Précédemment dans Le Syndicat du crime : Mark et Ho s’aimaient. Mais Kit, le petit frère de Ho, ne voulait pas de cet amour et a tout fait pour séparer les deux hommes. Malgré les difficultés Ho a fini par faire accepter à son frère cette histoire. Cela était sans compter sur le chef de Mark qui finalement s’est débarrassé de lui laissant Ho, et également Kit, seuls et abandonnés à leur triste sort.
Dans ce deuxième épisode de la série, Mark n’est plus là mais Ho (toujours Ti Lung) retrouve un de ses anciens amis à sa sortie de prison. Cet ami s’appelle Johnnye Lung et il est interprété par Dean Shek. Là, il faut s’arrêter une minutes sur cet acteur dont j’avais déjà parlé dans The Raid de Tsui Hark. Ce dernier a eu la mauvaise idée d’exiger qu’il fasse un des personnages et pas plus que dans The Raid, Dean Shek n’est capable de donner la moindre émotion à une seule de ses scènes. Son jeu est pitoyable, à la limite de l’indigence. Les producteurs de
Peu importe, le scénario (bâclé) continue. La police fait sortir Ho de prison avec pour mission de surveiller Lung. Ce dernier est menacé par un entrepreneur pas franchement réglo incarné avec beaucoup de cabotinage par l’ami Ng Man-tat, qui n’a pas été que le souffre-douleur de Stephen Chow. Ng Man-tat et sa belle moustache veulent racheter les parts de Lung mais celui-ci l’envoie bouler. On sait ce qui va arriver, Ng va vouloir lui faire la peau et les autres faire front contre les méchants.
Et puis, il y a toujours et encore l’admirable Leslie Cheung qui voudrait faire partie de la bande des malfrats. Heureusement que l’on sait qu’il est flic parce que ça ne se voit guère. Leslie alias Kit est encore une fois l’homme à femmes. Cette fois il doit séduire la fille de Lung. Mais sa femme l’apprend et devient très jalouse d’autant qu’on apprend qu’elle est enceinte. La femme enceinte est une marotte de Tsui Hark, il en fera même un film : Time and tide.
Mais un Syndicat du crime sans Chow Yun-fat ne serait pas un Syndicat du crime. Donc, il va arriver dans comme un cheveu sur la soupe et Dieu sait qu’il en a des cheveux ce cher Chow. Adieu Mark, bonjour Ken ! Oui, Ken est le frère jumeau de mark et il vit à New York. La moitié du film se déroulera donc aux Etats-Unis sans que John Woo et Tsui Hark ne fassent quoi que ce soit des décors américains. Mais on peut deviner que cette idée est d’essayer de vendre le film plus tard aux Américains, comme il le fera avec The Master et Jet Li. Bref, Chow Yun-fat est là, identique à son personnage : clope au bec, lunettes noires, manteau (mais criblé de balles) et son sourire.
Sauf que nous autres spectateurs, on n’y croit pas. On se rend vite compte que John Woo ne fait pas ce qu’il veut. A la limite, seules les 15 dernières minutes portent sa marque : un gunfight à n’en plus finir avec force ralentis et un flingue à chaque main. Le thème du film arrive, comme ça sans crier gare, pour annoncer une scène d’action mais le scénario est tellement poussif que plus rien ne fonctionne. C’est vraiment de la série B. Plus tard, Tsui Hark va mettre un bon nombre de bâtons dans les roues de John Woo et tentera même de l’empêcher de tourner The Killer. Il faudra toute la puissance de Chow Yun-fat pour convaincre les producteurs.
Le Syndicat du crime 2 (A better tomorrow II, 英雄本色 II, Hong Kong, 1987) Un film de John Woo avec Ti Lung, Chow Yun-fat, Dean Shek, Leslie Cheung, Guan Shan, Emily Chu, Ng Man-tat.
Photo : © Metropolitan Film & Video
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