Cette année, Hinoshiro Honda aurait eu 100 ans. Il est né le 7 mai 1911 et ses films sont un peu oubliés. Il a pourtant beaucoup tourné et à l’heure de la peur atomique qui sévit aujourd’hui encore plus partout dans le monde mais plus particulièrement au Japon, revoir L’Homme H est assez savoureux. Le film, tourné quatre ans après Godzilla, mais en couleurs et en scope, reprend ce thème cher au cinéaste où l’homme est victime du nucléaire, en l’occurrence, des pluies acides semblent dissoudre les quidams.
L’inspecteur Tominaga (Akihiko Hirata) mène l’enquête pour comprendre ce qui se passe dans ces disparitions soudaines et incompréhensibles. Des corps, il ne reste rien, seul un amas de vêtements demeure. Un soir, un cambriolage est commis et le voleur disparait en laissant une valise pleine de drogues. La piste mène à Uchida (Makoto Sato) que la police cherche à interpeler. Tominaga pense que son employée Chikao Arai (Yumi Shirakawa), une femme honnête mais craintive, peut les aider, mais elle ne sait rien, si ce n’est qu’elle reconnait la montre du cambrioleur. Elle affirme que jamais il ne se serait séparé de sa montre.
C’est alors qu’entre en scène Masada (Kenji Sahara), un scientifique que connait bien l’inspecteur. Il avance une théorie sur la disparition du voleur, mais cela ne semble guère crédible aux yeux du policier. Masada décide de laisser la parole à deux marins rescapés qui vont raconter leur étrange et angoissante aventure. Ils ont abordé un bateau fantôme où de nombreux vêtements jonchaient sur le sol. Puis ils ont vu une masse gélatineuse verdâtre qui absorbait leurs collègues. Masada poursuit des expériences pour comprendre ce phénomène. Sa conclusion est claire : cela est causé par la bombe atomique et cet homme H en est le rejeton.
La menace commence à arriver à Tokyo. Tominaga, encore sceptique, commence à croire son ami Masada. Il faut trouver comment se débarrasser de l’homme H. Les plans vont être contrecarrés par Uchida qui cherche à récupérer la valise de drogue. Ce double suspense demeure un peu faible et n’est pas compensé par des effets spéciaux de l’homme gélatineux dont on pouvait attendre plus. Le film est avare de trucages si ce n’est dans les expériences avec les grenouilles de Masada, alors que c’est précisément ce qui fait tout le charme des productions de la Toho.
L’Homme H (美女と液体人間, Japon, 1958) Un film d’Inoshiro Hoonda avec Yumi Shirakawa, Kenji Sahara, Akihiko Hirata, Makoto Sato, Koreya Senda, Yoshio Tsuchiya, Yoshibumi Tajima, Eitaro Ozawa.
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