vendredi 31 janvier 2014

La Légende de Zatoichi 20 : Zatoichi contre Yojimbo


Près de dix ans après le film éponyme d’Akira Kurosawa, Toshiro Mifune reprend son personnage de Yojimbo (qu’il a joué aussi dans Sanjuro). Yojimbo signifie garde du corps en japonais. Dans Zatoichi contre Yojimbo, il est à la solde d’un parrain local, Masagoro (Sakatoshi Masakane). Constamment ivre, volontiers râleur et amoureux de Umeno (Ayako Wakao) la tenancière de l’auberge dans laquelle il passe le plus clair de son temps, Yojimbo se verra confier la mission de se débarrasser  de Zatoichi (Shintaro Katsu) contre 100 ryos.

Pourquoi notre masseur aveugle, qui apparait dans ce film le crâne rasé, se retrouve-t-il là ? Il retourne dans un village qu’il a visité trois ans auparavant. Il espère y retrouver le calme qui l’avait enchanté. De loin, il entend le bruit familier du marteau du forgeron mais ce dernier, quand Zatoichi s’adresse à lui, ne répond pas. Il va vite constater, tandis qu’il compte prendre tranquillement un bain, que le lieu a bien changé. Il est désormais hanté par des hordes de yakuzas tatoués qui viennent l’embêter en plongeant dans l’eau apaisante.

Zatoichi se fait expulser du village par les yakuzas. C’est l’occasion de retrouver le vieux Hyoroku (Kanjûrô Arashi) qui lui raconte la grave famine qui a sévi et la domination du village par les yakuzas. Il taille, en hommage aux victimes, 130 petites sculptures qu’il pose à l’entrée du village. Faites en pierre, elles ne contrastent pas avec l’atmosphère locale. Le sol est gris, rocailleux, la végétation est rare. Zatoichi dira plus tard de ce lieu dévasté par la sécheresse comme par les yakuzas qu’il ressemble à l’enfer.

L’affrontement entre Zatoichi et Yajimbo promis par le titre est sans cesse repoussé, comme pour maintenir le suspense. Ils se rencontrent chez Umeno, partage un peu de saké. Yojimbo traitera Zatoichi de monstre, ce dernier de brute. Il se joue en eux un jeu du chat et de la souris, non sans une certaine dose d’humour. Chacun cherchera à être le plus vénal auprès de leur patron. Yojimbo humilie constamment Masagoro qui se trouve être le fils félon d’Eboshiya (Osamu Takizawa), propriétaire d’une importante fabrique de tissus. Il s’agit aussi pour les deux acteurs d’un concours de cabotinage.

Eboshiya est le détenteur d’un secret : il a caché dans le village de l’or. Personne ne sait où il se trouve et chacun le cherche. Le film fait ainsi défiler les visiteurs avides d’argent facile. Un inspecteur corrompu, puis Kuzuyu (Shin Kishida) un samouraï cruel et Goto (Toshiyuki Hosokawa) le second fils d’Eboshiya devenu un homme important à Edo, sans oublier une bande de mercenaires venus chercher une part du magot. Zatoichi contre Yaojimbo souffre d’un rythme dilaté sur près de deux heures (le plus long épisode de la saga) ponctué de longues scènes de dialogues explicatives. Légèrement ennuyeux, le film a pourtant été l’un des plus gros succès de la saga.

La Légende de Zatoichi 20 : Zatoichi contre Yojimbo (座頭市と用心棒, Japon, 1969) Un film de  Kihachi Okamoto, Toshiro Mifune, Sakatoshi Masakane, Ayako Wakao, Osamu Takizawa, Masakane Yonekura, Shin Kishida, Kanjûrô Arashi, Toshiyuki Hosokawa, Shigeru Kôyama, Minoru Terada, Hideo Sunazuka, Daigo Kusano, Fujio Tsuneda.

jeudi 30 janvier 2014

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) From Vegas to Macau


From Vegas to Macau (賭城風雲, Hong Kong, 2014) Un film de Wong Jing et Billy Chung avec Nicholas Tse, Chow Yun-fat, Chapman To, Kimmy Tong, Jing Tian, Annie Wu, Gao Hu, John Zhang, Hui Siu-hung, Natalie Meng, Philip Ng, Sammy Sum, Michael Wong, Michelle Hu, Tony Ho, Maria Cordero, Bonnie Wong, Patrick Keung, Winnie Leung, Candy Yuen. 94 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie à Hong Kong : 30 janvier 2014.

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) Golden Chickensss


Golden Chickensss (金雞 SSS, Hong Kong, 2014) Un film de Matt Chow avec Sandra Ng, Louis Koo, Michelle Chen, Nick Cheung, Tony Leung Ka-fai, Donnie Yen, Anthony Wong, Dayo Wong, Shawn Yue, Alex To, Eason Chan, Ronald Cheng, William So, Chapman To, Wyman Wong, Edison Chen, Lo Hoi-pang, Chin Ka-lok, Cheung King-hin, Eddie Cheung, Jim Chim. 99 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie à Hong Kong : 30 janvier 2014.

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) The Monkey King


The Monkey King (西遊記之大鬧天宮, Hong Kong – Chine – Etats-Unis, 2014) Un film de Soi Cheang avec Donnie Yen, Aaron Kwok, Joe Chen, Chow Yun-fat, Peter Ho, Monica Mok, Faye Wong, Kelly Chan, Gigi Leung, Eddie Cheung, Hai Yi-tian, Cecilia Cheung, Liu Ye, Fan Siu-wong, Liu Hua, Calvin Cheng, Law Chung-him, Xia Zi-tong, Li Jing, Cathy Leung, Irene Wong, Eileen Zhang. Sortie à Hong Kong : 30 janvier 2014.

mardi 28 janvier 2014

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) Hello babies


Hello babies (六福喜事, Hong Kong, 2014) Un film de Vincent Kok avec Louis Koo, Sandra Ng, Eric Tsang, Raymond Wong Pak-ming, Ronald Cheng, Fiona Sit, Alex Fong Lik-sun, Cheung Tat-ming, Jo Kuk, Sam Lee, Karena Ng, Vincent Kok, Raymond Lam, Lam Shing-pun, Miriam Yeung, Miki Yeung, Stephy Tang, Chan Fai-hung, Jan Lam, Lam Yi-man, Yu Bo, Lynn Hung, Da Peng, Alex Lam, Chun-chau. 94 minutes. Classé Catégorie IIA. Sortie à Hong Kong : 28 janvier 2014.

dimanche 26 janvier 2014

La Légende de Zatoichi 19 : Les Tambours de la colère


Le récit des Tambours de la colère est l’un des plus simples de toutes les aventures de Zatoichi (Shintaro Katsu). Ce dernier décide d’escorter Osodé (Yoshiko Mita), belle jeune femme habillé dans un kimono décoré de pivoines rouges. Elle doit se rendre à Suwa pour retrouver sa tante qui y habite. Elle doit aussi échapper à l’homme qui cherche à la placer dans une maison de geishas.

Cet homme est Kumakichi (Akira Shimizu), un parrain corrompu et mesquin, qui espère se faire attribuer un marché juteux auprès d’un riche marchand. Contre cet arrangement, il veut offrir Osodé en pot de vin, faire de la jeune femme une marchandise. Pour cela, Kumakichi a comploté contre le frère d’Osodé, grand joueur devant l’éternel qui s’est criblé de dettes. Osodé est censé rembourser ce que son frère doit au parrain.

