Un vieil oncle d’Amérique millionnaire s’apprête à mourir dans les deux prochains mois. Il cherche un héritier parmi sa famille à Hong Kong. Lam Tin-chi (Wilson Lam) est ce neveu à qui l’avocat doit annoncer la bonne nouvelle. Mais il ne pourra hériter de la fortune de son oncle que si, dans un délai d’un mois, il se marie. Car Chi à 29 ans est encore célibataire. Pire que cela pour le futur défunt, il a toujours eu, dès l’enfance, des problèmes avec les femmes : il se laisse dominer par elles. On voit où veut en venir ce cher Wong Jing : une femme parfaite est une femme soumise, ou au moins qui ne domine pas son mari. La chasse à l’épouse est partie pour Chi car s’il ne se marie pas, c’est son cousin Robert (Kwan Chiu-chung – je crois que je n’avais pas vu un acteur aussi mal jouer depuis des années, comme s’il ne comprenait pas ce qu’il dit) qui touchera le magot.
Pour l’instant, Chi n’est au courant de rien. Le vent tourne avec les filles, un jour avec son cousin (Wong Jing), un obsédé sexuel qui croit pourvoir séduire toutes les filles, ou presque, il rencontre Siu-siu (Michelle Reis). C’est vers Chi qu’elle va se tourner car pour une fois, elle est plutôt respectée par un homme. Il faut dire que Chi est un grand dadais, timide et peu volontaire : il attend que les filles lui tombent dans les bras, et pourtant il en croise beaucoup dans son métier, il travaille dans la pub. Siu-siu n’est pas une fille commode, elle ne se laisse pas faire. Sa copine Fitty (Bat Mei-na) leur donne quelques conseils pour l’amadouer et leur dit de ne surtout pas lui donner de l’alcool. Chi trouve que Siu-siu se conduit mal et lui lance un pari : qu’elle se tienne bien un quart d’heure pendant la fête d’anniversaire de la mère de Chi (Tang Pik-wan). Elle gagne son pari, la mère – comme les amies de la mère avec qui elle joue au mahjong – la trouve bien mais, Siu-siu, une fois le temps fini, redevient la fille indépendante qu’elle a toujours été. Bien entendu, ça ne va pas plaire du tout à la maman qui se voyait déjà avec un belle bru et puis non.
C’est alors que l’avocat de l’oncle intervient pour annoncer la nouvelle. C’est sans compter sur Robert, le vil cousin qui fomente dans son coin pour pouvoir toucher l’argent. Il va tout faire pour que Chi ne se marie pas et il commence par semer la zizanie entre Chi et Siu-suiu. Et ça marche, elle se fâche et la mère de Chi ne veut plus la voir. Elle organisera des blind dates avec des filles toutes plus névrosées et improbables les unes que les autres. Le schéma de Perfect girls est classique : on sait très bien que Siu-siu finira par se marier avec Chi, que la mère l’acceptera. Ce qui d’habitude est plaisant dans ce genre de comédie, ce son les obstacles qui se mettent entre les amoureux. Etonnamment, le frère de Siu-siu interprété par Shing Fui-on, censé être dans les triades n’entre pas vraiment en jeu : sa partition comique consiste à ce que son personnage s’appelle Leslie Cheung et que sa maman lui prépare les matraques pour aller tabasser les clans adverses. Il faut donc inclure dans le récit une rivale à Siu-siu : ce sera Yan (Nina Li Chi), un mannequin que Chi rencontre sur un tournage. Yan obtiendra le soutien de la mère de Chi pour le mariage. On a vite compris qu’elle est complice d’Albert. On se dit surtout que compte tenu de l’absence de personnalité et de charisme de l’acteur qui joue Chi, il n’est même pas étonnant que personne n’ait envie de l’épouser.
Perfect girls (靚足100分, Hong Kong, 1990) Un film de Wong Jing avec Wilson Lam, Michelle Reis, Nina Li Chi, Monica Chan, Wong Jing, Mui Siu-wai, Bat Mei-na, Tang Pik-wan, Kwan Chiu-chung, Mak Yan-wa, Chan Wan-yue, Carol Lee, Sharon Kwok, Dennis Chan, Aan Kwok-leung, Hui Ying-sau, Anders Nelsson, Nat Chan, Shing Fui-on, Manfred Wong, Frankie Chan, Cheng Siu-ping, Leung Biu-ching, Wai Yee-yan.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire