mardi 2 mars 2010

Histoires de fantômes chinois en animation


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Tsui Hark adapte en dessin animé sa production phare des Histoires de fantômes chinois. Le film est clairement à destination des enfants compte tenu du graphisme doux des personnages. Des corps et des visages ronds et graciles inspirés de l’animation japonaise. Tous les personnages sont en animation classique dessinée sur celluloïd. Les décors sont conçus par ordinateur, ce qui donne parfois un aspect contradictoire entre les deux formats. Cela fonctionne puisque le scénario se déroule dans un monde de fantômes.

Le jeune lettré Ning (doublé par Jan Lamb qui fera plus tard la voix de McDull) s’abrite un jour de pluie dans un temple où de nombreux esprits fantomatiques se trouvent. Deux moines boudhistes Nuage Blanc (Raymond Wong Bak-ming) et son apprenti (Eric Kot) viennent chasser les âmes perdues. Ils sont un peu violents et intransigeants dans leur chasse. Un autre chasseur de fantômes, un Taoïste nommé Barberousse (James Wong) qui se déplace sur une machine, s’oppose constamment aux moines. Ning et son chien Lingot d’or prennent leurs jambes à leurs cous et filent dans un village voisin.

Pas de chance pour Ning, il atterrit en plein nid de fantômes et ils adorent la chair fraiche. Sin (Anita Yuen) aura comme mission de ramener le jeune homme à sa maîtresse pour qu’elle le croque tout cru, mais c’est sans compter sur le pouvoir de l’amour. Ning commence à tomber amoureux de la belle fantôme mais celle-ci prétend rester fidèle à un démon (incarné par Jordan Chan), une star géante qui fait des concerts de cantopop, un des morceaux d’humour du film qui en recèle beaucoup. Sin et Ning vont tenter de trouver une solution pour s’aimer, en l’occurrence se réincarner.

C’est sans compter sur les embuches que tous les autres personnages vont placer sur leur chemin. A commencer par les deux moines particulièrement intransigeants sur les fantômes. Barberousse va d’ailleurs comprendre le dilemme des deux amoureux et les aider. C’est sans compter sur la maîtresse de Sin, un arbre de cinq siècles qui a pris l’apparence d’une belle femme mais qui a besoin de chair humaine pour conserver son apparence. Le film sera un incessant récit d’aventures qui va très vite et n’arrête jamais.

Histoires de fantômes chinois en animation parle d’amour éternel, un thème cher à Tsui Hark. Pour lui, qui a scénarisé le film et qui le produit, c’est l’aboutissement de l’amour des deux héros qui importe. Tsui Hark double par ailleurs le chien Lingot d’or qui suit son jeune maître dans tous les méandres du film. L’ambition du cinéaste est aussi de concurrencer le studio Ghibli. D’ailleurs, la musique de Ricky Ho ressemble beaucoup à celle de Joe Hisaishi, mais les films de Hayao Miyazaki sont supérieurs, sans doute parce que chez le cinéaste japonais la poésie y est naturelle.

Histoires de fantômes chinois en animation (A Chinese ghost story the Tsui Hark animation, 小倩, Hong Kong, 1997) Un film de Andrew Chen avec les voix de Jan Lamb, Jordan Chan, Ronald Cheng, Kelly Chen, Vivian Lai, Eric Kot, Rene Liu, Raymond Wong Bak-ming, Tsui Hark, James Wong, Charlie Young.

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