C’est ainsi que Zatoichi rencontrera cette femme qui n’aurait jamais du être impliquée dans cette histoire de dettes. Il est engagé avec Shin (Takuya Fujioka), un samouraï sans maître pour tuer le frère d’Osodé. Shin est un vantard persuadé d’être bien meilleur sabreur que quiconque. C’est Zatoichi qui donne le coup fatal. Ils étaient tous partis lui régler son compte de nuit et l’homme avait éteint toutes ses lanternes. Seul Zatoichi, habitué au noir, pouvait le tuer.

Puis, il s’oppose aux yakuzas qui les accompagnent quand ils veulent capturer Osodé. Elle venait avec l’argent de la dette, ils réclament les intérêts. Zatoichi est un homme d’honneur et refuse qu’elle soit vendue dans un bordel. Mais un autre souci se crée, Osodé en veut au masseur d’avoir tué son frère. Elle veut se venger. Avant que leur périple ne débute, elle le retrouve dans une auberge et le menace d’un couteau.

Il sera très facile pour Zatoichi de la raisonner, de partir vite de cette ville pour fuir les hommes de Kumakachi. D’autant que ce dernier a engagé un samouraï, Kashiwazaki (Makoto Satô), sorte d’alter ego de Zatoichi, aussi vaillant et bon bretteur que lui. Leur route va régulièrement se croiser tandis qu’Osodé comprend bien que Zatoichi est un homme bon. Elle va petit à petit tomber amoureuse de lui.

Le périple où Zatoichi et Osodé doivent affronter les sbires de Kumakichi, tout plus stupides les uns que les autres, est ponctué de moments plus calmes et de joyeux morceaux de comédie. Les Tambours de la colère commence d’ailleurs sur un ton très léger avec des enfants qui se moquent gentiment de Zatoichi. Le personnage de Shin est largement comique. Un peu pleutre, il tente de voler le maigre maquereau du repas qu’il partage avec Zatoichi.

Le film a beau être très simple, très linéaire dans sa narration, sans grands coups de théâtre qui cherche à relancer le récit, Kenji Misumi parvient à rendre passionnant le voyage de trois jours qu’effectuent Zatoichi et la jeune femme. Cela tient à sa capacité à équilibrer chaque partie du scénario, à mélanger les genres et à soigner les scènes de combat. Son sens du cadre finit d’enchanter encore plus que dans La Route sanglante qui se déroulait également en hiver.

La Légende de Zatoichi 19 : Les Tambours de la colère (座頭市喧嘩太鼓, Japon, 1968) Un film de Kenji Misumi avec Shintaro Katsu, Yoshiko Mita, Makoto Satô, Kô Nishimura, Takuya Fujioka, Chôchô Miyako, Akira Shimizu, Ryoichi Tamagawa, Machiko Soga, Ryûtarô Gomi, Osamu Ôkawa, Rokko Toura, Kazue Tamaki, Yukio Horikita, Takeshi Date.

jeudi 23 janvier 2014

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) Mortician


Mortician (臨終囧事, Hong Kong – Chine, 2013) Un film de Cub Chin avec Bao Bei-er, Jim Chim, Janice Man, Stanley Fung, Kristy Yeung, Monica Mok, Jing Gang-shan, Lam Tze-chung. 90 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie à Hong Kong : 23 janvier 2014.

mercredi 22 janvier 2014

Le Vent se lève


Il est surnommé « le crac bigleux » par ses camarades de classe à cause de ses lunettes et de son intelligence, sa petite sœur l’appelle « petit grand frère », Jiro est un enfant qui passe son temps à rêver. La nuit, il monte sur le toit de sa maison, enlève ses lunettes rondes et imagine dans la nuit noire des avions qui vont et viennent dans le ciel. La première séquence sans aucun dialogue du Vent se lève est d’une grande beauté mais aussi d’une maitrise du récit incomparable. On découvre Jiro chevauchant un avion aux élégantes ailes emplumées. Il s’élève dans les airs, prend son envol avec un grand sourire mais l’armature se brise.

Ce n’était bien entendu qu’un songe, ou plutôt un cauchemar. Plutôt que la vraie vie, Jiro préfère rencontrer dans ses rêves l’ingénieur en aéronautique italien Caproni. « Ce qui est pratique avec les rêves, c’est qu’on peut aller n’importe où » dit-il au jeune Japonais. Et effectivement, le gamin grimpe sur les ailes de l’avion. On retrouve là tout l’attrait du cinéaste pour ses machines volantes. Caproni parle lui aussi de son rêve. Le film se déroule alors en beau milieu de la première guerre mondiale et ce que l’ingénieur souhaite plus que tout au monde, c’est transformer les machines de guerre en engins volants de loisir. Jiro ne pensera qu’à devenir, comme son idole, ingénieur en aéronautique à défaut de devenir aviateur à cause de sa myopie.

La guerre finie, Jiro est désormais étudiant. Il quitte, en train, sa campagne natale pour se rendre à l’université de Tokyo. En chemin, il rencontre une jeune fille qui rattrape son chapeau qui manque d’être emporté par le vent. Un événement plus grave que la perte du chapeau arrive. Un tremblement de terre dévaste toute la ville, les immeubles sont en feu, les gens sortent de chez eux hagards. La séquence est superbe et effrayante, le son du séisme est semblable à celui d’une bête furieuse, invisible et cruelle. La tante de la jeune fille Nahoko est blessée et Jiro, sans même la connaitre, l’aide à rentrer chez elle, utilisant sa règle d’ingénieur pour faire un atèle à la jambe de la tante. Mais Nahoko quitte sa vie provisoirement.

Pour la première fois, Hayao Miyazaki invente une histoire d’amour entre deux adultes de sa naissance dans ce train au beau milieu de ce tremblement de terre à sa poursuite jusqu’à son épanouissement. Nahoko passe un jour rendre la règle de Jiro mais ils ne se voient pas. C’est deux ans plus tard qu’ils se retrouvent dans un hôtel où chacun est venu se reposer. Lui à cause d’une déception au travail (un avion s’est crashé), elle à cause de sa tuberculose. Le film, lentement, noue une romance qui prend parfois des aspects mélodramatiques. Il est tombé amoureux d’une femme totalement différente de l’autre femme de sa vie, sa petite sœur qui, adulte, est devenue médecin, incarnant l’espoir de modernité et d’émancipation. Sa sœur est terre à terre, reprochant à son frère de toujours rêver.

L’essentiel du Vent se lève est concentré autour du travail de Jiro. Embauché chez Mitsubishi par Kurokawa, l’élément paradoxalement comique du film, un homme de petite taille soupe au lait qui crie ses ordres à Jiro toujours très calme, il va travailler avec son ami Honjo qu’il a connu à l’université. Il doit construire un avion très rapide pour l’armée. Ils ne rêvaient que de construire des avions, comme ils disent régulièrement dans les dialogues, et sont obligés de faire des machines de guerre. Il se retrouve dans la même position que Caproni dont il rêve toujours de temps dans des séquences très colorées (notamment aux couleurs du drapeau italien) contrastant avec les teintes de plus en plus grises au fur et à mesure que la maladie de Nahoko s’aggrave et que le conflit commence à s’étendre. Jiro est un doux rêveur prisonnier de son époque.

