lundi 26 juillet 2010

Sixty million dollar man


C’est le point ultime d’appréciation de l’œuvre dégénérée de Stephen Chow, passé ce cap, on retrouve les films majeurs du démiurge, mais Sixty million dollar man est encore une production de Wong Jing avec tout ce que cela implique : humour en dessous de la ceinture, vannes scato, misogynie à tous les étages et recyclage de certains succès du cinéma contemporains. Passé ce film, Stephen Chow soignera ses comédies et il ne tournera que pour lui, une fois ses engagements avec les autres sociétés de production finis.


Stephen Chow est un jeune fils à papa friqué, arrogant et entouré de jeunes femmes court vêtues qui lui rappellent comment il est beau, riche et intelligent. C’est un homme insupportable et détesté de tous. Il fait des coups pendables à ses camarades de fac mais personne ne lui dit rien parce que son père (Wong Yat-fei) est président de l’école. Rien ne lui est refusé, il se rend à l’école en hélico, fume le cigare en cours, humilie les autres avec de sales blagues. Et il ne se déplace jamais sans l’oncle Tat (Ng Man-tat), éternel souffre douleur.


L’un des professeurs de Sing, Monsieur Tsui (Tsui Kam-kong) n’en a rien à faire des facéties de Sing. Il ne le craint pas. Sa fille (Gigi Leung), une tocarde à grosses lunettes et portant appareil dentaire non plus. Il se moque d’elle mais elle ne le trouve pas mignon, ce qui le trouble puisque personne n’ose le contredire. Sing et sa copine s’introduisent chez le professeur. Dans sa cave, ils découvrent de drôles de chose, des personnages étranges. Ils avertissent la police mais ils ne sont pas crus.


Mais, Sing et sa copine sont surtout poursuivis par de méchants japonais. Alors que le film se lance sur une parodie de Pulp fiction, où les deux dansent pieds nus, avec les mêmes gestes et des costumes cravates, un Japonais, qui sort avec la fille, se met à les poursuivre. Parodie encore avec la seringue, non plus dans le cœur mais dans les couilles de Sing. Finalement, Sing sera massacré par les Japonais. Le professeur va le reconstruire en robot. Et puis, on va découvrir que Ng Man-tat est le vrai père de Stephen Chow. Bref, le scénario va dans tous les sens et n’arrive nulle part.


Sixty million dollar man rabote Fight back to school, les plus gros succès de Stephen Chow en en faisant un enseignant martyrisé par ses élèves. Bombes à eau et flashball au programme. Profs en slip attachés à la grille. Puis, on s’attaque à Jim Carrey que l’acteur parodie. Comme dans The Mask, il aquière le pouvoir de se transformer. D’abord en tube de dentifrice géant (pourquoi pas), puis en chiottes et aussi en tout ce qui leur passait par la tête. Les effets spéciaux ne sont pas vraiment au point, il faut le préciser. C’est le moins qu’on puisse dire. Tout cela est assez trivial et pas toujours hilarant, mais parfois si.


Sixty million dollar man (百變星君, Hong Kong, 1995) Un film de Raymond Yip avec Stephen Chow, Ng Man-tat, Gigi Leung, Tsui Kam-kong, Pauline Suen, Joe Cheng, Wong Yat-fei, Mimi Chu, Lee Kin-yan, Johnny Tang, Alvina Kong.

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