lundi 28 septembre 2009

Les Exécuteurs de Shaolin



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Comme souvent, les génériques des kung fu pian, surtout dans les films de la Shaw Brothers, lancent le film par des combats qui résument à eux seuls ce que sera la ligne directrice du film. Sur un grand plateau rouge, deux vieillards s'affrontent. L'un est en blanc : Longs Sourcils (Pai Mei pour les intimes), interprété par Lo Lieh. L'autre est en noir, le père du héros. Longs Sourcils tue son adversaire, tandis qu'une rapide explication nous est donnée sur le pourquoi de la chose. Il va sans dire que le héros passera tout le film à vouloir venger son père. L'enjeu étant de savoir s'il va y arriver. Et comment.

A partir de ce moment Hung Hsi-guan (joué par Chen Kuan-tai), le protagoniste des Exécuteurs de Shaolin va chercher à perfectionner son kung fu afin de pouvoir vaincre le terrible Longs Sourcils. Malheureusement, sa technique (celle du Tigre) est encore trop simple et moins efficace que celle de son ennemi. On connaît la passion de Liu Chia-liang pour les démonstrations d'art martial véritable. Sa mise en scène a consisté dans ses films à montrer les combats martiaux avec le moins de découpage possible. Ici, c'est tout particulièrement caractéristique. Liu choisit de ne pas filmer dans des décors qui sonnent trop toc, comme cela est souvent l'habitude avec les films de la Shaw Brothers. Les combats des Exécuteurs de Shaolin se déroulent dans des paysages qui font vrai et du coup, les combats prennent une ampleur réaliste. D'une certaine manière, les Exécuteurs de Shaolin réinventait le genre.

Liu Chia-liang est un des chantres au sein de la Shaw Brothers de la comedy kung fu. Et bien sûr, face au concurrent direct, Raymond Chow et à ses poulains, Jimmy Wang-yu (qui venait de quitter la Shaw en claquant la porte) ou Jackie Chan, déjà au sommet de la gloire grâce à ses facéties inimitables, Liu Chia-liang n'est pas en reste pour fournir des gags qui font mouche. Au cours du récit, Hung Hsi-guan part se réfugier à Canton. Il y rencontre Yong (Lily Li) qui fait des démonstrations de kung fu de la grue pour gagner sa vie. Très vite, tous deux s'affrontent avec leur propre style (grue contre tigre) d'abord sur un air d'opéra chinois, puis sur un tango. Histoire de montrer qu'entre ces deux là, cela se passera aussi au niveau sentimental. Et justement, quand Hung et Yong devront passer leur lune de miel après leur mariage d'amour, elle refusera d'écarter les jambes, ce qui donne droit à une scène digne des comédies de mariage américaines.

Les Exécuteurs de Shaolin se déroulent sur une très longue période (plus de vingt ans) avec grand nombre de personnages. Belle idée, d'ailleurs, de présenter les nouveaux personnages avec les idéogrammes chinois : Lily Li est Yong Chun, par exemple. Il faut comprendre que Longs Sourcils est coriace et que Hung retourne l'affronter après dix ans d'entraînement. Longs Sourcils n'est pas vaincu parce qu'il connaît tous les secrets de Hung qui pratique un kung fu. Le film se poursuit après une autre ellipse temporelle de plusieurs années. Hung est mort et Wen-ding, le fils de Hung et Yong, apprendra les techniques des deux kung fu (celle du tigre et celle de la grue). C'est en unifiant ses connaissances qu'il parviendra à vaincre son ennemi.

Il faut signaler que ce personnage de Wen-ding, affublé d'une chemise bariolée était interprété par Wong Yu. Quasi homonyme de Jimmy Wang-yu, désormais libéré de son contrat avec la Shaw Brothers, il fut dès lors imposé comme une star pour faire concurrence au héros des deux premiers épisodes du sabreur manchot de Chang Cheh. On n'oubliera pas non plus dans la distribution, la très courte partition de Gordon Liu qui meurt très vite criblé de flèches. Liu Chia-liang lui donnera la chance de sa vie dès son film suivant La 36ème chambre de Shaolin.

Les Exécuteurs de Shaolin (Executioners from Shaolin, 洪熙官, Hong Kong, 1977) Un film de Liu Chia-liang avec Chen Kuan-tai, Li Lily, Lo Lieh, Wong Yue Wong, Gordon Liu, Cheng Kang-yeh, Tao Chiang, Tien Ching, Lao Sheng, Johnny Cheung, Chiu Lee.

La Mante religieuse


Le générique de La Mante religieuse est typique des kung-fu pian de la fin des années 1970 : un simple plateau gris où Chiang fait la preuve de ses talents d'artiste martial, en l'occurrence le combat dans le style de la mante religieuse (tout le monde comprend donc le titre français, en anglais c'est Shaolin Mantis). Dès lors, le récit, forcément cruel pour les protagonistes, peut démarrer sur les chapeaux de roue (une grande spécialité de Liu Chia-liang) : Wei-feng (David Chiang) est un modeste employé de l'Empereur. Devant la cour, il est sommé d'évaluer un guerrier mongol puis un moine bouddhiste (ce dernier interprété par Gordon Liu qui n'apparaît dans La Mante religieuse que le temps de ce combat). Contre toute attente, Wei-feng défait très rapidement avec une technique inhabituelle ses deux adversaires. Il se voit, en conséquence de sa bravoure, confier une mission par son souverain : traquer ses ennemis rebelles et découvrir les noms des récalcitrants, dont le chef semble être Monsieur Tian. Histoire classique de guerre clanique que Liu et son scénariste Szeto corsent en imposant à Wei-feng des délais. Il doit accomplir sa mission au plus vite sans quoi l'Empereur dégradera le père de Wei au bout de trois mois, emprisonnera la famille au bout de six et les exécutera au bout d'un an.


Wei-feng part dans la province de Qijing et réussit à s'introduire dans la famille Tian. Il devient le précepteur de la jeune Zhi-zhi, la petite dernière de la lignée, après avoir renvoyé son dix-huitième professeur, un vieux sifu que le jeunesse de Zhi-zhi semble avoir lessivé. La jeune fille, interprétée avec espièglerie par Cecilia Wong, va tout faire pour séduire Wei-feng. Mais lui doit rester discret sur ses intentions premières et sur sa connaissance du kung-fu. On s'en doute, Wei-feng et Zhi-zhi vont tomber amoureux l'un de l'autre, ce qui compliquera encore plus l'espionnage de la Maison Tian, d'autant que personne ne fait confiance à Wei-feng, que ce soit le vieux Maître, les oncles, la tante ou la mère de Zhi-zhi. Ils veulent se marier. Ils décident de s'échapper et trouvent comme prétexte qu'il doit présenter sa douce à ses parents. Mais, toute la famille va se liguer contres les amoureux et leur mettre des bâtons dans les pattes.


La demeure des Tian, immense et opulente, va prendre un grand rôle dans La Mante religieuse. Ce qui n'aurait pu être qu'un simple décor (élaboré par Johnston Tao, habitué des films de la Shaw Brothers) va concentrer tout l'enjeu du film et devenir personnage à part entière. A l'arrivée de Wei-feng, le vieux Maître Tian fait visiter sa demeure et du même coup présente ses enfants. Pour pouvoir partir de la demeure, le couple devra affronter chaque membre de la famille dans sa propre chambre qui porte un nom : Cheval galopant, Phénix ou Tigre accroupi. Chaque pièce devient une épreuve : les cinq chambres de la mante de Shaolin. Seules la tante et la mère refuseront de se battre, elles utiliseront une dague factice.


Wei-feng considéré comme un simple employé par les Tian (comme précédemment par l'Empereur) cherche aussi à quitter la demeure pour sauver ses parents. Le temps est compté et se dilue à grande vitesse. Liu Chia-liang échoue à rendre ce suspense crédible. Il semble visiblement plus enclin à soigner ses chorégraphies. Et elles le sont. La Mante religieuse n'est pas un chef d'œuvre de Liu Chia-liang et de la Shaw Brothers, mais l'addition de ses combats martiaux et de la prestation de Cecilia Wong en font un divertissement tout à fait agréable.


La Mante religieuse (Shaolin mantis, 螳螂, Hong Kong, 1978) Un film de Liu Chia-liang avec David Chiang, Li Lily, Liu Chia-yung Liu, Cecilia Wong, Norman Chu, John Cheung, Miao Ching, Ping Ha, Ho Chi-cheng, Hsiao Hou, La Hoi-sang, Lee King-chu, Lin Ke-ming, Gordon Liu, Hung Lu, Lun Chia-chun, Wilson Tong, Wang Ching-ho, Hung Wei, Hua Yang.

jeudi 24 septembre 2009

Sortiesà Hong Kong (septembre 2009)

Glamorous youth (明媚時光)

Un film de Philip Yung avec Tai Bo, Nelson Yung, Louise Wong, Sherry Lee, Hui So-ying. 133 minutes. Classé Catégorie III. Sortie : 24 septembre 2009.




mardi 22 septembre 2009

Dragons forever

Parfois, il arrive que le sauce ne prenne pas, qu’on ne croit pas à un film et qu’on sente que même les acteurs n’y croient pas du tout. Regarder l’ennui d’un acteur jouer un personnage mal ébauché n’est pas très agréable et finalement pas toujours compenser par les scènes d’action. Dragons forever arrive dans une période où l’amitié entre les acteurs Jackie Chan, Yuen Biao et Sammo Hung, les petites merveilles de l’opéra, commence sérieusement à battre de l’aile et ça se sent.


Tout d’abord, il faut croire que Jackie Chan puisse être un avocat à la cour. Ce n’est pas évident d’admettre qu’il puisse faire des plaidoiries. C’est pour cela sans doute que son personnage décide de ne pas plaider. Cela évite d’avoir à faire l’acteur. Dans l’histoire de Dragons forever, Jackie Chan doit défendre au tribunal les méchants, en l’occurrence Yuen Wah, qui pollue l’exploitation de poissons de Deannie Yip et Pauline Yeung. Il engage Sammo Hung et Yuen Biao pour espionner ces deux femmes. Les garçons vont évidemment tomber amoureux d’elle. Enfin, Jackie et Sammo.


Du point de vue comique, Sammo Hung est le meilleur. Il aime toujours autant se ridiculiser. Il s’installe à côté de l’appartement de Deannie Yip et écoute ses conversations. Puis, il se rend compte qu’un voleur s’est introduit chez elle. C’est Yuen Biao qui venait poser un micro, mais Sammo ne le savait pas. Baston entre les deux artistes. Jackie viendra régler cette dispute qui continuera tout le film durant. Car finalement, les trois personnages ne cessent de se disputer et de se battre entre eux. Comme dans la vraie vie, on va dire.


Au bout d’un moment, ils comprennent que les deux femmes sont honnêtes et que leur commanditaire est un salaud. Ce salaud est interprété par Yuen wah, portant fine moustache et cigare en barreau de chaise. Il est d’une onctuosité et d’une méchanceté à toute épreuve. Sans lui, le film ne vaudrait rien. On est vraiment dans une comédie d'action très faible. Il se bat avec son corps tout en longueur dans la scène finale et on est vraiment très triste qu’il se fasse battre face à trois nigauds pareils. Je vote pour une rétrospective des films avec Yuen Wah à la Cinémathèque !


Dragons forever (飛龍猛將, Hong Kong, 1988) Un film de Sammo Hung avec Jackie Chan, Yuen Biao, Sammo Hung, Yuen Wah, Deannie Yip, Pauline Yeung, Billy Chow, Dick Wei, Roy Chiao, Lo Lieh, Lin Wei, Wu Feng, Crystal Kwok, James Tien, Benny Urquidez, Shing Fui-on, Chung Fat, Philip Ko, Chin Kar-lok, Chan Ging, Stanley Fung, Tai Bo, Shum Wai, Fung Hak-on, Chung Fat, James Ha.

lundi 21 septembre 2009

Butterfly



Flavia Wu, la trentaine, enseigne dans un lycée la littérature chinoise. Flavia est mariée à Ming (interprété par le comique Eric Kot, dans un contre-emploi remarquable) et ensemble ils ont un enfant. Dans un magasin d'alimentation, Flavia croise Yip, une jeune artiste, qui mange des biscuits à même l'emballage. Plutôt que laisser le vigile appeler la police (Yip n'a pas d'argent), Flavia dit qu'elle la connaît et qu'elle paiera pour elle. Flavia remarque que Yip a très faim et elles vont dans un snack. Là, un jeu de regards se met en place entre les deux femmes qui comprennent rapidement que quelque chose est en train de passer entre elles. Quoi ? Le coup de foudre, bien sûr...

Ce qui est certain, c'est que Flavia se rappelle son passé. Et ses souvenirs coïncident avec une nouvelle aventure amoureuse qui pourrait commencer dès ces regards langoureux. Ce passé a un nom, celui de Jin. En 1989, dans la période qui entoure les évènements de Tianan Men, Flavia au lycée se lie d'amitié avec Jin. Amitié qui se transformera vite en amour. Elles doivent se cacher et font souvent des escapades à Macao, ville plus libérale que Hong Kong. Cet amour va mal se terminer. Les parents de Flavia veulent que leur fille épouse un homme et qu'elle fonde une famille. Lorsqu'ils découvrent la chose, les deux filles veulent fuguer, mais se résignent. Flavia se marie et Jin deviendra nonne bouddhiste dans un hospice à Macao.

Cette aventure avec la jeune Yip serait pour Flavia un nouveau départ. Ming, son époux, gentil comme tout, essaie de comprendre mais refuse de divorcer. Quant à l'enfant, il en veut la garde exclusive en cas de divorce. Ming n'est pas un mauvais bougre. Un peu pataud, il tente de combler sa femme, mais elle d'autres choses dans la tête. Seulement voilà, Yip ne sait pas bien où elle en est. Rosa, son ex, la taraude encore. D'autant que Flavia hésite à se lancer complètement. Elle se pose aussi beaucoup de questions sur ce que peuvent penser les autres. Notamment quand dans son établissement deux lycéennes sont montrées du doigt et qu'elle prend leur défense.

Mak Yan-yan pour son film a choisi un rythme lancinant. Les flashbacks de l'histoire entre Flavia et Jin viennent régulièrement en contrecoup de celle que vit Flavia actuellement. Mak utilise des teintes sépia, indifféremment qu'il s'agisse du passé comme du présent, insistant sur le fait que Flavia aime les femmes, et cela depuis toujours. Cependant, bien que l'homosexualité féminine soir rare, et a priori inédit, dans le cinéma hongkongais, le film se traîne parfois en longueur (130 minutes tout de même) et que Mak Yan-yan et sa scénariste Jacqueline Liu aient cru bon de rajouter de trop nombreuses sous-intrigues familiales là où on aurait préféré un récit plus sec et plus politique. Comme si elles avaient, en le diluant, auto-censuré leur message humaniste.

Butterfly (蝴蝶, Hong Kong, 2004) Un film de Mak Yan-yan avec Josie Ho, Yuan Tian, Eric Kot, Stephanie Che, Isabel Chan, Joman Chiang, Kenneth Tsang, Pauline Yam, Carl Ng, Poon Yuen-leung.

dimanche 20 septembre 2009

Hanzo the razor : la chair et l'or


Hanzo the Razor : La Chair et l'or est une nouvelle aventure de l'Inspecteur Hanzo toujours dans l'Edo. Hanzo va encore une fois combattre la corruption qui règne à cette époque au Japon. Et il va le faire avec ses propres méthodes qui ont ravi les spectateurs japonais. Hanzo a toujours son sexe à calmer : seau d'eau froide, planche moule-bite, sac de riz à enfoncer. Hanzo est toujours avec ses deux clampins : Onibi et Masushi veuillent toujours partir au lieu d'aider leur senseï et Hanzo les retient encore une fois avec sa question " qui vous fait bouffer ". Hanzo torture encore, dans cette suite, une femme pour connaître la vérité, mais cette chaudasse, au lieu d'avouer la vérité, prend du plaisir. Le ton de Yoshio Inoue est plus léger, moins lyrique que celui que Yasuzo Masumura.


Cette fois, une fantôme hante les bords d'un lac. Hanzo et ses acolytes la capturent. Il s'avère que c'est une femme déguisée en fantôme chargée d'éloigner les passants du complot qu'ils fomentent. Des notables volent des pièces d'or en les cachant dans des bambous qu'ils jettent dans les eaux du lac. Il y est aussi question d'armes et notamment d'une lance vieille de 500 ans qu'un homme très riche veut acquérir coûte que coûte. Toujours à propos d'arme, un moribond veut des subventions pour financer un modèle de canon moderne pour combattre les occidentaux avec des armes de même calibre. Voilà pour quelques uns des soubresauts du scénario de La Chair et l'or. C'était le côté l'or.


Côté chair du film, on l'a déjà évoqué, Hanzo est toujours un inspecteur au service de son pays, mais c'est un rebelle, un Inspecteur Harry dont le Magnum serait entre ses jambes et qui tire sur les suspectes sans sommation. Outre la scène du sac avec la femme déguisée en fantôme, la scène de bravoure sexuelle est cette fois lors d'une séance de koto. La femme du Conseiller, Dame Oku prend des cours de koto (un instrument à cordes) chez un maître aveugle. Hanzo ira tirer des renseignements auprès de Dame Oku avec ses méthodes si particulières. Cette scène en montage alterné avec, d'un côté l'aveugle qui joue du koto et qui bien sûr ne se doute de rien, et de l'autre Dame Oku qui se fait allègrement détrousser par Hanzo. Une scène d'un grand érotisme.


Il est également question d'une manifestation d'aveugles. C'est drôle parce que dans cette scène, les acteurs font tous la même tête que Shintarô Katsu dans ses Zatoichi. Pas grand-chose à rajouter sur Hanzo the Razor 3 : un film honnête, sans plus. Une réalisation pépère et une musique moins inspirées que dans L’Enfer des supplices, l'épisode de Yasuzo Masumura. Un film bonus en quelque sorte.


Hanzo the Razor : la chair et l’or (御用牙 鬼の半蔵やわ肌小判, Japon, 1974) Un film de Yoshio Inoue avec Shintarô Katsu, Kô Nishimura, Mako Midori, Mikio Narita, Asao Koike, Etsushi Takahashi, Daigo Kusano, Keizô Kanie.

vendredi 18 septembre 2009

Big brother / Mr. Canton and Lady Rose


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Big brother, le chef d’œuvre de Jackie Chan, sort enfin dans sa version intégrale de deux heures et trois minutes. Metropolitan Films a choisi de conserver le titre d’exploitation de l’époque en VHS. On peut donc abandonner la vieille cassette éditée par René Château et qui avait coupé 45 minutes de film. Seules les scènes d’action et l’histoire avec Anita Mui avaient été conservées, ce qui lui permettait de conserver pourtant une relative armature scénaristique. C’est dire si le film de Jackie Chan est solide malgré les charcutages. Le récit de Big brother est à la fois foisonnant et d’une rigueur extrême. La limpidité même.

