Les mains de l’inspecteur Wong (Waise Lee) ont beaucoup de mal à tenir son révolver. Il devient maladroit et manque de tirer sur son co-équipier. Il propose sa démission à son chef qui la refuse en lui donnant une nouvelle affaire. Tse, son ancien collègue a été abattu en Malaisie. Wong serait l’homme idéal pour résoudre cette affaire et apprendre quel trafic a lieu. Le flic déchire sa lettre de démission en se rappelant, via quelques flashbacks, l’amitié qui les unissait. Il se sent responsable de l’accident qui a de son collègue un estropié. Maggie (Betty Mal), la copine de Wong n’arrive pas à calmer son angoisse et sa douleur.
Pour enquêter, Wong a besoin d’une équipe. Il a avec lui son fidèle Kam (Philip Kwok), flic ultra nerveux qui réagit au quart de tour, champion pour courir après les criminels dans les poursuites et qui n’hésite jamais à sa battre. Mais, c’est un tendre malgré tout, proche de sa maman comme le montrera une scène plutôt drôle. Wong engage le jeune Lun (Mathew Wong), un bleu dans les forces de police. On le découvre maladroit mais dragueur. Il donne son numéro de téléphone à une jeune infirmière Ada (Joey Wong) quand il se rend à l’hôpital pour découvrir le corps calciné de Tse. Lun a toujours le sourire, il est plein d’enthousiasme mais reste trop le nez collé dans les manuels. Wong et Kam vont lui apprendre que le terrain avec ses fous furieux est bien différent de la théorie.
Le cadavre de Tse a été amené par Ong (Lionel Lo), un flic de Malaisie qui ne quittera jamais ses lunettes noires. C’est le personnage énigmatique de The Big heat, celui dont on ne saura jamais rien. Parfois, lors d’un gunfight, il lance un « cari mati », ce qui en malais veut dire « va crever ». Il fera volontiers équipe avec Kam avec lequel il se disputera pourtant sans cesse. Les quatre hommes sont prêts à affronter le mafieux Han Ching (Paul Chu) qui fait chanter un homme d’affaires homo : des photos compromettantes circulent où on le voit avec un autre homme. A cela il faut ajouter qu’un supérieur hiérarchique de Wong est un policier corrompu qui accepte les pots de vin de Han Ching.
Tsui Hark a donc rassemblé tous les éléments d’un film d’action typique des années 1980. Le thème de la corruption des flics avec cette idée que d’ici la rétrocession, personne ne dira rien. Le quartet de flics incorruptibles, complémentaires et si différents. La violence se fait de plus en plus brutale : têtes coupées, doigts arrachés, corps démembrés. Poursuites et gunfights en abondance. Scène d’assaut dans un hôpital. Deux personnages d’Anglais pas nets (le chef de la police et une infirmière qui tente de tuer le businessman). Le film ne semble guère devoir aux deux cinéastes d’autant que Tsui Hark apparait quelques secondes à la fin du film comme pour mieux signer son œuvre. Rétrospectivement, on peut y voir parfois de beaux plans sans doute créés par Johnnie To, mais Tsui Hark, en tant que producteur, semble avoir voulu faire un film d’action à la manière de John Woo.
The Big heat (城市特警, Hong Kong, 1988) Un film d’Andrew Kam et Johnnie To avec Waise Lee, Joey Wong, Matthew Wong, Phillip Kwok, Lionel Lo, Paul Chu, Stuart Ong, Peter Lai, Kirk Wong, Michael Chow, Roy Cheung, Betty Mak, Tsui Hark.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire