samedi 21 mai 2011

La Septième malédiction


A peine remis de The Story of Ricky, son chef d’œuvre incontestable, me voilà à regarder La Septième malédiction. 78 minutes de bonheur et cela dès le début avec d’un ponte de la Shaw Brothers (Ni Kuang, scénariste très fécond) qui boit un bon Cognac entouré des Miss Asia 1986. C’est Wong Jing qui produit et il faut s’attendre à voir des jolies filles court vêtues ou avec un t-shirt mouillé. Ni Kuang reçoit chez lui le docteur Yuan (Chin Siu-ho) et son pote Wesley (Chow Yun-fat qui ne fera que de courtes apparitions). Yuan est un aventurier à la Indiana Jones, la référence du film, passionné de magie noire. On lui demande de raconter son histoire.

Tout commence avec sa rencontre avec Tsui Hung (Maggie Cheung), une jeune journaliste à la recherche d’un scoop et qui, en dépit du danger, le suit dans une prise d’otage. Le soir, Yuan est pris de douleurs terribles. Ses jambes lui font mal, ses bras également, les veines ressortent et ses muscles se contractent. Il subit le sort lancé il y a un an par le sorcier Aquala (Elvis Tsui) quand Yuan avait tenté de contrer le sacrifice que le sorcier s’apprêtait à faire : tuer Betsy (Chui Sau-lai), une jeune beauté, fille de l’ancien chef de la tribu. Direction la Thaïlande pour sauver Betsy. Tsui Hung veut le suivre coûte que coûte.

Yuan a déjà eu à batailler avec Aquala. Ce sorcier est très méchant et la magie qu’il utilise est mortelle. Son costume reflète bien sa vilainie : une grande toge noire et un bandeau rouge sur le front. Il cache sous sa toge un monstre, une sorte de bébé embryonnaire qui dévore les victimes. Et il a le pouvoir de réveiller un cadavre momifié aux yeux luisants qui se transforme en un clone d’Alien. Le tout avec des effets spéciaux à l’ancienne et une musique très, très, très angoissante. Fumées, caveaux sordides encombrés de toiles d’araignée, du sang qui gicle. Toute la panoplie du nanar horrifique est dans La Septième malédiction. Pour battre cet affreux jojo, Yuan et Tsui Hung vont recevoir l’aide de Dragon Noir (Dick Wei) qui est amoureux de Besty. Car il faut retrouver l’antidote qui sa trouve au fin fond de la forêt thaïlandaise, cachée dans les yeux d’un Bouddha géant.

Alors bien entendu, il faut apprécier ce film à sa juste valeur. Il est tout à fait possible d’y rire de bon cœur devant les exagérations scénaristiques, le jeu grandiloquent de Elvis Tsui qui tente de défendre un méchant de pacotille, d’autant qu’on lui demande de prendre une voix féminine pour encore plus ridiculiser son personnage. Chen Siu-ho, dans le rôle principal, avec ses lunettes (symbole de l’homme de science qui s’oppose aux forces occultes – le progrès contre la barbarie) est d’une fadeur extrême. Le pauvre n’a joué que dans des films de seconde zone. Enfin Maggie Cheung débutait au cinéma. Certes elle avait déjà jouait dans quelques films. Elle joue la ravissante idiote mais plein de bon sens. Elle se fait prendre au piège chaque fois mais son chevalier servant est là pour la sauver. Elle n’était pas encore la star glamour de Wong Kar-wai, loin de là.

La Septième malédiction (The Seventh curse, 原振俠與衛斯理, Hong Kong, 1986) Un film de Nam Nai-choi avec Chin Siu-ho, Maggie Cheung, Dick Wei, Chui Sau-lai, Elvis Tsui, Chow Yun-fat, Sibelle Hu, Fairlie Ruth Kordick, Ken Boyle, Ni Kuang, Wong Jing, Kara Hui, Kurata Yasuaki.

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