Le Vent se lève (風立ちぬ, Japon, 2013) Un film d’Hayao Miyazaki avec les voix de Hideaki Anno, Miori Takimoto, Hidetsoshi Nishijima, Masahiko Nishimura, Steve Alpert, Morio Kazama, Keiko Takeshita, Mirai Shida, Jun Kunimura, Shinobu Ōtake, Nomura Mansai.

lundi 20 janvier 2014

To spy with love


Que faut-il pour faire un film d’espionnage comique ? D’abord un élément déclencheur. Un objet que les divers services secrets vont chercher, soit un microfilm contenant des renseignements. Ensuite, il faut présenter le un homme innocent qui sera au milieu de toute cette histoire mais sans le savoir, tout comme Cary Grant dans La Mort aux trousses d’Alfred Hitchcock. Soit Terry (Teddy Robin), manager d’un groupe de rock cantonais appelé The Playgirls. Bon, le groupe composé de filles (dont Maria Cordero à la batterie ou au saxo) ne chante pas de très bonnes chansons, mais elles doivent participer à un festival de musique.

Personnage essentiels : les espions eux-mêmes. Deux pays s’affrontent : le Japon et Taïwan. Eric Kot et Jan Lam, du duo Soft / Hard très populaire à l’époque, jouent les agents japonais qui doivent suivre à la trace Terry. Une espionne chinoise a caché le microfilm dans le camion jaune du manager. Il l’ignore bien-sûr et le duo aussi. Ils vont, sur ordre de leur patronne surnommée Fujiyama One (Mak Kit-man) fouiller chez lui, tout remuer et changer le sens des robinets de salle de bains. Plus tard, quand il rentrera chez lui, il ne comprendra pas pourquoi le bouton de la chasse d’eau fait couler le robinet du lavabo (gags !).

Les deux espions sont surtout des gaffeurs nés. Habillés pendant pratiquement tout le film avec des chemises hawaiiennes, ils vont causer quelques catastrophes en raison de leur incompétence crasse. Terry, censé être sous leur surveillance, leur échappe constamment des yeux, bien qu’il n’y soit pour rien. Ils sont la risée de leur patronne, dont le tic est de manger pendant qu’elle leur parle à l’intérieur du camion semi-remorque hi-tech, ce qui correspond pour To spy with love sorti en 1990 à placer ici ou là quelques ordinateurs, à faire sortir du toit du véhicule une parabole et à placer quelques caméras de surveillance.

Les espions de Taïwan ne sont guère mieux lotis. Ce sont deux gros costaux en costumes jaune canari franchement ridicules mais qui vont deux fois la taille de Teddy Robin. Dans leurs gros bras, ils portent le petit homme vers Formosa One (Sibelle Hu), patronne des services secrets dont les bureaux se trouvent dans un immense palais doré. Elle demande son aide à Terry pour que le microfilm ne tombe pas dans des mains étrangères. C’est elle qui l’informe de tout ce que le spectateur sait déjà. Il va sans dire que les deux services vont s’affronter, surtout dans le cuisine de Terry où un jeu de cache-cache plein de quiproquos comiques s’établit.

Terry reçoit le soutien de Li Chi (Nina Li Chi), inspectrice de police qui va l’aider à démêler tous les fils de l’intrigue. Assez vite To spy with love part dans de nombreuses directions. Les espions ne travaillent peut être pas seulement pour leur pays mais s’avèrent être agents doubles. Le scénario est aussi bancal que l’humour est inégal. Passant des gags graveleux (le patron de la boite homo, la fermeture éclair de Terry qui se coince dans les cheveux de Li Chi) aux déguisements improbables d’Eric Kot et Jan Lam, le film trouve parfois la matière pour faire sourire de ces aventures d’espionnage. Mais tout reste très fade en comparaison de ce que fera plus tard Stephen Chow dans ses films d'espionnage comique.

To spy with love (小心間諜, Hong Kong, 1990) Un film de Peter Mak avec Teddy Robin, Nina Li Chi, Sibelle Hu, Eric Kot, Jan Lam, Elsie Chan, Maria Cordero, Chan Fai-hung, Mak Kit-man, Amy Yip, Shing Fui-on, Raymond Fung, Manfred Wong.

dimanche 19 janvier 2014

La Légende de Zatoichi 18 : Le Défi


L’ouverture du récit du Défi, 18ème aventure de Zatoichi, se fait de manière très laconique. Piégé par la pluie, Zatoichi (Shintaro Katsu) se réfugie sous un abri de fortune et ne remarque la femme qui se garde bien de faire le moindre bruit. Puis, ce sont deux yakuzas qui l’embêtent pendant son repas. Il les tranchera de sa lame. Plus loin, la même femme, accroupie au milieu d’un champ de fleurs. Enfin, c’est un autre yakuza qu’il croise tandis qu’il se repose au pied d’un arbre d’où tombe un serpent qu’il coupe en deux.

En dire le moins possible sur les personnages qu’on vient de découvrir permet de maintenir un suspense même si on se doute que cette femme et cet homme que notre héros vient de rencontrer vos être ses adversaires. Les dialogues, eux-mêmes, sont lapidaires. Quand les yakuzas demandent à leur chef ce qu’ils viennent faire là, il leur répond qu’il leur dira plus tard dans l’auberge où se trouve justement Zatoichi. D’ailleurs, on ne connaitra même pas le nom de ce samouraï au chapeau qui semble mener cette bande de malfrats.

Donc, cette femme portant un si élégant kimono demande au parrain local d’héberger cette bande de fugitifs. Les 7 fugitifs, voilà comment aurait pu s’appeler le film. Parmi eux, le samouraï au chapeau. Et quelques hommes particulièrement vicieux, qui n’hésitent pas à tuer pour le plaisir (le couple avec enfant qui passait à côté d’eux), à rire sardoniquement (les visages sont filmés en gros plan et contre-plongée pour bien marquer le dégout qu’ils doivent inspirer) et à menacer Zatoichi (la scène de massage où il évite leurs coups bas et obstacles).

Se croyant bien malins, les fugitifs (dont l’un lance des couteaux aux lames très acérées), entaillent le visage de Zatoichi qui part se faire soigner chez le docteur Junan (Takashi Shimura, l’acteur préféré d’Akira Kurosawa). Un autre homme secret qui ne va pas révéler tout de suite ce qu’il cache. Le spectateur peut penser qu’il est un ancien samouraï, un reclus de la société ou le parent d’un ancien adversaire de Zatoichi, qu’il accueille bien volontiers chez lui après l’avoir soigné. Ensemble, ils vont lutter contre les sept malfrats (petite référence au rôle de Shimura dans Les Sept samourais).

Pendant tout le film au scénario assez peu novateur, Zatoichi va donc sauver les bons (la famille du docteur dont sa jeune fille), aider les méritants à se repentir (la femme à l’élégant kimono qui comprend le mal qu’elle a fait jusque là) et punir les sept malfrats ainsi que le parrain qui cherche à accroitre son pouvoir. Le schéma est classique mais le ton est ouvertement gore (sang qui gicle, bras tranché, tuniques maculées) et Zatoichi est, cette fois, très sérieusement blessé. Là aussi, le film joue sur le suspense de la survie du masseur aveugle pour maintenir son suspense.

La Légende de Zatoichi 18 : Le Défi (座頭市果し状, Japon, 1968) Un film de Kimiyoshi Yasuda avec Shintaro Katsu, Kayo Mikimoto, Kyôsuke Machida, Takashi Shimura, Akifumi Inoue, Jotaro Sennami, Hisataro Hojo, Hôsei Komatsu, Koichi Mizuhara, Kazuo Yamamoto, Ryuji Funabashi, Shôzô Nanbu, Yukio Horikita, Seishirô Hara, Rieko Oda.

jeudi 16 janvier 2014

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) Police story 2013


Police story 2013 (警察故事2013, Hong Kong – Chine, 2013) Un film de Ding Sheng avec Jackie Chan, Liu Ye, Jing Tian, Huang Bo, Zhang Lan-xin, Yu Rong-guang, Wang Zhi-fei, Zheng Xiao-ning, Yin Tao, Na Wei, Liu Yi-wei, Liu Hai-long, Liu Pei-qi, He Jun, Ma Tian-yu, Coulee Nazha, Zhou Xiao-ou, Ng Yuet. 110 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie à Hong Kong : 16 janvier 2014.

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) A complicated story


A complicated story (一個複雜故事, Hong Kong, 2013) Un film de Kiwi Chow avec Jacqueline Zhu, Jacky Cheung, Stephanie Che, Lo Hoi-pang, Deannie Yip, John Shum, Elaine Kam, Zi Yi, Cherrie Ying, Lee Ou-fan, Tina Lau. 108 minutes. Classé Catégorie IIA. Sortie à Hong Kong : 16 janvier 2014.

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) Once upon a time in Shanghai


Once upon a time in Shanghai (惡戰, Hong Kong – Chine, 2013) Un film de Wong Ching-po avec Philip Ng, Andy On, Sammo Hung, Jiang Lu-xia, Chen Kuan-tai, Michelle Hu, Mao Jun-jie, Yuen Cheung-yan, Fung Hak-on. 94 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie à Hong Kong : 16 janvier 2014.

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) Control


Control (控制, Chine – Hong Kong, 2013) Un film de Kenneth Bi avec Daniel Wu, Simon Yam, Yao Chen, Leon Dai, Shao Bing, Kara Hui, Ang Yi-xuan, Hao Bo-jie, Linda Wong, Pauline Suen, Feng Jia-yi, Li Guang-jie, Nie Yuan. 92 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie à Hong Kong : 16 janvier 2014.

mercredi 15 janvier 2014

Strange bedfellow


Parfois regarder un film est une épreuve tant ce qui apparait devant mes yeux est un mélange de narration imprécise, de mise en scène poussive et de cabotinage éhonté des acteurs. Strange bedfellow est pénible à regarder. Film à sketches sans réelle hétérogénéité, si ce n’est que les trois histoires parlent de problèmes de couples, en l’occurrence des soucis que les femmes créent aux hommes. Et non l’inverse car les points de vue adoptés par la narration sont ceux des hommes, Eric Tsang d’abord, puis Anthony Chan et enfin Alfred Cheung. Le partenaire de lit étrange (pour traduire le titre générique) est donc la femme.

Je vais rapidement passer sur les sketches de Lo Kin et Alfred Cheung. Dans Identikit love, Anthony Chan est médecin légiste. Il doit reconstituer l’identité d’une femme à partir d’un crâne. Il reçoit la visite d’une femme prénommée Winnie (Yoshiko Watanabe), comme le nom du bateau appartenant à son époux (David Lam) qui l’a tuée en ouverture du court-métrage. Le problème ici vient du jeu insupportable d’Anthony Chan, roulant des yeux devant la plastique de Winnie qui joue les mijaurées. Le sketch tente de créer une tension proche des films de fantômes, mais là encore le pénible sur-jeu de l’acteur ne parvient à créer de la peur.

Dans Betwixt twins, Alfred Cheung et Cecilia Yip forment un couple parfait bien qu’il ait une liaison avec une autre femme. Il compte la quitter mais son épouse ne l’entend pas de cette oreille. Elle décide de se venger de la manière la plus cruelle qui soit : en ébouillant son mari. On avait déjà constaté sa cruauté quand elle jette de l’eau bouillante sur un pauvre rat. Il s’avérera également qu’elle a une sœur jumelle dont elle a pris la place par pure perversion. Alfred Cheung, qui n’est pas le meilleur acteur de Hong Kong ni son meilleur cinéaste, fait ce qu’il peut pour montrer son angoisse. Ça ne fonctionne pas d’autant que les coups de théâtre sont platement amenés.

Dragon seeding, le court-métrage réalisé par Eric Tsang est plus intéressant sans être tout à fait réussi. Il choisit de faire un film de science fiction. Dans un futur relativement proche, les femmes ont pris le pouvoir et les hommes restent au foyer. Eric Tsang est donc l’homme à tout faire de Candice Yu, son épouse débordée par le travail, qui arrive tard le soir, met les pieds sous la table en attendant le repas. L’idée est simplement d’inverser les rôles prédéfinis, tels qu’ils étaient en vigueur en 1986, et encore maintenant d’ailleurs. Ainsi, Candice Yu est une femme forte et décidée et Eric Tsang un homme ignorant et craintif.

Ils envisagent d’avoir un enfant mais parce qu’elle n’a pas le temps de le porter, il devra naitre par insémination artificielle. Ils auront une fille, ainsi en a-t-elle décidé. Le film imagine un monde futuriste dans les décors (des grands espaces blanc, des ordinateurs partout), dans les costumes (les tenues sont futuristes, c’est-à-dire comme dans un vieil épisode de Star Trek). Les dialogues se contentent de décrire ce monde au personnage d’Eric Tsang, qui semble tout ignorer du monde dans lequel il vit. On rit un peu de cette tentative de science fiction où Eric Tsang tombe enceint. Mais ce qui intéresse plus, c’est l’habileté qu’il a eu d’utiliser des immeubles contemporains de Hong Kong pour en faire un monde du futur.

Strange bedfellow (兩公婆八條心, Hong Kong, 1986) Un film en trois sketches : Dragon seeding (龍的種) d’Eric Tsang avec Eric Tsang, Candice Yu, Carol Gordon ; Identikit love (本來面目) de Lo Kin avec Anthony Chan, Yoshiko Watanabe, David Lam, Billy Lau ; Betwixt twins (雙生傷生) d’Alfred Cheung avec Alfred Cheung, Cecilia Yip.

lundi 13 janvier 2014

La Légende de Zatoïchi 17 : La Route sanglante


Les rencontres du hasard ont toujours été au départ des histoires des Zatoichi. Dans La  Route sanglante, Zatoichi (Shintaro Katsu) après avoir mangé un kaki (le film se déroule en hiver) rencontre une mère mourante qui lui confie son fils de six ans, Ryota. Voici Zatoichi devenu baby-sitter. Ils partent tous les deux retrouver le père de l’enfant. Ce dernier s’avère espiègle, un peu capricieux et pleurnichard, donnant dans sa première partie quelques moments de légèreté.

Sur leur chemin, le masseur et le gamin croisent une troupe de théâtre. Les larges fanions colorés et les chants de Tayu, la meneuse de la troupe, attire Ryota qui courre à la leur rencontre, laissant Zatoichi en plan et un peu furieux contre l’impulsivité du gamin. Les sourires sont là malgré le drame de la mort de la mère du petit mais ils vont vite laisser la place à la désillusion quand deux clans rivaux veulent que les comédiens jouent pour leurs chefs respectifs.

L’objectif principal est d’amener les deux enjeux majeurs du film. Tout d’abord montrer la gangrène du système des clans, piliers du pouvoir shogunal. Les parrains se disputent pour des broutilles, pour savoir qui aura le dernier mot dans cette dispute de la représentation théâtrale. De ce point de vue, Tayu ne se laisse pas faire mais quand son hôte est brutalement assassiné par le clan rival, sa troupe doit s’enfuir aussi vite que possible. Elle propose à Zatoichi de l’accompagner avec l’enfant. Il doit poursuivre sa mission.

Ensuite, cela permet de montrer les liens qui se tissent petit à petit entre le masseur et Ryota. Habituellement, Zatoichi fait en sorte de ne pas s’attacher à quiconque, de rester en dehors de l’affection qu’on peut lui porter. C’est ce qui lui permet de continuer à lutter contre ses adversaires, de ne pas se laisser encombrer de regrets et de souvenirs. L’enfant est d’abord insupportable aux yeux de Zatoichi. Mais ce dernier se comporte souvent lui-même comme un enfant, feignant l’innocence pour mieux berner ses adversaires. Puis, ils vont s’apprivoiser.

Zatoichi doit ramener l’enfant à son père mais l’attachement du petit se fait bientôt plus fort que prévu. Lors de leur voyage, il dessine dans la terre le visage de sa mère, puis ce sera celui de Zatoichi sur une feuille de papier. Le masseur pense que l’enfant a dessiné sa mère et quand il retrouve le père, ce dernier comprend que Zatoichi est devenu comme un père pour son fils. Pourtant l’hérédité est là puisque le père est lui-même un grand dessinateur, retenu prisonnier par le parrain du clan pour produire des scènes érotiques interdites. Le père du petit est tout autant Zatoichi que son géniteur.

S’il est bien un adversaire que Zatoichi ne peut pas duper, c’est le samouraï errant Akazuka (Jûshirô Konoe) qui traverse le film tel un fantôme. Partout où Zatoichi se trouve, Akazuka est là. Ce samouraï est une énigme. Les discussions entre les deux hommes sont badines, parlant de la pluie et du beau temps, puis la mission d’Akazuka est finalement révélée, contrariant la mission de Zatoichi. Leur affrontement final dans la neige qui se met subitement à tomber à gros flocons est d’une grande beauté, contrastant avec la mise en scène jusque là plus sobre du cinéaste. Le film passe ainsi des couleurs chaudes illustrant le ton de comédie aux teintes glaciales, métaphore des drames intérieurs des personnages.

La Légende de Zatoïchi 17 : La Route sanglante (座頭市血煙り街道, Japon, 1967) Un film de Kenji Misumi avec Shintarô Katsu, Jûshirô Konoe, Miwa Takada, Yukiji Asaoka, Mikiko Tsubouchi, Mie Nakao, Takao Ito, Asao Koike, Midori Isomura, Tatsuo Matsumura, Eitarô Ozawa, Jotaro Chinami, Kôjirô Kusanagi, Kenzô Tabu, Osami Nabei.

samedi 11 janvier 2014

SDU : Sex Duties Unit


SDU, ça veut dire d’abord et avant tout Special Duties Unit, soit les forces d’intervention de la police de Hong Kong, ici incarnées par leur chef Michael Fitzgerald Wong, dans un court caméo, qui critique vertement quatre de ses hommes membre de la B-Team. En ouverture de SDU : Sex Duties Unit, on découvre cette équipe de réserve appelée pour mettre fin à une prise d’otage dans une banque. Le braqueur est Lam Suet (autre cameo, le film en aura beaucoup) et il n’a comme arme qu’un pauvre pistolet factice que l’otage parvient à faire tomber. En gros, la B-Team est composée d’incompétents.

Leur chef est Keung (Chapman To) et ses hommes sont Ka-ho (Matt Chow), Josh (Shawn Yue) et la « Crevette » (Derek Tsang), surnommé ainsi parce que lors d’une intervention, montrée avec humour dans un flash-back où les personnages sont représentés par des playmobils, s’était affalé de peur comme une crevette. Que faire ce week-end où ils sont libres ? Une solution s’impose à Ka-ho, se faire un week-end entièrement consacré au sexe. En tant que policier, ils ne peuvent pas aller voir des prostituées à Hong Kong. Direction Macao.

Première étape : trouver des accessoires pour mieux bander. Ka-ho et Keung, les deux plus obsédés sexuels, se chargent de les acheter (joli cameo de Hui Siu-hung en pharmacien qui préconise de ne pas acheter le spray « viagra » qui semble trop violent, les deux hommes se ruent dessus). Deuxième étape : acheter les billets pour le meilleur bordel. C’est Crevette et Josh qui s’en chargent. Ce dernier n’est pas très enthousiaste à l’idée d’aller à Macao (ça leur est en principe interdit en tant que flics). Crevette n’est pas chaud non plus. Homo dans le placard, il n’ose pas dire à ses trois collègues qu’il veut un homme et non une femme.

La « Sex War » commence et le titre du film SDU : Sex Duties Unit prend alors tout son sens. Chacun a ses goûts et chacun veut en profiter au maximum. Ka-ho aime les grosses poitrines mais les filles portent des coussinets dans leur soutien-gorge. Keung ne veut qu’une bonne fellation. Crevette n’acceptera qu’un massage sans sexe puisqu’il ne rêve que de garçons. Et enfin, Josh, avec sa chemise fermée jusqu’au col, reste coincé tout comme la jeune Lily, immigrée chinoise, avec qui il sympathise. Les filles apparaissent seins nus donnant dans l’érotisme très soft. Les quatre garçons se déshabillent aussi un. Le film est classé Catégorie III plus pour les dialogues crus que pour les scènes de nudité.

Evidemment, toute cette ambiance sexuelle dans le bordel ne pouvait pas continuer ainsi et les quatre collègues doivent interrompre leur « Sex War » avec l’arrivée de la police de Macao venue faire un contrôle d’identité. Le scénario est tiré d’une nouvelle de Pang Ho-cheung, également producteur du film où on retrouve tous ses acteurs fétiches, outre Chapman To et Derek Tsang, l’inénarrable Jim Chim en proxénète peroxydé (il est hilarant). On pense évidemment à la recherche sexuelle de Men suddenly in black, sauf que les épouses seraient ici remplacées par la police qui cherche à arrêter les quatre hommes qu’ils confondent avec des membres de triade.

L’humour du film est percutant lorsqu’il s’attèle à la trivialité avec l’érection continue de la Crevette (il s’est aspergé du spray) qui doit sans cesse se masturber, avec la maquerelle (Siu Yam-yam) du bordel gay ou avec les contrastes des caractères des différents personnages. Le mélange avec l’émotion est un peu moins convaincant. Ka-ho est confronté avec son passé (son père regrette de ne plus le voir), Keung rencontre son ex épouse et Josh tombe amoureux de la jeune chinoise. On passe souvent d’un personnage à un autre avec une certaine mollesse. Cependant, il ne faut pas bouder le plaisir de rire de très bon cœur.

