En complément de programme du DVD du
Et donc ce film va parler d’un siècle de cinéma. Certes les trente premières années sont concentrées en quatre minutes, chrono en main. La raison en est que les images manquent, les films ont beaucoup disparus parce qu’ils n’étaient pas conservés. Mais cette information, on ne l’apprendra pas dans le film. On n’apprend dans ce documentaire que des choses que l’on sait déjà, ou alors, il ne faut jamais avoir lu le moindre texte sur le cinéma chinois pour être intéressé par cela.
Xie Jin évoque très vite les différentes générations de cinéastes. Aujourd’hui, nous en sommes à la 6ème mais Niogret ne s’intéresse pratiquement qu’à la 5ème, c'est-à-dire à Chen Kaige et Zhang Yimou, cinéastes que la revue Positif, dont Niogret est membre, continue malgré l’évidence de leur médiocrité, d’aduler. Chen Kaige parle de lui, se fait des compliments, est satisfait de son travail et n’a pas l’impression d’avoir vendu son âme et son talent au libéralisme de l’industrie. Il n’a pas dû voir son dernier film. Pas plus que Zhang Yimou, qui par chance, ne parle qu’une minute, ne parle que de couleurs des drapées de son actrice.
Il faudra attendre les 5 dernières minutes pour que quelqu’un, en l’occurrence Wang Chao, exprime des réserves fortes et vraies sur cette 5ème génération qui a abandonné tout velléités artistiques. On le sait, le Bureau du
Ce mauvais et paresseux documentaire se contente de filmer quelques cinéastes chinois, dont pas mal de récents. Tous disent à peu près la même chose, peu osent évoquer les affres de la censure et les aberrations de la politique artistique en Chine. D’ailleurs, n’y a-t-il pas aujourd’hui deux cinémas chinois ? Ça aurait pu s’appeler « les cinéastes chinois » plutôt que Le
Mais en Chine, comme ailleurs le cinéma se fait avec des actrices et des acteurs. Rien n’est dit sur la tentative de l’industrie de copier la méthode hongkongaise du star system. Actuellement, c’est ce qu’il s’y passe. Ces nouvelles stars sont pour l’instant épaulées par les stars du cinéma cantonais, voire taiwanais : regardons les génériques de Hero ou de La Cité interdite.
Bref, c’est un documentaire très superficiel de la part d’Hubert Niogret. Ce dernier vient de coordonner un dossier dans le numéro de mai de Positif consacré au « polar asiatique ». J’en parlerai très vite mais déjà on peut trouver une petite erreur de légende sous une photo. Ce qui en dit déjà long sur les compétences de l’homme.
Le
1 commentaire:
C'est un diplodocus, ce Niogret. M'étonne pas que ce soit pas passionnant. En même temps, le cinéma chinois, comme dirait l'autre, on s'en fout un peu, non ?
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