mercredi 13 juillet 2011

3D Sex and zen : Extreme ecstasy


3D Sex and zen : Extreme ecstasy, c’est d’abord un bon plan marketing qui a bien fonctionné. Le film repose sur une franchise bien connue (seuls les deux premiers films sont sortis en France, mais d’autres épisodes existent) mais le coup a été de vendre le film avec la 3D. Du sexe en relief, encore mieux qu’à la maison va se dire le spectateur qui écoute son pantalon (oui, le film s’adresse d’abord au mâle hétéro). Un grand pas pour l’homme que le cinéma érotique en 3D. Un peu comme si on voyait les scènes de sexe sur Pandora et non pas ces ridicules échanges tentaculaires et labiaux entre les deux amoureux. Le marketing a si bien fonctionné que même un journal aussi respectable que Le Monde a fait un papier en affirmant qu’un porno en 3D battait tous les records de fréquentation à Hong Kong. Ben tiens ! 30.000 spectateurs le premier jour, puis le bouche à oreille à rapidement fait que 3D Sex and zen : Extreme ecstasy s’est effondré au box-office. Sur cet écho, le film était annoncé en sortie en salles en France. Sortie finalement annulée, sans soute remplacée par une édition en DVD.

Passé le plan commercial, 3D Sex and zen : Extreme ecstasy reprend le scénario du premier film (le seul bon). Wei Zhangsheng (Hiro Hayama), un lettré va se marier avec Tie Yuxiang (Leni Lan), une belle jeune femme pour qui il a eu le coup de foudre. Mais l’homme est pourvu d’un sexe minuscule. Il va demander conseil au Prince de Ning (Tony Ho), un expert en plaisir qui vit retiré dans une grotte de montagne. En début du film, on l’a vu voler une statue d’une déesse. Dans son antre, il est entouré de nombreuses femmes qui vont avoir pour mission de faire bander dru le jeune et inexpérimenté Wei tandis que Tie est restée au village. Les actrices qui jouent (nues) les princesses du plaisir sont des actrices japonaises d’AV. Parmi ces femmes, la favorite de Ning, Dongmei (Yukiko Suo) qui ressemble trait pour trait à la statue. C’est une femme violente et sadique, Ruizhu (Saori Hara), la soumise et Bliss (Vonnie Lui) qui absorbe les forces vitales de ses victimes et qui possède une voix d’homme. Wei va devoir, pour satisfaire ces femmes, se faire greffer un sexe de cheval.

Au programme côté sexe et orgie, pas mal de choses. Les amateurs de beautés japonaises seront ravis. Les filles sont mignonnes et souvent dévêtues. Les acteurs ne sont pas aussi sexy. Sexe rigolo : le prince baise une femme en se balançant à une chaine accrochée au plafond. Bliss pourvu d’un très long pénis qu’elle enroule autour de sa jambe au repos parvient à soulever la roue d’une charrette quand il est en érection. Une scène d’extase autour d’une fontaine géante en forme de phallus qui crache quand Wei parvient à faire l’amour. Puis, au bout d’une heure, le film se transforme en lupanar sadique. Le prince a fait prisonnière Tie qu’il torture sur un cheval et lui place une ceinture de chasteté. On a droit à une scène vaguement saphiste mais les femmes sont toujours des objets que les hommes violent et frappent. Côté humour, une seule scène franchement comique, celle où Wei se fait greffer la pine de cheval. Ses chirurgiens la font voler à travers leur atelier. On en vient donc à la partie 3D qui se contente de lancer des objets (dont ce sexe de cheval) vers les spectateurs munis de lunettes. Couteaux, armes, quelques pétales de fleurs (le film se veut aussi sensuel) et de temps en temps du liquide qui évoque une éjac’ faciale. Le film est finalement terriblement ennuyeux, manque terriblement d’imagination, est vulgairement misogyne et d’une rare laideur (ah la caverne du Prince de Ning, les fringues des actrices). Tout ce film n’est qu’un plan marketing. Mieux vaut se contenter de la bande annonce ou regarder à nouveau Sex & zen.

3D Sex and zen : Extreme ecstasy (3D肉蒲團之極樂寶鑑, Hong Kong, 2011) Un film de Christopher Sun avec Saori Hara, Tony Ho, Yukiko Suo, Vonnie Lui, Lan Yan, Hiro Hayama, Chen Chiu-ping, Vienna Lin, Yiu Luk-ming, Justin Cheung.

2 commentaires:

maitre shifu a dit…

j'ai été nettement plus indulgent que vous dans ma critique sur ce sex and zen ! certainement car je l'ai vu en 3D et dans l'ambiance de folie qui tournait autour du film à HK....concernant l'humour, certe l'operation est la séquence la plus amusante du film mais les dialogues et les " postures" sont souvent droles...

Anonyme a dit…

très bien tout ça mais on le vois quand ce film ? J'ai trouvé de la 3d française, super bien faite avec de la démo gratuite sur erotik3d si quelqu’un est intéressé