SDU: Sex Duties Unit (飛虎出征, Hong Kong, 2013) Un film de Gary Mak avec Chapman To, Shawn Yue, Matt Chow, Derek Tsang, Lau On-kei, Dada Chan, Jim Chim, Siu Yam-yam, Simon Loui, Lam Suet, June Lam, Michael Wong, Jim Chim, Hui Siu-hung, Philip Keung, Ken Lo.

jeudi 9 janvier 2014

Le Petit revenant


Johnnie To et les fantômes, c’est une longue histoire qui a commencé en 1986 avec Happy ghost III, s’est poursuivi avec Le Petit revenant (les deux films sont produits par l’inénarrable Raymond Wong Bak-ming) puis a continué avec Wai Ka-fai (My left eye sees ghosts en 2002 et Mad detective en 2007). Le fantôme ici est un enfant, le petit Bobo (Cheng Pak-lam), habillé avec son uniforme de base-ball. En début de film, ses parents – fortunés – quittent leur immense demeure par désespoir d’avoir perdu leur fils. Ce dernier pouvant les voir mais ne parvenant pas à se faire voir.

Le but du film de Johnnie To est donc de faire en sorte que Bobo puisse se réincarner pour enfin avoir une nouvelle belle vie. Qui va l’aider ? King (Tony Leung Chiu-wai) et Meng (Kent Cheng), préposés aux parcmètres, célibataires et passionnés d’électronique. Ce qui veut dire en gros que les deux collègues vont découvrir l’existence de ce petit revenant grâce à la tentative de séduction qu’ils exercent sur Mona (Sonia Su) et sa cousine (Kingdom Yuen). Les deux femmes se trouvent être les cousines du petit Bobo.

Johnnie To cherche à produire un film de fantômes non pas tourné vers le passé, avec des revenants qui se déplacent en sautillant, avec des talismans que les vivants apposent sur le front des fantômes pour se protéger. Le cinéaste s’éloigne de la mode de l’époque des fantômes pour faire de l’électronique le moyen de pénétrer dans le royaume des morts. Le professeur Lion Head (John Shum), savant un peu fou va aider le quatuor à communiquer avec Bobo. Les lieux où vivent les défunts anticipent les bas-fonds des deux Heroic trio, lumière bleue et grands mouvements de caméra (le film a été co-réalisé officieusement par Ching Siu-tung).

A vrai dire, le scénario du Petit revenant n’a aucune importance, les personnages ne font que des allers et retours entre les mondes de vivants et des morts. Ici, le méchant ultime du film est Cheap Chan (Anthony Wong). L’acteur joue un cousin du petit Bobo, un homme maléfique  qui a enlevé le gamin contre une rançon caché dans une peluche. Sauf que le gamin a été étouffé par toutes ses peluches et qu’il est mort. Anthony Wong excellait dans ces rôles de taré. Pour camper ce cousin dégénéré, il postillonne à chaque mot et avale goulument sa salive avec un grand « slurp » chaque fois qu’il a commis un acte répréhensible.

Du coup, chacune des apparitions de l’acteur est attendue avec une certaine impatience, d’autant que les personnages des gentils ne sont pas forcément intéressants. Tony Leung Chiu-wai doit ainsi se contenter de jouer un joli jeune homme bien propre sur lui et qui n’attend que l’amour. On lui demande de sourire gentiment. L’acteur ne jouera plus jamais dans un film de Johnnie To. De plus, les romances plaquées sur son personnage avec Sonia Su sont fades. Le Petit revenant est ainsi constitué de deux films, l’un gentil et sans saveur, l’autre pervers où le méchant se permet les pires horreurs. C’est ce côté que Johnnie To développera dans ses films suivants, notamment avec Anthony Wong.

Le Petit revenant (Lucky encounter, 踢到寶, Hong Kong, 1992) Un film de Johnnie To avec Tony Leung Chiu-wai, Kent Cheng, Cheng Pak-lam, Anthony Wong, Sonia Su, Kingdom Yuen, John Shum, Wong Yat-fei, Sylvia Chang.

mardi 7 janvier 2014

La Légende de Zatoichi 16 : Le Justicier


Le générique d’ouverture l’annonce fièrement : « le premier film de la Katsu Production ». L’acteur Shintaro Katsu produit désormais la série et, tout en continuant de garder les éléments essentiels de Zatoichi, accentue dans Le Justicier le côté obscur du masseur aveugle. Ça commence par un exercice d’adresse de Zatoichi (il lance une flèche sur une petite cible), puis une femme qui tente de l’escroquer et enfin la rencontre avec des yakuzas arrogants.

Si, pour une fois il ne sort pas son épée, il rencontre Ohara (Mizuho Suzuki), un samouraï pacifiste qui conseille aux paysans de ne plus jouer leur maigre revenu aux jeux. Le village est tiraillé entre deux parrains, l’un Tomizo (Tatsuo Endô) au visage fermé use de la force contre les joueurs endettés, l’autre Asagoro (Rentarô Mikuni) préfère fermer sa salle plutôt que de voir les paysans perdre trop d’argent. Tomizo se fait un point d’honneur à empêcher Ohara de nuire à son affaire.

Zatoichi, grand amateur de jeu de dés devant l’éternel, comprend vite que les hommes de Tomizo trichent en pipant les dés. Mais le parrain, tout en se méfiant de lui, accueille en grande pompe le masseur. Il espère le mettre de son côté pour se débarrasser d’Ohara. Ce dernier, tout en apprenant aux paysans comment correctement planter le riz, suggère amicalement à Zatoichi de renoncer à la violence et de quitter les lieux. Il représente un mauvais exemple pour les paysans.

Ainsi quand Tomizo trahit Zatoichi, celui-ci le tue. Le village est libéré de son tyran mais les conséquences sont dramatiques. Dans la confusion de la bataille, un jeune paysan venu soutenir Zatoichi, perd son bras droit, offrant ainsi à la série sa première immersion dans le gore. D’autres membres seront tranchés dans le film. Sa fiancée accuse le masseur d’en être responsable. Il n’a plus qu’une solution, abandonner son épée et s’exiler.

Pour la première fois, les deux parties sont séparées d’une année entière. Les saisons passent et on retrouve Zatoichi dans une pension pour aveugles où ses coturnes, particulièrement antipathiques, sifflent et harcèlent la moindre femme qui passe à proximité. Une rencontre au hasard lui fera comprendre que la mort de Tomizo n’a pas amené que du bonheur pour les paysans. Bien au contraire, la jeune fiancée est obligée de se prostituer, les paysans croulent sous les dettes et Ohara est emprisonné. Asagoro, qu’il pensait juste, est devenu le nouveau tyran.

Il va bien falloir que Zatoichi agisse lui qui ne cherche qu’à jouer aux dés et à se promener sous le soleil. C’est justement sous l’absence de soleil que se déroule la deuxième partie du Justicier, film au ton particulièrement sombre, comme si le sentiment de culpabilité de Zatoichi empêchait le soleil de briller. Nuages épais, pluie torrentielle, nuit noire, voilà le sort désormais de Zatoichi. Tout se déchaine contre lui et le soleil pourra à nouveau dorer la peau du masseur quand ceux qu’il croyait être bon et qui ont fait tant de mal seront en fin punis.