Kwok Chen-wah (Jackie Chan) arrive à Hong Kong de Chine. Nous sommes dans les années 1930. Il n’a pas beaucoup d’argent et cherche du travail. Il se fait escroquer par un bonimenteur qui lui demande son argent pour l’inscrire pour l’embauche. Mais le lendemain, tous ceux qui avaient payé une avance se voient refuser l’entrée dans l’usine. Chen-wah s’en va dépité et tombe sur Madame Rose (Gua Ah-leh) qui veut lui vendre une rose qui lui portera bonheur. Il en a bien besoin mais n’a guère d’argent. C’est alors qu’arrive la voiture, à toute vitesse, d’un parrain des triades. Il est poursuivi par les hommes de Duan. Tout se termine dans une ruelle où la voiture s’engouffre. Le parrain meurt dans les bras de Chen-wah venu porter secours. Le parrain aura pris soin de le montrer du doigt ce qui pour l’oncle Hai (Wu Ma) et Hei (Lo Lieh), pourtant le successeur désigné, suffit à le désigner comme le nouveau chef du clan.

Une toute nouvelle vie va commencer pour notre jeune et naïf héros qui lors de sa première rencontre avec ses hommes leur demande d’être honnêtes et de respecter la loi. Ce qui a pour effet de tous les faire rire. Mais il va devoir leur prouver sa force et il fait un bras de fer avec l’un des gars les plus costauds. Pour que son poulain passe l’épreuve, Hai est toujours derrière Chen-wah et brûle la main du costaud avec son cigare. Hai, vêtu du costume traditionnel chinois, alors que les autres hommes sont en costumes occidentaux, est le conseiller de Chen-wah, un homme de main et de conseils, l’éminence grise et le régent. Il veille à ce que tout se passe comme il faut. Au début, Chen-wah ne sait pas quelles décisions prendre mais petit à petit il prend ses marques. Puis, quand le récit commence à partir dans de merveilleux quiproquos, Hai, le personnage de Wu Ma, reste derrière les aventures débridées dont il ne peut plus tirer les ficelles. C’est finalement la place du spectateur, donc de nous, qu’il endosse, l’observateur amusé de toutes et bévues de Jackie Chan et d’Anita Mui.

Anita Mui est Yang Lu-ming. Elle arrive dans la vie de Chen-wah quand celui-ci a décidé de faire du grand hôtel un cabaret. Lu-ming est la fille d’un homme qui devait de l’argent au parrain décédé. Elle vient régler les dettes de son père mais n’a pas d’argent. En revanche, elle sait chanter et danser. Elle deviendra la star du cabaret. C’est dans Big brother que l’on peut l’entendre chanter Rose, rose I love you. Il n’y a qu’une scène de cabaret chantée et dansée, mais elle est tournée avec beaucoup de soin et de luxe montrant que Jackie Chan n’a pas lésiné sur les moyens son film. Les décors du cabaret sont somptueux et la caméra de Jackie Chan filme avec une grande délicatesse (superbes mouvements de caméra) le cabaret. Cela servira pour plus tard quand un mouvement de scénario rendra l’accès au lieu difficile. Bien entendu, une romance commence entre Lu-ming et Chen-wah. Cette histoire d’amour est décrite comme naturelle sans embûche (tos deux sont de simples conditions).


Mais Lu-ming est une forte tête face à la faiblesse relative de Chen-wah. C’est alors qu’arrive l’histoire de Madame Rose qui vend toujours une rose à Chen-wah chaque matin pour lui porter chance avant chaque rendez-vous d’affaires. Un matin, elle est introuvable. Chen-wah va chez elle dans un quartier pauvre. Elle est malade parce qu’elle fait croire à sa fille, restée en Chine, qu’elle est une dame du monde et qu’elle vit dans un grand hôtel. Or, Madame Rose vient d’apprendre que sa fille venait à Hong Kong avec son fiancé et son futur beau-père. Lu-ming décide d’installer Madame Rose dans un palace et de lui trouver un mari. Ce sera Bill Tung, justement l’homme qui avait escroqué Chen-wah au début du film. C’est alors qu’un déluge de quiproquos commence tous plus mal gérés les uns que les autres par le couple vedette. Pour notre plus grand plaisir.

Il faut cacher à la fille de Madame Rose qu’elle est très pauvre et que Bill Tung n’est pas son vrai mari. Mais, il faut surtout empêcher l’inspecteur Ho (Richard Ng) de découvrir la chose. L’inspecteur Ho cherche à faire affaire avec le futur beau-père, un riche homme chinois. Or Ho est constamment en chasse contre Chen-wah et son clan. C’est un Richard Ng burlesque qui incarne ce pauvre inspecteur qui va en voir de toutes les couleurs d’autant qu’il est aidé par un assistant (Mars) des plus incompétents. Les portes et les couloirs vont se remplir de mensonges, de personnes qui se font passer pour d’autres et tout va se compliquer dans l’imbrication des différentes pistes narratives.

Big brother ne manque jamais d’humour. Quelques personnages secondaires sont très drôles comme Tang (Billy Lau), l’assistant de l’oncle Hai, un gros à lunettes, qui se voit toujours rabroué par son patron et qui réplique, quand il a fait une bêtise, qu’il doit aller laver la voiture. Ce comique de répétition est croustillant. Dans les caméo nombreuses du film, on peut remarquer Jackie Cheung, Yuen Biao dans l’esquisse d’un mendiant, Ricky Hui qui est le voisin de Madame Rose. La scène de répétition des rôles des notables pour donner une fausse réception est hilarante. Tous les employés et les porte-flingues doivent faire croire qu’ils sont des hommes du monde mais tous se disputent entre eux, se jalousent et font n’importe quoi. Un grand moment de comédie.

Jackie Chan n’oublie pas non plus l’action avec la scène finale dans un entrepôt de cordes qui appartient à Duan. Trahi par Lo Lieh, Jackie Chan se retrouve avec une trentaine d’adversaires contre lesquels se battre. La scène commence dans la rue où Jackie Chan utilise chaque objet d’un marché de légumes comme arme (aïe avec le durian) puis est emmené dans l’entrepôt où les acrobaties durent un bon quart d’heure. Il saute d’un niveau à l’autre, se casse la figure, donne de nombreux coups de pied et poing, dans un montage d’une grande précision et sans effets spéciaux, il va s’en dire. La chorégraphie des combats est d’une grande beauté. C’est la limpidité de Big brother qui frappe le plus. L’aisance de la narration et le soin apporté à tous les éléments qu’il serait très long à décrire. Entre les gimmicks (le chapeau de Chen-wah) et le récit au long cours, Jackie Chan a tenu son film jusqu’au bout. La comédie, l’action et la romance n’ont jamais fait aussi bon ménage. Mieux qu’une réussite, un chef d’œuvre à voir, revoir et voir encore maintenant qu’il est édité en dvd.

Big brother (Miracles The Canton godfather / Mr. Canton and Lady Rose , 奇迹, Hong Kong, 1989) Un film de Jackie Chan avec Jackie Chan, Anita Mui, Gua Ah-leh, Wu Ma, Richard Ng, Bill Tung, Gloria Yip, Lo Lieh, Billy Chow, Chor Yuen, Ricky Hui, Ken Lo, Yuen Biao, Jacky Cheung, John Sham, Simon Yam, Anthony Chan, Lawrence Cheng, May Lo, Mars, Tai Bo, Ray Lui, Lui Fong, Billy Lau, Amy Yip, Kenny Bee, Lau Siu-ming, Wu Feng, Melvin Wong, Alvina Kong, Lee Hoi-sang, Michael Chow, Shum Wai, Jue Tit-woh, Fung Hak-on, Regina Kent, Chan Ging, Mondi Yau, Suki Kwan, Edmond So, Law Lan.

jeudi 17 septembre 2009

Dream lover + Romantic dream


Dream lover est sorti à Hong Kong le 17 juin 1995. Romantic dream est sorti à Hong Kong le 24 juin 1995. A une semaine de distance, les spectateurs de Hong Kong ont pu découvrir la même histoire romantique avec des situations tout à fait similaires et des personnages qui ont exactement le même parcours. L’actrice Man Cheung s’était lancée dans la production d’un grand film romantique mais elle n’était pas satisfaite du résultat. Elle a donc décidé de produire le même film où elle aurait le premier rôle féminin.


Dans les deux films, Lau Ching-wan et Tony Leung Ka-fai sont mécaniciens et passionnés de moteurs. Ils aiment conduire des bolides et gagnent des courses grâce à un moteur très performant de leur invention. Chacun à un ami très proche, une sorte de frère de sang, Lawrence Cheng pour Lau Ching-wan et l’affreux comique pas drôle pour Tony Leung. Chacun va rencontrer une jolie fille dont il va tomber amoureux. Tony Leung aimera Wu Chien-lien et Lau Ching-wan aimera Man Cheung.


La fille appartient à une classe sociale très aisée alors que le mécanicien est plutôt pauvre et vulgaire. Tony Leung Ka-fai excelle dans son rôle d’homme grande gueule alors Lau Ching-wan est plutôt timide. La fille aime les roses rouges et le garçon va en faire pousser pour les lui offrir. Malheureusement la récolte est abimée par la pluie (ou la tempête). Or, la fille va devoir se marier avec un homme de sa condition et va disparaitre de la vie de notre héros. Il faut admirer la chevelure et les fringues de nos héros. Lau porte une salopette à rayures et Leung une chemise en jean’s. Chacun a les cheveux longs. Cela montre surtout leur absence de bon goût.


Il va faire fortune en vendant son moteur à toutes les grosses marques d’automobiles. Si le personnage garde chez cheveux longs, celui de Lau Ching-wan se les coupe (je le préfère ainsi – on aurait dit Sammo Hung), mais, avec la richesse, les fringues deviennent un peu plus chic. Costumes classiques dans Romantic dream et sapes de nouveaux riches dans Dream lover. Le passage qui montre l’ascension sociale est le même : avec des couvertures de journaux qui montrent le visage de l’acteur.



Lors d’une réception, il va revoir la belle aimée mais abandonnée. Elle s’est mariée. A jack Kao dans Dream lover et à Michael Wong dans Romantic dream. Il est un homme d’affaires dur à cuire et va tenter à l’aide d’un mage de voler la fortune du héros. C’est là que le mot dream du titre entre en jeu puisque le mage va faire revivre, en mieux et de manière positive, la vie du personnage principal. C’est sans compter sur le meilleur ami qui assure les arrières tandis que le mage est payé une fortune pour ses hypnoses. Et bien sûr, la fille reviendra à notre mécanicien.


Man Cheung, productrice, vit d’une certaine manière la même chose que le héros. Dream lover est crassement médiocre et Romantic dream est un peu mieux sans être bon. Chaque effet, comique, romantique ou violent, de Dream lover est excessif. La musique est toujours trop poussée et les acteurs en font des tonnes. Bosco Lam tente des plans tarabiscotés mais rien n’y fait, on n’y croit jamais. Lau Ching-wan et Man Cheung sont plus sobres. Lee Lik-chi, loin d’être le meilleur cinéaste de Hong Kong, parvient cependant à faire croire à cette romance surnaturelle. Les deux films seront des énormes échecs au box-office de Hong Kong marquant la fin de la carrière de Man Cheung. Cela étant, c’est assez passionnant de voir deux films tout à fait similaires mais si différents, comme deux jumeaux dont l’un serait très malade.


Romantic dream (追女仔95之, Hong Kong, 1995) Un film de Lee Lik-chi avec Lau Ching-wan, Man Cheung, Lawrence Cheng, Leo Ku, Wong Kam-kong, Manfred Wong, Michael Wong, Yuen King-tan.

Dream lover (一千零一夜之梦中人, Hong Kong, 1995) Un film de Bosco Lam avec Tony Leung Ka-fai, Nat Chan, Wu Chien-lien, Law Kar-ying Law, Jack Kao, Bruce Law.

Sorties à Hong Kong (septembre 2009)

Accident (意外)

Un film de Soi Cheang avec Louis Koo, Richie Ren, Fung Shui-fan, Michelle Ye, Lam Suet, Monica Mok. 87 minutes. Classé Catégorie IIB. Sortie : 17 septembre 2009.






mardi 15 septembre 2009

Encyclopédie 1975

1975


Au bout de deux ans de distribution intensive, les revues de cinéma françaises commencent à prendre la mesure de ce qui se passe à Hong Kong. C’est d’abord Cinéma 75, avec en couverture Bruce Lee, qui évoque le « cinéma karaté », de manière sociologique. L’auteur, Maïga Seydou, s’interroge sur l’engouement des Français pour les films venus de Hong Kong (et de Taiwan). Ces années-là, après un déluge de westerns spaghetti de moins en moins bonne qualité, c’est le cinéma d’arts martiaux (wu xia pian et film de kung-fu) qui domine le marché à égalité avec le porno. La question que pose Seydou est : a-t-on le droit de se divertir à si peu de compte ? Le numéro de Positif en cette année 1975 est tout à fait différent. Une image de A touch of zen de King Hu est en couverture. Dans ce dossier consacré au cinéma de Hong Kong, Hubert Niogret fait une analyse historique et économique du cinéma local. Niogret cerne bien le contexte mais la revue se contentera de voir le cinéma de Hong Kong ce qui, à ses yeux, est du cinéma d’auteur. L’année 1975 se termine avec le film des Charlots, comiques bien oubliés aujourd’hui, qui sont allés faire leur film à Hong Kong, histoire de voir si l’on peut se faire un peu de fric.


Le Héros du kung-fu (Tough Guy, 下南洋, Hong Kong, 1974)

Sortie en France : 15 janvier 1975.

