Avec
Wong Jing à la production et au scénario, les six actrices principales de The Vampire who admires me ne sont pas
là pour faire de la figuration. Elles interprètent des mannequins et, en tant
que telles, elles devront poser en maillot de bains pour le photographe qui se
la joue artiste (Sam Lee, coiffé à l’afro comme tout photographe de mode qui se
respecte). Ce dernier n’est pas satisfait du décor proposé par le
commanditaire, King (Samuel Pang). Il trouve que le décor de cimetière en
carton pate fait toc. King décide donc d’emmener toute la troupe sur son île
privée. C’est idéal pour filmer les jeunes actrices en maillot de bain sur une
plage de sable chaud.
Seulement
voilà, Mancy (JJ Jia) a un mauvais pressentiment. Elle voit les morts et
communique avec eux. Sa collègue Bibi (Ankie Beilke) pense qu’elle est un peu
folle mais un simple dialogue (“Je parle aux morts”) suffit à la rassurer. Il
faut bien faire avancer le récit. Or malgré les recommandations de la
grand-mère de Mancy (décédée évidemment), la troupe s’embarque sur l’île
paradisiaque, au moins au niveau des plages. La mannequin vedette est Chelsea
(Natalie Meng, la dernière recrue sexy de Wong Jing) qui a une liaison avec
King. C’est une pimbèche, cela va sans dire. Bien, assez parlé des actrices en
maillot, place aux vampires, puisque c’est le thème du film.
Le
premier vampire est une jeune femme qui va contaminer tout le monde. La police
est sur le coup. Et quels policiers. A leur tête Faye (Ha Yue), un type gentil
qui héberge un vieil homme (Wong Tin-lan, le papa de Wong Jing) dans la prison
parce qu’il est trop pauvre et qu’il a ainsi à manger. Ses deux assistants ne
sont pas bien malins ni très compétents, reprenant ainsi le schéma classique
des Mr. Vampire. Mann (Terence Tsui)
et Wayne (Roger Kwok) sont peureux et préfèrent passer leur temps à admirer les
poitrines des mannequins que chercher la jeune femme disparue. Mancy est une
ancienne camarade de classe de Mann et ce dernier va tomber amoureuse d’elle,
donnant son sens au titre du film (oui, il deviendra un vampire). Là-dessus, il
faut ajouter l’arrivée de Madame Sarah Chui (Jo Kuk), leur nouvelle chef qui
veut appliquer le règlement et ne croit pas à ces histoires de vampires.
Au
fur et à mesure du récit, les vampires vont se multiplier. Il suffit de mettre
un peu de maquillage gris sur le visage des acteurs et de leur faire porter des
dents acérées en plastic. Leur dialogue (déjà très pauvre) sera ensuite
remplacé par des grognements. Comment se débarrasser de ces sales
monstres ? Faye a une solution bien à lui : il leur pète au visage.
Mais sinon, pour chasser le super méchant démon vampire tapi dans la tombe
familiale de King – qui se déplace lui en sautillant – , il vaut mieux suivre les préceptes
ancestraux : retenir sa respiration, jeter du riz gluant et leur planter
une épée de bois dans le cœur. Cub Chien et Wong Jing recycle comme souvent
sans esprit et avec un humour rarement au dessus de la ceinture.
The
Vampire who admires me (有隻僵屍暗戀你, Hong Kong, 2008) Un film de Cub Chien avec JJ
Jia, Natalie Meng, Ankie Beilke, Maggie Li, Roger Kwok, Winnie Leung, Jo Kuk,
Sam Lee, Samuel Pang, Ben Cheung, Angel Ho, Tanya Ng, Terence Tsui, Ha Yue,
Wong Tin-lam, Lee Fung, Si Ming, Wong Wai-tong, Cheung Wing-cheung, Wong
Chun-sing, Roger Kwok, Terence Tsui.
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