dimanche 20 juin 2010

All's well end's well too 2010


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On reprend les mêmes et on recommence, cette fois dans la Chine ancienne sous le règne d’un Empereur de fantaisie (Louis Koo) qui ne pense qu’à s’exercer au kung-fu et qui entend rester vierge, ce qui a le donc d’énerver son épouse (Chrystal Tin). Pearl (Angelababy), la sœur cadette de l’Empereur revient après une décennie d’études en Chine. Elle est accompagnée de son garde du corps, le Général Bing (Ronald Cheng). Ils sont tombés amoureux, mais elle tombe à l’eau (ils étaient en mer) et Bing ne peut le repêcher. Justement, Bing et son acolyte (Lam Tze-chung) recueillent sur le navire Nightingale (Lynn Xiong), qui cherchait à oublier l’amour qu’elle porte à Shang-jin (Pan Yueming).

Arrivés sur terre, Bing part à la recherche de Pearl. Il rencontre le père de Shang-jin (Lam Suet) et sa sœur Sweetie (Sandra Ng) qui tombe amoureuse de lui. Elle est encore vierge et envoie des lettres d’amour avec des pigeons voyageurs, espérant le grand amour. Dans le même temps, Million Weng (Raymond Wong Bak-ming) trouve Pearl, devenue amnésique suite à la chute du bateau. Il l’a fait passer pour Nightingale et espère lui trouver un mari fortuné, car Weng a perdu tout son argent dans des investissements fumeux (avec anachronisme, il est fait référence à la faillite de Lehman Sachs). C’est parti pour 90 minutes de quiproquos et de déguisement jusqu’à l’issue finale qui, comédie du nouvel an lunaire oblige, sera heureuse et totalement invraisemblable.

Ce qui compte dans un film comme All’s well end’s well too 2010, c’est l’abattage des acteurs. Chacun aura sa part de cabotinage éhonté, et bien pour cela que j’aime les comédies du nouvel an lunaire. Louis Koo, en Empereur, joue à la fois les super mecs quand il feint d’être champion de kung-fu et qu’il combat ses dix gardes du corps qui le laissent gagner, à la fois les gamins gâtés pourris face à Sandra Ng à qui il avoue qu’il l’a toujours aimée, sans retour, et qu’il fait un caprice en tapant des pieds. Sandra Ng est fidèle à elle-même dans son rôle ingrat de pucelle qui rêve du prince charmant et qui comprend que sa correspondance la plus torride était avec Raymond Wong Bak-ming. Ce dernier en fait moins que d’habitude mais se déguise en peau de bête et fausse pilosité abdominale pour tenter de tromper l’Empereur.

La surprise vient de Ronald Cheng qui s’améliore avec le temps. Il tenait Just another Pandora’s box à bout de bras et, en ne surjouant que lorsque la scène le veut, parvient à donner à son personnage une certaine tristesse. Il est amoureux de Pearl mais elle ne le reconnait pas. Lors d’un tournoi organisé par l’Empereur, il doit l’affronter et cela le remplit de mélancolie. Angelababy, qui ne joue que dans ce genre de comédies, commence à avoir du savoir-faire. Son personnage de Pearl est effacé car amnésique, elle bégaye dans ces moments puis devient une femme de caractère quand elle recouvre la mémoire. Le film fait la part belle aux anachronismes. La mère de l’Empereur (Lee Heung-kam) porte des lunettes. On y voit un défilé de mode pour placer quelques produits. On y chante aussi et on y rape : Sandra Ng et Raymond Wong Bak-min s’affronte en rappant. All’s well end’s well too 2010 tient certaines promesses de faire rire. Raymond Wong Bak-ming a eu la bonne idée de demander à Herman Yau de filmer et cela se sent. Le rythme est meilleur que dans All’s well end’s well 2009, les gags mieux amenés et l’image correcte.

All’s well end’s well too 2010 (花田囍事2010, Hong Kong, 2010) Un film de Herman Yau et Raymond Wong Bak-ming avec Louis Koo, Ronald Cheng, Sandra Ng, Raymond Wong Bak-ming, Lynn Xiong, Angelababy, Pan Yueming, Crystal Tin, Lee Heung-kam, Ha Chun-chau, Lam Tze-Chung, Lam Suet, Mimi Chu, Wilfred Lau.

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