Pour
lancer une boisson énergisante appelée Mighty Force (la force suprême), un
jeune et dynamique publicitaire propose d’organiser un championnat d’arts
martiaux à son client, Monsieur Hung (Lee Lik-chi, qui en fait des tonnes en
homme d’affaires arrogant). Grand amateur de bédés de kung-fu, Ken (Ekin Cheng)
doit d’abord convaincre le grand maître de Shaolin, aimablement interprété par
Law Kar-wing affublé de lunettes sur sa toge orange, de patronner l’événement à
la seule condition que l’un de ses anciens élèves participe à la compétition.
L’ancien
élève est Shek (Yasuaki Kurata) et vit au Japon. Trente ans auparavant, il
avait été chassé de Shaolin pour avoir eu une aventure avec une des disciples.
Ken n’est pas accueilli à bras ouverts parce qu’il est pris pour un yakuza venu
défier Shek. Ken se ramasse un coup de poing de la part d’Anna (Miriam Yeung),
l’énergique fille de Shek aux mèches de cheveux rouges. Quand elle ne pratique
pas le kung-fu, elle exerce la profession de policier. C’est en mettant un PV
qu’elle échange un fougueux baiser avec Ken.
Direction
Hong Kong pour la compétition. Anna est, depuis ce baiser, amoureuse de Ken. Ce
qu’il n’a pas dit, c’est qu’il a déjà une fiancée, Zoe (Denise Ho), elle aussi
dans la police. Et que son beau-père (Hui Siu-hung) est son patron. Pour
couronner le tout, Ken partage un appartement avec son frère Sam (Wong Yau-nam),
un impénitent dragueur. Le récit se lance dans une série de quiproquos dans
l’appartement où Ken doit cacher à Anna qu’il sort avec Zoe et inversement. Il
met Sam dans la confidence qui doit, devant Zoe, jouer le petit ami d’Anna et
inversement.
La
partie romantique d’Anna in kungfu-land se
lance sur l’idée du mensonge. Ken manque chaque fois de se faire prendre
notamment quand les deux filles deviennent amies. Elles préparent un repas pour
les deux garçons, repas calamiteux où les plats sont brûlés, et chacune veut
servir Ken. Dans la chambre à coucher, tout se complique puisque Zoe donne des
conseils à Anna pour sa première fois. Ces quiproquos sont amusants, bien qu’un
peu répétitifs, et une fois révélé le mensonge, la déception et la frustration s’emparent
d’Anna.
L’une
des raisons pour laquelle Anna aime Ken est qu’il lui a promis monts et
merveilles. Il a réussi à la convaincre de participer à la compétition en
vantant les récompenses : gagner plusieurs millions de dollars, débuter
une carrière à Hollywood et devenir l’égérie de la boisson énergisante. Ces
fantasmes de gloire sont illustrés avec de courtes saynètes sur un ton de bédé,
images pop et flashy. La réalité est toute autre, Anna doit se contenter de
faire la mascotte ridicule et se prendre des coups. Son combat est
double : conquérir Ken et le titre de meilleure artiste martiale.
Les
scènes de combat sont filmées comme des dessins animés, à grand renfort
d’effets spéciaux clinquants et sur un mode comique. Les différents combattants
sont caricaturés à l’extrême. Shaolin envoie trois enfants obèses. Tats Lau,
comme à son habitude, joue l’idiot à l’air constamment hébété qui adopte la
position de la grue. Un Américain (Charles Ingram) qui clame que le kung-fu
chinois c’est ringard. C’est l’atmosphère potache de cette compétition qui fait
sourire où les concurrents sont habillés grotesquement, sont vaniteux et
semblent incompétents. A la fin, les amoureux seront réunis et Shaolin
l’emporte sur le combattant américain. On l’avait deviné assez vite.
Anna in Kungfu-land (安娜與武林, Hong Kong, 2003) Un film de Raymond Yip avec Miriam
Yeung, Ekin Cheng, Wong Yau-nam, Denise Ho, Cheung Tat-ming, Lee Lik-chi, Tats
Lau, Lau Kar-wing, Hui Siu-hung, Charles Ingram, Yasuaki Kurata, Chloe Chiu,
Shi Xiao-hu, Poon Lung-kwan, Lee Kwan-lung, Lo Meng, Maggie Lau, Mandy Chiang,
Cha Chuen-yee, Michael Clements, Johnnie Guy.
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