Tous ses camarades étudiants manifestent contre la présence des soldats américains à Okinawa (La Ballade de l’impossible commence en 1967) mais Watanabe (Kenichi Matsuyama) promène son air triste au milieu de la manif sans même les regarder. La scène d’ouverture le montrait adolescent dans une ville de province en compagnie de ses meilleurs amis, Kizuki (Kengo Kora) et Naoko (Rinko Kikuchi). L’ambiance est heureuse, ses deux amis flirtent ensemble, mais Kizuki se suicide un jour laissant sa copine désespérée. Watanabe décide de partir à Tokyo.
Sa vie à l’université est rythmée de manière très simple. Il fait de la natation, passe ses nuits à lire ce qui ne lui permet pas d’être en forme la journée. Et c’est à peu près tout. Il faudra qu’il rencontre Nagasawa (Tetsuji Tamayama), beau gosse à la mode et séducteur de filles devant l’éternel. Il va initier Watanabe à la chair et ce dernier va aimer ça. Un jour, il va revoir Naoko qui est venue à Tokyo. Ce qu’elle ignore, mais comprendra vite, est que Watanabe a toujours été amoureux d’elle.
Mais depuis la mort de Kizuki, elle ne va pas bien. Elle est si perturbée qu’on a décidé de la faire vivre à la campagne loin du monde, loin de toute agitation et surtout loin de tout ce qui pourrait lui rappeler ce funeste souvenir. Naoko est surveillée par un psy, Reiko (Reika Kirishima) qui accepte que Watanabe vienne lui rendre visite mais elle n’autorise pas à ce qu’ils se trouvent seuls ensemble. Ils vont ensuite s’envoyer des lettres pour garder le contact, mais une histoire d’amour par correspondance est une chose difficile à faire survivre pour un premier amour. Watanabe rencontre au même moment, à la fac, Medori (Kiko Mizuhara) avec qui il couche et entame une relation amoureuse tout en pensant constamment à Naoko, alors même que les caractères des deux jeunes filles sont très opposés.
Au fil des saisons, le mal être des personnages va être scruté par Tran Anh Hung avec la complicité de la musique sombre de Johnny Greenwood qui scande régulièrement les images ultra léchées des harmonies de cordes. Cela tombe très régulièrement dans le ridicule comme dans une scène de sexe bleutée ou quand Watanabe hurle sa déprime à grand coups de morve au nez après la mort de Naoko. La mise en scène semble se contenter de filmer de belles images (la forêt, la neige, des gros plans des visages) avec de lents travellings ostentatoires. Au bout d’un moment (car en plus le film dure plus de deux heures), j’avais envie de crier qu’il devrait poser un peu sa caméra.
La Ballade de l’impossible (Norwegian wood, ノルウェイの森, Japon, 2010) Un film de Tran Anh Hung avec Kenichi Matsuyama, Rinko Kikuchi, Kiko Mizuhara, Tetsuji Tamayama, Kengo Kora, Reika Kirishima, Eriko Hatsune, Shigesato Itoi, Haruomi Hosono, Yukihiro Takahashi.
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