mardi 11 novembre 2008

The Luckiest man



Lam Tze-chung est un des acteurs les plus sympathiques du cinéma de Hong Kong. Le gentil gros a fait le succès des derniers films de Stephen Chow et je lui en suis éternellement reconnaissant. Après un premier long métrage produit par Andy Lau en 2006 (I’ll call you, que je n’ai pas vu), voici The Luckiest man, une gentille comédie comme je les aime.

L’homme très chanceux dont il est question dans le titre est Ho Bee-fat (Nat Chan). Il a eu de la chance aux jeux et a été l’un des plus grands patrons des salles de mah-jong. Il dit n’avoir pas voulu aller à Macao construire des casinos mais plutôt utiliser la culture ludique traditionnelle. Monsieur Ho a été marié trois fois et a eu trois enfants. Il a maintenant 70 ans et doit penser à son héritage. Enfin ce sont plus ses épouses et ses rejetons qui y pensent. Lui est malade, il est parfois dans un fauteuil roulant quand il est trop fatigué et c’est son majordome et secrétaire qui prend soin de lui (c’est Lam Tze-chung qui fait ce rôle secondaire).

La vénalité de sa famille le dégoûte et il se rappelle qu’il a autrefois aimé une femme Michelle et il veut la retrouver. Devant sa tombe il rencontre Fei (Bosco Wong, un acteur de télé qui a ici son premier rôle). Fei est le fils de Michelle et Monsieur Ho en conclue très vite qu’il est son père. Bien entendu, car on est dans une comédie, la famille va tout mettre pour éloigner ce nouveau venu qui risque de prendre le pognon. On le loge dans le débarras, on met de la colle à la place du gel douche et d’autres petites vacheries destinées à faire rire.

Enfin on sourit plus qu’on ne rit aux éclats. Mais ça n’est pas grave. Il y a quelques gags qui fonctionnent parfaitement bien qu’ils ne soient pas très neufs. Des regards caméra des acteurs et des clins d’œil, un personnage surgit de nulle part mais il savait qu’il devait arriver maintenant parce qu’il a lu le scénario. Pas mal de gags visuels, comme les bijoux des épouses qui s’éblouissent l’une l’autre et qui les empêchent de jouer au mah-jong. Et puis ensuite le scénario va vers l’affrontement entre les trois fils qui chacun doit mener la meilleure boîte de mah-jong.

Lam Tze-chung cherche à retrouver la facture des comédies des années 1990 qui se situaient entre Wong Jing et Stephen Chow. Et d’une certaine manière, il a plutôt réussi. The Luckiest man pourrait être une comédie du Nouvel An Lunaire s’il y avait au casting de vraies stars. Ni Nat Chan (qui abandonne un peu son cabotinage, c’est une bonne nouvelle), ni Bosco Wong ne sont autre chose que des acteurs de série B. Il y a bien Cheung Tat-ming, mais dans un tout petit rôle et encore en trio avec Vincent Kok et Tin Kai-man, deux acteurs de l’écurie Stephen Chow. Tout comme Yuen Qiu (la première épouse) et Chan Kwok-kwan (un fils adepte du death metal).

Le film se termine avec un gros, gros, gros message : la famille c’est tout ce qui compte. Tout le monde se réconcilie, car le père de famille résout tous les problèmes. Enfin, c’est parfois drôle sauf quand ils évoquent Edison Chen et ses histoires de cul ou quand ils parodient Prison Break. Sinon, le film est à l’image de Lam Tze-chung : sympa.

The Luckiest man (大四喜, Hong Kong, 2008) Un film de Lam Tze-chung avec Nat Chan, Bosco Wong, Yuen Qiu, Monica Chat, Pinky Cheung, Lam Tze-chung, Chan Kwok-kwan, Timmy Hung, Deng Siyi, Joe Cheng, Cheung Tat-ming, Tin Kai-man, Vincent Kok, Samuel Pang, Viann Leung, Lee Feung.

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