La
lettre que reçoit Nancy (Charlene Choi) lui apprend que son père (Chen Xian-da)
l’invite à participer à une réunion familiale dans sa demeure située dans un
petit village de Chine. A court d’argent, la jeune femme en emprunte pour son
voyage à Keith (Laurence Chou), son voisin amoureux d’elle (sans réciprocité),
un jeune gars timide mais qui l’espionne. En effet, il ouvre son courrier avant
elle et il sait déjà tout sur cette réunion bien avant elle. Nancy le rabroue
comme un vilain chiot pour cet outrage de sa vie privée mais accepte son argent
pour rencontrer cette parentèle inconnue. On ne reverra Keith qu’en fin de film
pour aider Nancy, finalement il fait bien de lire son courrier.
La
demeure du père est une sorte de château isolé et qui dit château isolé dit
apparitions fantomatiques. Nancy aperçoit une enfant immobile, portant un
masque, la musique (et le titre du film) nous fait croire que c’est un fantôme.
C’est en fait Fanny (Kau Lapi-yi), la nièce de Nancy. Cette dernière découvre
que son père a eu huit enfants avec huit femmes différentes. La première partie
de The Death curse présente ces
personnages avec des caractéristiques variées pour qu’ils puissent être
identifiables immédiatement. L’ainé est Andy (Zhou Bo), toujours nerveux, la
seconde est Deon (Suen Hiu-yin) la maman célibataire de Fanny. Puis Nick (Raymond
Wong Yo-hin) qui se prend un membre des triades et se promène en veste ouverte
sur son torse (un macho donc). Suivent les plus jeunes Linda (Gillian Chung),
Jerry (Kenny Kawn) et Ben (Steven Cheung), par ailleurs membres du groupe de
cantopop Boy’z.
La méfiance entre tous ces frères et sœurs
qui ne connaissent pas va être accentuée par la bataille que lance le notaire
Cheung (Alex Fong Chung-sun). Il annonce que le testament de Monsieur Ting,
leur père tout juste décédé, leur demande de partager son immense fortune en
part égale entre les huit enfants. Cheung déclare qu’il manque Samuel, le
troisième frère et qu’ils devront tous avant d’obtenir l’argent, rester 49
jours dans la demeure et brûler de l’encens chaque soir à minuit précise. Si
l’un d’eux manque à l’appel de minuit, il sera supprimé des héritiers. Passés
l’étonnement et la protestation de rigueur, chacun s’installe où il peut et
chacun essaie, maladroitement, de faire connaissance. A tous ces personnages,
il ne faut pas oublier le hiératique et mystérieux Monsieur Wong (Sun Le-qiu),
majordome du défunt qui surveille tout, semble se déplacer tel un fantôme dans
toutes les pièces.
Le
film se lance alors dans un joyeux jeu de massacre où les enfants vont
disparaitre les uns après les autres. The
Death curse s’apparente d’abord au film de fantômes avec des apparitions
immobile du mort à grand renfort de musique flippante. Tous les artifices du
film horrifique sont convoqués et Soi Cheang se débrouille plutôt bien pour
tenter de faire peur au spectateur. Les moyens sont basiques : lumières
qui clignotent, lampe de plafond qui se balance alternant nuit et jour, voix
d’outre tombe. L’architecture du lieu, huis-clos qui enferme les personnages,
permet d’instaurer une tension. Tous découvrent les longs couloirs où les
portes s’ouvrent et se ferment toutes seules en même temps que le spectateur.
Enfin, la petite Fanny est la seule à voir les morts, semble-t-il. Plus qu’un
vrai film d’horreur, Soi Cheang en réalise la parodie avec beaucoup d’ironie.
Le
ton s’apparente clairement vers celui de la comédie avec une caricature extrême
des personnages, notamment les accolades gênées que doivent se donner les
frères et sœurs : leurs têtes contrites à ces moments sont amusantes. The Death curse est d’abord un film pour mettre en valeur tous ces
jeunes acteurs, les Twins et les Boy’z en tête. Il faut donc supporter leur jeu
relativement inexpressif qui en comparaison de la composition ironique d’Alex
Fong Chung-sun ne fait pas toujours le poids. Et puis, il reste un scénario
pataud résout l’énigme des ces fantômes avec Charlene Choi en enquêtrice en
chef, rappelant plus Scooby Doo que Shining.
The Death curse (古宅心慌慌, Hong Kong, 2003)
Un film de Soi Cheang avec Charlene Choi, Gillian Chung, Steven Cheung, Kenny
Kwan, Alex Fong Chung-sun, Raymond Wong Ho-yin, Lawrence Chou, Kau Lap-yi, Suen
Hiu-yin, Sun Le-qiu, Zhou Bo, Chen Xian-da.
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