Un film de Tommy Loo Chun avec Jason Pai Piao, Thompson Kao Kang, Ron Van Cleef, George Estraga, Subas Herrero, Ruel Vernal, Mon Hu Chen Liu, Michael Boffrey, Philip Ko, Chris Cruz, Nancy Veronica, Bella Flores Pamela Marsden.


Cyclone sur Hong Kong

Sortie en France : 22 janvier 1975.

Un film de Yu Fung Chee avec Yang Chung, Kar Ling, Yu Yu, Ku Fan, Weng Fu.


Jeux d'amour / Trois Filles nues à tout faire / Jeux d'amour et chinoiseries (Sexual-hons in China / Games of Love)

Sortie en France : 29 janvier 1975.

Un film de John Chan avec Jo Jih, Dick Young, Kitty Wong, Linda Lin, Christine Hsu, Okats Riko.


La Brute, le colt et le karaté (Là dove non batte il sole, Italie, 1974)

Sortie en France : 29 janvier 1975.

Un film d’Antonio Margheriti avec Lee Van Cleef, Lo Lieh, Julian Ugarte, Lionel Stander, Manuel de Blas, Goyo Peralta, Ricardo Palacios, Georges Rigaud, Barta Barry, Alfredo Boorman, Al Tung, Paul Costello, Erika Blanc, Patty Shepard, Femi Benussi, Yeh Ling Chih, Anita Farra.


Tête de bonze et bras d'acier (One armed swordsman)

Sortie en France : 29 janvier 1975.

Un film de Gin Shin Vin avec Ching Ching Chang, Kang Ming, Tieng Ming, Wei Tah.


Kung-fu à la poigne de fer

Sortie en France : 5 février 1975.

Un film de Pan Lei avec Hu Szu I, Sieh Sung, Chen Pei, Wei Tze Yung.


Inspecteur karaté (The Ironic hero, 頭號鐵人, Taiwan, 1973)

Sortie en France : 5 février 1975.

Un film de Li Kuan Chang avec Ko Shun Hsiung, Chiao Chiao, Ko Min Hsiung, Chen Lung, Yeh Hsiao I, Shintaro Katsu.


Bruce Lee ( ?, ?, ?)

Sortie en France : 5 février 1975.

Un film de Sze Diang.


Les Sept Vampires d'or (The Legend of the Seven Golden Vampires, 七金屍, Grande-Bretagne – Hong Kong, 1974)

Sortie en France : 12 février 1975.

Un film de Roy Ward Baker avec Peter Cushing, David Chiang, Robin Stewart, John Forbes-Robertson, Robert Hanna, Chan Shen, James Ma, Liu Chia-yung, Feng Ko-an, Chen Tien-lung, Julie Ege, Shih Szu, Wong Han Chan.


Massacre au karaté (The Tiger jump, 逼虎跳牆, Hong Kong, 1974)

Sortie en France : 12 février 1975.

Un film de Raymond Lui avec Raymond Lui, Lee Ying, Tong Li, Lee Szu-chi.


Le Parrain de Hong Kong (The Notorious bandit, 大惡寇, Taiwan, 1974)

Sortie en France : 19 février 1975.

Un film de Roc Tien avec Chan Hong, Tien Peng, Tyan Heh, Kung Kai, Wing Ko Chan.


Karaté à tout casser / Le Karatéka au pays de l'érotisme (Adventure in Denmark, 春滿丹麥, Hong Kong, 1973)

Sortie en France : 19 février 1975.

Un film de Ho Fan avec Yi Liu, Michael Chan, Ngai Ping-Ngo, Siu Gam, Lydia Shum, Chan Chuen.


Les Deux intrépides du karaté (The Two cavaliers, 雙龍出海, Hong Kong, 1973)

Sortie en France : 26 février 1975.

Un film de Griffin Yueh Feng avec Wang Yu, Chen Sing, Kwok Siu-chuang, Bruce Leung, Eddie Ko.


Karate story (狂風暴雨, Taiwan, 1972)

Sortie en France : 26 février 1975.

Un film de Lin Pai avec Cheng Ching, Lin Chen-chi.


Une page folle (狂った一頁, Japon, 1926)

Sortie en France : 5 mars 1975

Un film de Teinosuke Kinugasa avec Masuo Inoue, Yoshie Nakagawa, Ayako Iijima, Hiroshi Nemoto, Misao Seki, Eiko Minami, Kyosuke Takamatsu, Minoru Takase , Tetsu Tsuboi.


L’Empereur Tomato Ketchup (トマトケッチャップ皇帝, Japon, 1971)

Sortie en France : 5 mars 1975

Un film de Shuji Terayama avec Goro Abashiri, Tarô Apollo, Shiro Demaemochi, Mitsufumi Hashimoto, Maya Kaba, Keiko Niitaka, Masako Ono, Salvador Tari.


Le Boss des crapules / Les 10 Secrets de Shaolin (The Concrete jungle, 危機四伏, Hong Kong, 1974)

Sortie en France : 5 mars 1975. Ressortie le 15 avril 1981 sous le titre Les 10 Secrets de Shaolin.

Un film de Law Chun avec Lo Lieh, Chen Hui-min, Adam Cheng, Chen Chuan, Wang Sheng, Chu Chin, Hsu Hsia, Huang Pei-chin, Lai Wen, Lau Chun-fai, Su Chiang, Tang Tien-hsi, Tu Yung-liang, Grace Tong, Lin Shan.


Le Bras de la vengeance (The Brave Lion, 猛獅, Hong Kong, 1974)

Sortie en France : 12 mars 1975.

Un film de Ng Fei Kim avec Wei Tze Yung, Wong Fei, Tsai Hung, Lai Wen Chin, Chung Chang, Cheng Fu-hsiung, Chan Tsao-ming, Yao Fung, Chan Kwong-hua, Wong Ming, Yu Heng, Lee Hwa.


Qui sera le boss à Hiroshima ? (仁義なき戦い 広島死闘篇, Japon, 1973)

Sortie en France : 12 mars 1975.

Un film de Kinji Fukasaku avec Goro Ibuki, Bunta Sugawara, Shozo Hirono, Tetsua Sasaki, Toshio Arita, Hiroki Matsukata.


Les Sept Secrets du Dragon d'or (Chu Chow Kung Fu, 潮州功夫, Taiwan, 1973)

Sortie en France : 12 mars 1975.

Un film de Chen Hung Man avec Wong Man Yu, Kuo Shui Cheung, Tsun Yuen, Chen Ying Fung, Lam Si Hung, Sui Weng Tan, Lu Sin Ying, Adam Ei Ling, Ron Tun Ching.