La Légende de Zatoichi 16 : Le Justicier (座頭市牢破, Japon, 1967) Un film de Satsuo Yamamoto avec Shintarô Katsu, Rentarô Mikuni, Kô Nishimura, Yuko Hamada, Toshiyuki Hosokawa, Takuya Fujioka, Kenjiro Ishiyama, Yuko Hamada, Mizuho Suzuki, Tatsuo Endô, Kayo Mikimoto.

Sir Run Run Shaw, 1907-2014


Run Run Shaw (邵逸夫) est mort ce mardi 7 janvier 2014 à l’âge de 106 ans. Il était né le 19 septembre 1907. Sur l’hkmdb, il est crédité en tant que producteur de pas moins de 324 films entre 1958 et 1983 avant de laisser à son épouse Mona Fong le soin de produire pour la compagnie Shaw Brothers. Dire que c’est une page du cinéma de Hong Kong qui se tourne est un doux euphémisme tant la Shaw Brothers, plus que n’importe quelle autre société dans l’ancienne colonie britannique, a marqué l’histoire de son pays d’adoption.

L’aventure au cinéma commence pour Run Run Shaw dès les années 1930 à Singpour « où en 1928, il n’y avait qu’un seul cinéma. En 1939, il y en avait 136 », expliquait-il dans l’entretien express accordé aux Cahiers du Cinéma pour leur numéro « Made in Hong Kong » (N°362-363, septembre 1984). Puis, à la fin de la guerre, il crée des salles de cinéma en Malaisie avant de s’installer à Hong Kong en 1958. Il décide de tourner des films en couleurs et le succès est là.

Ensuite, c’est la création de studios pour tourner des films avec ses frères Run Me (269 films produits) Run De et Run Je, puis dans les années 1970 d’une chaine de télé. Le système est simple : créer de toutes pièces une industrie avec ses acteurs et actrices stars (les plus connus seront Ti Lung, David Chiang, Jimmy Wang Yu, Cheng Pei-pei, Betty Ting) et ses réalisateurs sous contrat (Chang Cheh, Chu Yuan, Ho Meng-hua), qui marnaient du matin au soir pour produire un très grand nombre de films. Je n’ai écrit que sur une grosse cinquantaine de films de la Shaw Brothers, il m’en reste encore beaucoup à voir.

Les studios avaient ses propres décors, donnant cet aspect parfois très kitsch aux films de kung-fu ou aux wu xia pian. Mais, la Shaw Brothers ne s’est pas contentée de produire des films d’art martiaux, c’est tous les genres (comme le montre la photo du producteur devant sa Rolls Royce et entouré de ses vedettes en 1960) qui seront exploités : l’opéra chinois, le film de fantômes, la comédie musicale, le mélodrame, la comédie, le polar et le film érotique. Les films ont longtemps été parlé en mandarin puis, concurrence oblige, au milieu des années 1970 de passer au cantonais. Au début des années 1980, le système Shaw Brothers a été dépassé par d’autres sociétés de production pour se consacrer à la télévision.


lundi 6 janvier 2014

The Royal Scoundrel


Dans ses premiers films d’apprentissage, Johnnie To a fait beaucoup de choses et notamment donner dand le buddy movies policier et comique très à la mode en ce début des années 1990. Le duo de The Royal scoundrel est composé de Beach Boy (Tony Leung Chiu-wai), beau gosse sûr de lui, les lunettes de soleil toujours vissées sur le nez et de Chow (Ng Man-tat), père de famille très nombreuses puisqu’il a sept enfants. L’acteur à moustache avait alors déjà commencé son duo comique avec Stephen Chow sur un mode quasi similaire.

Beach Boy et Chow sont policiers et en train de faire une planque. Ils sont cachés dans les égouts de Hong Kong et observent depuis une fausse boîte aux lettres. Les usagers continuent de poster du courrier là que Chow s’amuse à lire pour passer le temps tandis que Beach Boy remarque une jeune femme dans un magasin. Elle s’appelle Yuk (Wu Chien-lien) et elle est maltraitée par son oncle. Le jeune flic ne rêve que de pouvoir délivrer la jeune femme de son bourreau, il en est déjà amoureux.

Le premier tiers du film montre les deux flics dans leur travail de flic peu gratifiant. Ils ont un chef compréhensif (Wong Tin-lam, déjà, mais qui ne jouait pas encore les parrains pour Johnnie To) mais qui vont devoir travailler avec un nouveau patron, Lee Man (Waise Lee) qui n’accepte pas aussi bien que son prédécesseur l’incompétence et la maladresse des deux flics, motifs principaux du comique de situation que déploie le film. On les suit aussi dans leur vie privée notamment celle de Chow qui a sept enfants bien encombrants.

Puis le film développe deux pistes de récit. La première est celle d’une romance entre Yuk et Beach Boy. Il sauve, tel un prince charmant, cette Cendrillon des temps modernes des griffes de l’homme qui l’exploitait. Elle s’installe chez lui, se montre très serviable, lui apporte ses pantoufles dès qu’il revient du travail. Là, Beach Boy ne se rend plus compte que, lui aussi, exploite la jeune femme qui va devoir se révolter contre ce macho et lui donne une bonne leçon avant de finalement tomber amoureux l’un de l’autre.

Le deuxième développement est autour du nouveau chef des flics. Lee Man a un caractère strict dans la ligne des films de flic de l’époque. La confrontation avec les deux traine-savates crée d’abord du comique (les caractères sont très opposés et la mise au pas ne se fait pas aussi vite que prévue) puis de la tension avec l’arrivée dans le scénario des triades et de la corruption du flic. Dans tous les cas de figure, peu de moments de The Royal scoundrel ne convainquent tout à fait, le scénario est bancal, les duos mal assortis et le comique souvent plat.

The Royal Scoundrel (沙灘仔與周師奶, Hong Kong, 1990) Un film de Johnnie To avec Tony Leung Chiu-wai, Ng Man-tat, Wu Chien-lien, Waise Lee, Wong Yat-fei, Wong Ting-lam.

samedi 4 janvier 2014

La Légende de Zatoïchi 15 : La Canne épée


La fameuse canne de Zatoichi qui contient une épée méritait bien un épisode à elle toute seule. C’est chose faite avec ce quinzième épisode de la Légende de Zatoichi titré La Canne épée. Prolongement de son bras droit, sa canne ne sert pas seulement à Zatoichi (Shintaro Katsu) d’œil pour se déplacer et éviter les obstacles. La canne sert bien entendu au masseur à se défendre contre ses agresseurs, qu’ils soient yakuzas ou samouraïs en leur tranchant la chair ou tricheurs en découpant les dés pipés dans les maisons de jeux.

Dans son voyage, Zatoichi rencontre une troupe de théâtre qui l’emmène sur leur roulotte dans le village de Tonda. Là, il y rencontre dans une guinguette un grand-père nommé Senzo (Eijirô Tôno) à qui il offre quelques verres de saké. Le vieil homme, qui a vu le masseur utiliser son épée, l’invite chez lui. Senzo est forgeron et affirme que son maître est l’homme qui a fabriqué l’épée de Zatoichi. Il affirme également que cette arme menace de se briser sur sa prochaine victime. Il lui conseille de s’en débarrasser.

