Tsui Hark a toujours aimé les scènes où les portes claquent, où les amants se cachent dans le placard ou sous le lit, où les amoureux se mentent les uns les autres. Evidemment pour le grand plaisir des spectateurs comme on dit. Tsui Hark a pratiqué dans ses films ce genre de théâtre de boulevard avant ce film notamment dans Shanghai blues et Peking opera blues et plus tard dans Twin dragons. Ici, il laisse signer la mise en scène au vétéran
Chow Yun-fat est le héros de The Diary of a big man. Comme le titre le dit, le film est vu comme si c’était son journal intime. Il apparaît dans des cases colorées et commente ses aventures face caméra. Le nom de son personnage est Chow Ting-fat et les actrices principales gardent leurs prénoms. Sally et Joey seront donc les épouses de Fat, car notre homme est bigame. Il n’a jamais réussi à choisir entre les deux femmes, mais évidemment aucune des deux n’est au courant de l’existence de l’autre.
Pour satisfaire ses deux épouses, il demande régulièrement l’aide de son collègue de travail Chi-hung (Waise Lee) l’appelle la nuit pour qu’il feigne d’aller au bureau. Par chance, leur métier est celui de courtier en bourse et l’excuse des décalages des marchés européens et américains lui permet de quitter ses foyers sans éveiller le moindre soupçon. Petit à petit, Fat va s’enfoncer dans le mensonge car les deux épouses va sans cesse contrecarrer ses plans de tranquillité.
Tout commence à sentir le roussi pour Fat le jour où il a un banal accident de voiture. Mais pas de chance pour lui, il rentre dans la voiture de Kent Cheng qui exerce la profession de policier. Avec son assistant David Wu, il emmène Fat à l’hôpital et les deux épouses sont prévenues. Mais le flic soupçonne Fat de bigamie et va enquêter. Fat et Chi-hung vont encore plus manigancer jusqu’à faire croire qu’ils sont homos. Au bout d’un moment, Sally et Joey vont s’apercevoir de la situation et se venger de Fat.
Avec beaucoup de malice, le scénario va crescendo dans le mensonge et la tromperie et donne droit à des scènes de claquage de portes d’une jolie drôlerie. Il faut dire que Chow Yun-fat en fait des tonnes pour assumer son rôle de bigame. Il grimace, il rit très fort et ne cesse pas de bouger. Chow Yun-fat porte des lunettes sans doute pour exprimer son côté double. Petit bonus, il interprète une chanson, Very nice, qui n’a rien à voir avec le reste du film. Mais on s’en fout. The Diary of a big man est cependant un film d’un autre âge, celui de la comédie loufoque à tout petit budget (le film est coproduit par
The Diary of a big man (大丈夫日记, Hong Kong, 1988) Un film de
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