mardi 8 juin 2010

Summer wars


Kenji est un adolescent passionné d’informatique, de monde virtuel et d’avatar qui passe son temps devant son ordinateur. Il vit dans le monde de OZ où chacun a une identité propre et vit en harmonie. Dès les premières secondes, Summer wars nous plonge dans cet univers virtuel où tout est ligne et courbes, à l’exception des avatars qui sont tout mignon, petits animaux rondouillards typique de le culture manga et animée japonaise. Ces premières images sont superbes, très changeantes, passant du sombre au lumineux. Elles frappent par leur variété et leur dynamisme. Pour l’instant, on ignore en quoi ces images font provoquer de la fiction.


L’univers virtuel auquel s’adonne Kenji ne va pas résister à la proposition de Natsuki, une de ses camarades de classe. Elle lui propose de venir avec lui quelques jours en vacances dans la maison de sa famille. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est que toute la famille sera réunie pour les 90 ans de la grand-mère. Que cette famille est issue d’un clan ancestral et vit, non pas une simple maison, mais dans un vieux château au beau milieu de la campagne japonaise. La famille est très nombreuse. Natsuki a de nombreux oncles, tantes, cousins, mais c’est la grand-mère qui règne sur tout ce beau monde.


La famille est unie par les liens du sang, mais tout le monde est différent, tous sont des grandes gueules. Il y a l’oncle qui connaît toutes les vieilles batailles des ancêtres shogun, le cousin un peu trop protecteur avec Natsuki, la tante qui passe son temps à regarder les matchs de base-ball de l’équipe où joue son fils, un oncle très calme et qui s’avèrera avoir des secrets, et la grand-mère impériale à qui Natsuki fait croire que Kenji est son petit ami. Kenji, jeune homme timide, est secrètement amoureux d’elle, mais il trouve la méthode un peu forte. D’autant qu’arrive Wabisuke, son oncle dont elle était amoureuse, fils illégitime de son grand-père. Autant dire que l’ambiance dans le domaine devient survoltée.


Et tout va s’aggraver quand un super virus, Love machine, au sourire carnassier, va s’attaquer à OZ et provoquer de nombreux dégâts. Des dégâts dans le monde virtuel où il chamboule tout, où il vole les identités, mais également dans le monde réel où il perturbe la circulation et les ordinateurs en prenant le contrôle de tout ce qui fonctionne avec de l’électronique. Kenji est accusé d’être le hacker créateur de Love Machine, mais le virus vient d’ailleurs. Tout la famille va donc s’unir pour vaincre ce vil avatar et notamment Kazuma, le cousin de 13 ans de Natsuki, qui, dans la vie est quasi autiste mais dans OZ un superhéros.


Les deux mondes, virtuels et réels vont être dès lors très liés. Et forcément, encore plus opposés. Tout est question de réseau. Celui de OZ finira par être aspiré par Love Machine. Les avatars doivent s’unir pour supprimer le virus. De la même manière, la grand-mère fait appel à son réseau, dont on se rend compte qu’il est toujours aussi important que dans les siècles passés (elle est chef de clan) pour éviter le chaos. Tout est lié et tout est opposition. L’image de OZ et celle du Japon sont très différentes. Summer wars propose les plus beaux travellings latéraux vus depuis des années dans un film. Ce sont des travellings sur les paysages et la famille. Dans OZ, ce sont des travellings virtuels, numériques qui traversent tout un univers. Même si parfois on frise le larmoyant dans certaines familiales, c’est un très beau film.


Summer wars (サマーウォーズ, Japon, 2009) Un film de Mamoru Hosoda avec les voix de Sumiko Fuji, Ryûnosuke Kamiki, Ayumu Saitô, Nanami Sakuraba, Yôji Tanaka, Mitsuki Tanimura, Takahiro Yokokawa.

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