Le
« xanda » est un dérivé de différentes écoles d’arts martiaux et a
émergé dans les années 1970 en Chine. Depuis quelques années, c’est devenu une
attraction populaire avec des championnats. C’est sur ces explications ainsi
que les règles du combat que commence Xanda,
production de Tsui Hark, dans sa période la moins féconde, sur Qiang (Sang
Wei-lin), jeune Chinois qui quitte son pays désertique où un pont semble ne
jamais être fini d’être pour la grande ville, en l’occurrence, Shenzhen et une
nouvelle vie.
Depuis
tout petit (flash-back sur l’enfance du héros), Qiang s’entraine. Devenu
adulte, il a acquis une grosse masse musculaire contrairement à son meilleur
ami Shrimp (Li Tie), l’intello du duo puisqu’il porte des lunettes et parait
fluet. La force et l’esprit vont s’allier. Qiang entraine ses camarades du
village mais décide de tout quitter. La vie à la ville n’est pas facile, les
deux amis se comportent encore comme des paysans, tellement éblouis par les
merveilles de la ville. Le film traite ces courts moments de comédie sur un
mode grotesque.
Shrimp
trouve enfin un boulot de vigile dans une boite de transport. C’est l’occasion
pour Qiang de montrer sa dextérité. Les collègues de Shrimp parient sur son
endurance à rester sur les toits des camions qui sortent de l’entrepôt. Assez
vite, Qiang se dit qu’il pourrait combattre dans les tournois de xanda qui
s’organisent dans la ville. Il se bagarre contre Wei (Teng Jun, autre acteur
bodybuildé, mais aux cheveux blonds), champion qui lui met la pâté en l’humiliant
et en les envoyant à l’hôpital.
Comme
tout film d’art martial qui se respecte, Xanda
mise sur l’arrogance de l’apprenti qui veut en découdre avant même d’avoir
appris ses leçons. Qiang rencontre Lung (Zhao-Zi-long) qui lui suggère de venir
s’entrainer dans l’école du coach Tieh (Zhang Hong-jun). Qiang ne comprend pas
pourquoi Tieh lui donne des tâches ingrates à faire. Le jeune homme n’a
apparemment jamais vu La 36ème chambre
de Shaolin. Le film s’inspire de ces leçons du quotidien, sans jamais parvenir
à renouveler le genre. L’autre souci vient de l’absence de charisme des
acteurs.
Evidemment,
Qiang veut brûler les étapes. Lung lui apprend, en cachette du coach, des
rudiments. Il va s’inscrire à un combat où Si (Guo Hui) l’écrasera comme de la
bouillie. Les acteurs choisis pour combattre semblent tous avoir été élevés aux
hormones tellement ils sont baraqués. Les combats sur le ring sont filmés dans
un montage très haché, quasiment comme un clip avec une musique très appuyée
pour ménager du suspense. Seulement voilà, on se doute bien de ce qui va
arriver à Qiang. Ce costaud va se faire battre pour revenir s’entrainer puis
enfin retourner sur le ring.
Face à ce
scénario sans surprise vu dans de nombreux films de kung-fu, les personnages
féminins n’apportent pas non plus de nouveauté. Yu (Lu Yi), est une fille du
passé de Qiang. Handicapée, elle apporte la raison dans la vie agitée du
garçon. Son personnage est censé apporter de l’émotion. Ning (Ni Jing-wan) est
au contraire l’incarnation d’un esprit rebelle. Qiang la rencontre à Shenzhen.
Le schéma romantique basique est appliqué : coup de foudre, rupture puis
réconciliation. De tous les points de vue, Xanda
est balisé par un scénario et des personnages caricaturaux.
Xanda (散打,
Hong Kong – Chine, 2003) Un film de
Marco Mak avec Sang Wei-lin, Zhao Zi-long, Teng Jun, Ni Jing-yang, Zhang
Hong-jun, Li Tie, Lu Yi, Guo Hui, Qian Wei, Yang Yu-chao.
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