Fort aimable, Senzo propose à Zatoichi de devenir le masseur de l’auberge que tient Genbei (Ryuji Kita). Ça tombe bien, ils ont des clients prestigieux, en l’occurrence le seigneur Kuwayama, inspecteur des huit provinces. Comme il se doit, ce seigneur est accompagné d’hommes avides qui cherchent à s’accaparer les biens des autres. L’auberge de Genbei est un commerce dont ils voudraient bien s’emparer. Mais Zatoichi ne peut pas faire grand-chose sans sa canne-épée qu’il a remplacé par une simple canne de bois, si ce n’est triturer violemment les épaules du seigneur lors du massage.

Et puis, le seigneur Kuwayama trouve la jeune et belle Shizu (Shiho Fujimura) très à son goût. Elle travaille dans l’auberge mais n’est pas une servante. C’est la fille du chef du village. Ce dernier a été assassiné quelques jours auparavant par les sbires du seigneur. Shizu est une femme indépendante qui n’a pas sa langue dans sa poche, ce qui va parfois lui créer quelques soucis. Elle espère que son jeune frère prendra la succession de leur père afin que le domaine ne tombe pas dans les mains du seigneur, mais le jeune homme préfère les livres au pouvoir. C’est une résistante et Zatoichi dira d’elle qu’elle se comporte comme un homme.

Il avait promis d’avoir une vie rangée mais devant l’injustice, il ne peut qu’aider l’aubergiste et Shizu. Il fait le cauchemar que sa vieille épée se brise mais sa mission passe avant ses craintes. Avant la classique scène finale de bataille avec une rue jonchée de cadavres, le ton du film sera souvent plus léger avec des dialogues plein d’ironie et des personnages secondaires qui offrent quelques touches d’humour, comme le joueur de dés itinérant qui rencontre Zatoichi plusieurs fois ou les membres de la troupe de théâtre rencontrée en début de film, parmi une femme souriante entonne une chanson comme dans une comédie musicale.

La Légende de Zatoïchi : La Canne épée (座頭市鉄火旅, Japon, 1966) Un film de  Kimiyoshi Yasuda avec Shintarô Katsu, Shiho Fujimura, Yoshihiko Aoyama, Makoto Fujita, Kiyoko Suizenji, Eijirô Tôno, Masumi Harukawa, Masako Aboshi, Junichiro Yamashita, Ryûtarô Gomi, Fujio Suga, Tatsuo Endô, Ryuji Kita, Eigoro Onoe, Yûsaku Terajima.

vendredi 3 janvier 2014

Unbeatable


Macao, terre des exclus de la société. Ching Fai (Nick Cheung) est un ancien boxeur criblé de dettes. Ses créanciers brûlent le taxi qui lui servait d’outil de travail et de domicile. Il quitte Hong Kong pour Macao où son ancien coach (Patrick Keung) accepte de l’embaucher malgré leur lourd passé : Fai s’était couché lors de ses matchs pour empocher de l’argent sur les paris. Son nouveau boulot : coach d’aérobic pour vieilles dames. Pas franchement la joie pour lui.

Fai a trouvé une petite chambre à louer dans l’appartement de Gwen (Mei Ting) qui vit avec sa fillette Dani (Crystal Lee). Gwen a subi un lourd traumatisme. Son mari l’a quitté quatre ans auparavant, elle est tombée dans l’alcool et son fils s’est noyé dans la baignoire. Depuis, elle s’est repliée sur elle-même. Dani, fillette énergique, dirige la maison, posant des post-it partout, donnant à Fai le règlement de la maison. Le grand boxeur face à la gamine n’en mène pas large.

Dans la salle d’entrainement de son ancien coach, Fai fait la connaissance de Lin Si Qi (Eddie Peng). Gosse de riche, il apprend que son père (Jack Kao) a fait faillite après de mauvais investissements. Lin veut l’aider à se renflouer. Il trouve un travail physiquement épuisant mais l’espoir renaît quand un championnat de MMA (lutte libre) promet un prix de 2,7 millions de dollars. Il doit s’entrainer à combattre. Il ne connait rien à la boxe et demande à Ching Fai de devenir son maître. Après quelques hésitations, il accepte.

Le passé hante les trois personnages, parfaits anti-héros, losers magnifiques de Unbeatable. Ils vont devoir se tourner vers le futur avec comme doctrine lancée pendant tout le film par Dante Lam : quand on veut on peut. Ching Fai va aider ses nouveaux amis. D’un côté, apprendre à Gwen à vivre normalement, à sortir de son autisme, avec l’aide de Dani. Gwen ne supporte aucun bruit, s’enferme dans son monde dès qu’un orage approche. Seul le conte des trois petits cochons, que Dani mime avec Fai, lui donne le sourire.

Dans la salle de boxe, Lin commence à apprendre à suer, à s’entrainer sans relâche. Il soulève de la fonte, pousse des pneus, fait des pompes, durcit ses mains, gonfle ses biceps et ses abdos. Lin Si Qi se considère comme le disciple de Fai, comme dans un film de kung-fu. Eddie Peng, tout comme Nick Cheung, se sont largement musclés pour leurs rôles. Le cinéaste filme au plus près ces corps dans un montage ultra rapide. Pourtant personne ne croit à la victoire du jeune homme, le coach de Ching Fai estime qu’il se fera éliminer dès le premier tour.

La première heure du film appréhende tous les problèmes du film, la deuxième tente de les résoudre, parfois en tombant dans un sentimentalisme appuyé. Mais l’énergie des acteurs (Crystal Lee qui joue la gamine, mais surtout Eddie Peng), quelques pointes d’humour (les élèves de l’aérobic) parviennent à maintenir l’intérêt pour les personnages. Et puis, il y a les combats de free fight qui sont les moments de bravoure attendus comme on attend ceux dans les films de kung-fu. Les deux derniers avec Andy On en adversaire sont particulièrement rudes et superbement chorégraphiés. On a très mal pour les acteurs.

Unbeatable (激戰, Hong Kong – Chine, 2013) Un film de Dante Lam avec Nick Cheung, Eddie Peng, Crystal Lee, Jack Kao, Mei Ting, Patrick Keung, Andy On, Wang Bao-qiang, Michelle Lo, Liu Geng-hong.

jeudi 2 janvier 2014

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) As the light goes out

As the light goes out (救火英雄, Hong Kong, 2013) Un film de Derek Kwok avec Nicholas Tse, Shawn Yue, Simon Yam, Hu Jun, Andy On, William Chan, Deep Ng, Patrick Tam, Liu Kai-chi, Ken Hung, Bai Bing, Michelle Wai, Bonnie Sin, Wang Zhi-fei, Siu Yam-yam, Andrew Lau, Kenny Kwan, Luo Shi, Jackie Chan. 115 minutes. Classé Catégorie IIA. Sortie à Hong Kong : 2 janvier 2014.

Sorties à Hong Kong (janvier 2014) Lan Kwai Fong 3


Lan Kwai Fong 3 (喜愛夜蒲3, Hong Kong, 2013) 
Un film de Wilson Chin avec Ava Yu Kiu, Celia Kwok, Karen Lam, Jason Chan, Jeana Ho, Alex Lam, Christine Ng, Charles Ying, Whitney Hui, Lee Shi-min, Mia Chen, Connie Man. 93 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie à Hong Kong : 2 janvier 2014.