L’Implacable Dragon chinois (The Chinese Dragon, 一你龍, Taiwan, 1973)

Sortie en France : 26 mars 1975.

Un film de Wu Chia-chun avec Wei Chi Yun, Wai Tze Wen, Meng Ting, Chan Hong, Yi Yuan, Cheng Ke Kwei.



Gants de cuir contre karaté (Shanghai Boxer, 十面威風, Taiwan, 1973)

Sortie en France : 2 avril 1975.

Un film de Sun Yung avec Yang Yang, Fan Ling, Kang Kai, Yu Yang, Tien Yeh, Ti Yuan, George Rudyanto, Pomson Shi.


Il était une fois Kung-Fu (Fists for revenge, 大追蹤, Taiwan, 1973)

Sortie en France : 2 avril 1975.

Un film de Chen Mai Chun avec Tong Bo-wai, Chang Tian, Yasuaki Kurata, Bao Zao, Kao Chin, Choy Wang.


Nous y'en a riz le bol (The Way of the Tiger, 猛虎闖關, Taiwan, 1973)

Sortie en France : 9 avril 1975.

Un film de Li Kuan Chang avec Tong Lung, Yu Yang, Lu Chun, Pai Ying, Sun Chia-lin.


Vendetta karateka (Murder masters of kung fu, 鐵嬌娃, Hong Kong, 1973)

Sortie en France : 9 avril 1975.

Un film de Tyrone Hsu avec Long Tien Cheung, Chan Tien Tai, Chang Peng, Lee Kou, Huang Lan, Hung Tao, Chenk Ke Kwei, Lam Ka Ming, Chao Kuo Chu, Tu Shiao Shan, Huang Zuo Ping, Hse Cheng Kung, Yen Nan-hsi.


Le Gaucher de Shanghai

Sortie en France : 16 avril 1975.

Un film de Wan Shin Ling avec Wang Yuo Yang, Pei San, Lo Chu, Lei Ming, Gau Jin Ti, Lee Yan.


Winchester, kung-fu et karaté / Deux Chinois dans l'Ouest (Kung Fu Brothers in the Wild West, 龍虎征西, Hong Kong, 1973)

Sortie en France : 23 avril 1975.

Un film de Yeo Ban Yee avec Jason Pai Piao, Thompson Kao Kang, Winnie Pei Nei, Tang Ching Ho, William Berger, Donald O'Brien.


L’Implacable karatéka (The Notorious ones, 辣手強徒, Hong Kong, 1973)

Sortie en France : 30 avril 1975.

Un film de Cheung Sum avec Chen Hung Lieh, Allan Tang, Kwong Wing, Ko Yuen, Cheng Ke Kwei, Jenny Hu, Juni Amir.


Yang Tze, la terreur de Bruce Lee (Chinese Hercules, 碼頭大決鬥, 1973)

Sortie en France : 30 avril 1975.

Un film de Choy Tak avec Chan Wai Man, Kong Faan, Lee Ting Ying, Fong Yau, Bolo Yeung.


Belladonna (哀しみのベラドンナ,, Japon, 1973)

Sortie en France : 7 mai 1975.

Un film de Eiichi Yamamoto avec les voix de Tatsuya Nakadai, Aiko Nagayama.


Le Vengeur du karaté (Taiwan, 1972)

Sortie en France : 14 mai 1975.

Un film de Ting Shan-si avec Chin Tang, Chang Ching-ching, Hsu Li, Ng Yen, Chan Sin Lin.


Je suis un karatéka (Vampire Kung Fu, 死亡界線, Taiwan, 1973)

Sortie en France : 21 mai 1975.

Un film de Li Fai Mon avec Tong Lung, Kong Kai, Yan Yi, Ted Floyd.


Le Maître de kung-fu (Chase step by step, 龍虎恩仇, Taiwan, 1973)

Sortie en France : 21 mai 1975.

Un film de Shang Lang avec Wei Chi Yun, Men Ting, Yi Yuan, Poon Lok, Chen Hui-min, Sun Chia-lin.


Le Fauve noir du kung-fu (The Black Panther, 黑豹, Hong Kong, 1973)

Sortie en France : 28 mai 1975.

Un film de Ho Chang avec Chen Sing, Lung Fei, Yasuaki Kurata, Nancy Yen.


La Karatigresse aux mains d'acier (Sister Street fighter, 女必殺拳, Japon, 1973)

Sortie en France : 28 mai 1975.

Un film de Kazuhiko Yamaguchi avec Etsuko Shiomi, Sonny Chiba, Hiroshi Kondo, Sanae Obori.


Les Derniers Jours du Dragon (Chinese Godfather, 大蛟龍, Hong Kong, 1974)

Sortie en France : 4 juin 1975.

Un film de Lui Kin Kai avec Wei Ping Ao, Chan Wai-man, Wu Kum, Cheng Lui, Chan Yu Lam, Hu Chin, Betty Ting Pei.


Chin Siang la Panthère jaune (Super Girl Kung Fu Chin Chow / Chiu Chow Kung Fu, 潮州功夫, Taiwan, 1973)

Sortie en France : 11 juin 1975.

Un film de Yang Chih Ching avec Chen Chiang, Hua Hon, Cheung Chien, Tse Hing.


Camps d'amours pour chiens jaunes (The Bamboo house of dolls, 女集中營, Hong Kong, 1973)

Sortie en France : 18 juin 1975.

Un film de Kuei Chih Hung avec Lo Lieh, Lo Hsia Yin, Kao Shang-mei, Chen Feng Chen, Fan Mei Sheng, Chan Shen, Birte Tove, Niki Wane, Rushka Rozen, Li Hai-shu.


Hong Kong Connection / Les Mercenaires du karaté

Sortie en France : 25 juin 1975. Ressortie le 4 mai 1977.

Un film de John Law Chui avec Ting Hon, Nam Gung-fan, Ho No Nu, Lee Dai-wai, Lau Kong, Sun Lan, Sun Feng, Lee Man-tai, Ma Hai Lui, Helen Ma.


Superboy le voleur de Hong Kong (Watari and the Seven Monsters, 仮面の忍者 赤影, Japon, 1969)

Sortie en France : 30 juillet 1975.

Avec Yoshinobu Kaneko, Wong Pin Pin, Chao Chi Yan, Su Ung, Ru Ping.

D’après la série japonaise en 52 épisodes.


Chan le léopard du Ta-Kang (Furious Dragon, 赤手空拳, Taiwan, 1973)

Sortie en France : 6 août 1975.

Un film de Yu Fung Pong avec Lee Yuen Hing, Dean Yar, Fan Ling, Hu Chin.


L’Aventurière de Hong Kong (Golden needles, 神奇奪命計, Etats-Unis – Hong Kong, 1975)

Sortie en France : 13 août 1975.

Un film de Robert Clouse avec Joe-Don Baker, Jim Kelly, Burgess Meredith, Roy Chiao, Tony Lee, Clarence Barnes, Pat Johnson, Edgar Justice, Elizabeth Ashley, Ann Sothern, Frances Fong, Alice Fong.


Le Retour du Dragon (The Green hornet, Etats-Unis, 1974)

Sortie en France : 13 août 1975.

Un film de William Beaudine, Norman Foster et E. Darrell Hallenbeck avec Van Williams, Bruce Lee, Mako.

Adaptation en long-métrage de trois épisodes de la série Le Frelon vert diffusée en 1966 et 1967. Un montage de quatre épisodes sortira en été 1976.


Karaté à mort pour Chen (The Big fight, 擂台, Taiwan, 1972)

Sortie en France : 20 août 1975.

Un film de Sun Ching Yuan et Sung Ting Mei avec Tien Peng, Chan Hong, Hung Shi.



Le Jugement du Dragon

Sortie en France : 3 septembre 1975.

Un film de Fang Yi avec Lee Lung Hwa, Ling Feng Yi, Wong Jui.


Le Jeune Tigre de Kowloon (The Young tiger, 小老虎, Hong Kong, 1973)

Sortie en France : 10 septembre 1975.

Un film de Wu Ma avec Lui Chi, Fiong Tsui Feng, Fong Kung Kam, Maggie Li Lin-lin, Meng Fei.


Kung Fu King (潮州大風暴, Hong Kong, 1973)

Sortie en France : 10 septembre 1975.

Un film de Joseph Kong avec Nick Cheung Lik, Khiang Khai Yun, Hsueh Han.


Le Retour de la Panthère (Kung fu strong man / The Dumb ox, 大鐵牛, Hong Kong, 1974)

Sortie en France : 1er octobre 1975.

Un film de Wu Ma avec King Kong, Lei Chen, Lung Fei, Nancy Yen, Ma Kei.


Le Triomphe du Dragon (Tiger jungle, 森山虎, Taiwan, 1975)

Sortie en France : 1er octobre 1975.

Un film de Ting Chung avec Chiang Long Wen, Ing Jye Harn.


Cache-cache pastoral (田園に死す, Japon, 1974)

Sortie en France : 15 octobre 1975.

Un film de Shuji Terayama avec Kantaro Suga, Hiroyuki Takano, Yoshio Harada, Masaharu Saito, Isao Kimura, Salvador Tali, Mister Pon, Chigusa Takayama, Keiko Niitaka, Masumi Harukawa, Kaoru Yachigusa, Izumi Hara.


Le Pied mortel du karaté (The Chinese Dragon, 一你龍, Taiwan, 1974)

Sortie en France : 15 octobre 1975.

Un film de Chang I avec Chang I, Lin Feng Chiang, Li Hung, Yuen Yang, Fan Tien Ya, Chang Feng, Chen Hsin-I.


Karaté sanglant (Love and blood, 血愛, Hong Kong, 1972)

Sortie en France : 29 octobre 1975.

Un film de Ho Fan avec Maggie Li Lin-Lin, Alan Tang, Yue Wai, Michael Chan Wai-Man, Tang Ching.


Chinese Kung Fu (Land of the Brave, 生死關頭, Hong Kong, 1974)

Sortie en France : 5 novembre 1975.

Un film de Hsiao Yung avec Cheung Lik, Wilson Tong, Liang Shao Hua, Fung Yi, Li Kun Yi, Tang San, Hai Yan, Hu Ming Fu, Cheng Lei, Su Kwong Ming, Li Man Ti.


La Fureur de Tin Chin Kang (Fist of Shaolin, 少林高徒, Taiwan, (1973)

Sortie en France : 5 novembre 1975.

Un film de Lee Sun avec Pai Ying, Han Ying-chieh, Man Chung-san, Suen Ga-lam, Pearl Cheung Ling, Got Heung-ting.


Wang Yu l'invincible (The Invincible, 銅皮鐵骨, Hong Kong, 1969)

Sortie en France : 12 novembre 1975.

Un film de Lo Yun avec Connie Chan Po-Chu, Lui Kei, Sek Kin, Yue Ming, Lok Gung.


Le Coolie aux bras d'acier (The Rickshaw puller, 中國車夫, Taiwan, 1974)

Sortie en France : 19 novembre 1975.

Un film de Lin Ping avec Lung Fei, Chen Hui-min, Chiang Fan, Shan Mao, Lee Keung, Cheung Yee-Kwai.


La Dure loi du karaté (Honor and love, 大丈夫興騷寡婦, Hong Kong, 1973)

Sortie en France : 3 décembre 1975.

Un film de Tung Min Chan avec Lu Yu Hui, Lee Ka Ting, Lei Chang Kung, Wei Ping Ao, Hu Chin.


Bons baisers de Hong Kong (France, 1975)

Sortie en France : 17 décembre 1975.

Un film d’Yvan Chiffre avec Gérard Rinaldi, Gérard Filipelli, Jean Sarrus, Jean-Guy Fechner, Mickey Rooney, Huguette Funfrock, Clifton James, David Tomlinson, Thick Wilson, Louis Seigner, Leroy Haines, André Pousse, Léon Zitrone, Bernard Lee, Jacques Marin, Victor Israel, Jean-Louis Durher, Philippe Castelli, André Badin, Alan Adair, Arch Taylor, Bernard Ranvier, Yuen Siu-tin (Simon Yuen), Grégoire Aslan, Rémy Julienne, Jeane Manson, Lois Maxwell, Shang Kuan Ling-feng, Bertha, Jody Pretty, Esther.


Le Superman du karaté (The Ferocious Brothers, 龍虎過江, Taiwan, 1972)

Sortie en France : 17 décembre 1975.

Un film de Hsu Tien-hung avec Tong Lung, Li Hsiang, Chen Pei Ling, Kan Tai, Yung Tze.


Kung-fu à Hong Kong

Sortie en France : 24 décembre 1975.

Un film de T.-W. Tsui avec Lung Tien Sheng, Chiang Chen, Tien Tai.


Bruce, fils du soleil (Filial son, 不共戴天, Taiwan, 1975)

Sortie en France : 31 décembre 1975.

Un film de Mu Ming Hsiung avec Chang Yi, Tien Feng, Tieng Ming, Ching Sheng, Yang Wei, Pei Yu Feng, Wo Chi Chin, Lin Feng Sheng.