mal. Finalement, ils vont faire équipe ainsi qu’avec le petit Raymond pour arrêter les projets démoniaques de Zeus et de Moloch. Mais le policier du cru (Blacky Ko, seul élément vaguement comique du film) ne sait pas qui est le vrai ennemi.


Tsui hark a enchainé après le déjà totalement raté Legend of Zu cette nouvelle mouture de sa franchise Black Mask. Les deux films souffrent du même mal : un abondance extrême d’effets spéciaux CGI qui prend le pas sur un scénario pas franchement bien écrit. Le scénario de Black Mask II : City of masks est cohérent mais manque de subtilité, si cela a un sens dans un film d’action. La chose la plus difficile à supporter dans le film est l’interprétation des catcheurs (puisque certains sont de vrais catcheurs) qui surjouent tous, grimacent lors des transformations. Ils feraient presque passer Andy On pour un modèle d’acteur.


Comme d’habitude, il ne reste que les chorégraphies de Yuen Woo-pig et de Yuen Bun qui peuvent divertir entre deux ou trois moments servant à faire avancer l’action. Il ne faut pas non plus compter sur la romance qui se dessine entre les personnages de Andy On et Teresa Maria Herrera. Elle est bien mal écrite et prévisible : elle lui résiste, il enlève ses vêtements (il est barraqué Andy On) puis succombe au charme des muscles de Black Mask. Le film ne parvient pas à atteindre le niveau du nanar. Comme Legend of Zu, c’est un épouvantable ratage de Tsui Hark.


Black Mask II : City of masks (Hong Kong, 2002) Un film de Tsui Hark avec Andy On, Teresa Maria Herrera, Tobin Bell, Jon Polito, Tyler Man, Andrew Bryniarski, Scott Adkins, Rob Van Dam, Sean Marquette, Oris Erhuero, Robert Bonecrusher Mukes, Michael Bailey Smith, Silvio Simac, Terence Yin, Blacky Ko, Traci Lords.

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