Donnie Yen depuis quelques films ne se voit plus qu’en super héros dans des films en costumes. Entre Bodyguards et assassins et Ip Man 2, voici 14 blades où Donnie devra sauver pas moins que l’Empire dans son ensemble. L’acteur apparait au fil des films de plus en plus bodybuildé, filmé en gros plan sans sourire avec l’air sérieux de l’homme conscient de son statut d’unique star actuelle du cinéma d’action. Donnie Yen a quatorze lames à son service mais en a-t-il besoin encore ? Donnie Yen est un costaud, un homme qui peut se battre qu’avec ses mains, comme en son temps Sammo Hung dont il semble être l’héritier le plus légitime en termes d’art martial.
C’est d’ailleurs par le personnage de Sammo Hung que débute 14 blades, dans un court rôle, celui du Prince Qing, l’oncle de l’Empereur. Comme souvent, l’Empire est gouverné par l’eunuque impérial (Law Kar-ying) qui veut s’emparer du pouvoir, en l’occurrence en s’accaparant du seau impérial. L’Empereur ne pense de toute façon pas à gouverner, on le montre en train de batifoler avec des filles. L’eunuque fomente donc un coup d’état en voulant éliminer quelques personnes qu’il accuse d’être des traitres. Pour cela, il demande aux Jinyiwei, des soldats entraînés à tuer, de partir en chasse. Très obéissants, ces tueurs exécutent leurs basses œuvres.
A la tête des Jinyiwei, Qinglong (Donnie Yen) comprend l’enjeu du coup de force de l’eunuque. Et quand l’eunuque comprend que Qinglong a compris, il va accuser ce dernier d’être un traitre et éliminer tous les autres Jinyiwei. Qinglong devra fuir la capitale impériale après une belle bataille. Il parvient à s’échapper grâce à Jiao Zhong (Wu Ma), un notable important qui prétend marier sa fille Qiao Hua (Zhao Wei). Qinglong est caché dans le palanquin. On comprend très vite qu’il va tomber amoureux d’elle et inversement. Qinglong est à la fois un homme sauvage et un tendre.
Sur leur chemin, ils vont rencontrer quelques ennemis et d’autres amis. Les ennemis devenus amis sont la bande de voleurs appelés les Aigles du Ciel et qui sont menés par un homme qui se surnomme le Juge (Wu Chun), coiffé de dreadlocks et habillé avec un gilet qui montre son nombril. L’ennemie implacable est Tuo Tuo (Kate Tsui) qui, armée de son fouet composé de métal, veut tuer Qinglong. Elle le suit partout et parvient à le retrouver quelles que soient ses cachettes et déguisement. Et pour une fois, le combat final, et donc majeur, sera entre Kate Tsui et Donnie Yen. Le tout filmé avec beaucoup d’effets numériques qui permettent aux acteurs de voler dans tous les sens et de lancer des sabres destructeurs.
14 blades traîne son scénario sur près de deux heures. On sait que Donnie Yen et Zhao Wei forment désormais un couple à l’écran comme à la ville. Daniel Lee filme donc les deux amoureux avec tendresse et calme. Qinglong et Qiao Hua se baignent ensemble, apprennent à se connaitre. Elle est en difficulté, il la sauve. Il lui achète des habits. Tout cela est très romantique parfois ridicule quand ils montent à cheval sur une douce musique avec un chromo de soleil couchant rougeoyant. Mais, on peut comprendre que Donnie Yen ait eu envie de donner un film d’amour à sa copine. Personnellement, les films de vacances ne m'intéressent pas beaucoup.
La 14ème lame (14 blades, 錦衣衛, Hong Kong – Chine, 2010) Un film de Daniel Lee avec Donnie Yen, Vicki Zhao Wei, Wu Chun, Kate Tsui, Qi Yuwu, Chen Kuan-tai, Fung Hak-on, Hui Chen-zhi, Sammo Hung, Damian Lau, Law Kar-ying, Wu Ma, Xu Xiang-dong.
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