mardi 6 décembre 2011

Infernal affairs III


Deux ans et demi après avoir écrit sur Infernal affairs puis Infernal affairs II, il était temps que j’achève de causer de cette trilogie. Infernal affairs III démarre dès la fin du premier film. Ming (Andy Lau), après une mise à pied et une enquête suite à la mort irrésolue de Yan (Tony Leung Chiu-wai), reprend du service mais dans les bureaux et non plus sur le terrain. Le jour de la reprise de son travail, un jeune policier se suicide. Le seul témoin est l’inspecteur Yeung (Leon Lai), nouveau venu à la police et cela titille Ming qui a l’impression que Yeung n’est pas pour rien dans ce suicide.

Ming décide de chercher des indices sur cet inspecteur qui a une attitude continuellement calme. Jamais il ne semble montrer la moindre émotion, y compris lors de la mort de ce collègue. Un jeu du chat et de la souris s’engage entre les deux hommes, un jeu feutré et sournois. Ming installe sous la voiture de Yeung un émetteur pour suivre ses déplacements, il place des caméras dans son bureau pour le surveiller et surtout avoir le code d’accès de son coffre fort dans lequel Yeung a placé des cassettes où sont sans doute enregistrés des secrets. Yeung n’est pas dupe des petits secrets de Ming, il voit clair dans son jeu. Quand Ming pose l’émetteur, son téléphone sonne, feint de se disputer avec sa femme dont il divorce, mais Yeung a une mini caméra dans sa voiture et tout est filmé. Il a une longueur d’avance sur son adversaire. Ainsi, il s’amuse à regarder frontalement la caméra de surveillance en faisant comme s’il réfléchissait longuement, mettant les nerfs de Ming à rude épreuve (a-t-il deviné ?, se demande-t-il).

Pour les besoins de son enquête, Ming va demander l’aide du Docteur Lee (Kelly Chen). Dans Infernal affairs, on voyait régulièrement Yan venir faire la sieste dans son cabinet. Infernal affairs III montre comment Yan en est arrivé à devoir consulter une psychiatre sur les ordres de son chef, le commissaire Wong (Anthony Wong, que l’on voit peu dans ce volet, tout comme Eric Tsang, tous deux relégués comme personnages secondaires). Ming veut consulter le dossier de Yan, qui se trouve sur l’ordinateur du médecin. Il devra le voler, puis réussir à extorquer le mot de passe pour accéder aux dossiers. Le film revient longuement sur ces consultations de Yan chez le docteur Lee, changeant d’époque fréquemment, passant de six mois avant la mort du flic infiltré dans la triade à un temps bien postérieur à son décès. Et Ming commence lui aussi à s’assoir sur le divan. Le Docteur Lee pratique l’hypnose et il ne va pas tarder à révéler sa vraie nature.

Le fil narratif remonte jusqu’à la mort de Yan avec l’ajout d’un personnage énigmatique. Shen (Chen Dao-ming), tout aussi secret que celui de Yeung, mais qui est dans l’autre camp. De toute façon, avec les personnages de la trilogie Infernal affairs, il ne faut pas s’attendre à ce que quiconque ne soit ce qu’il semble être au premier abord. Sam (Eric Tsang) donne des ordres étranges à Yan, comme s’il voulait le piéger. Yeung fait-il partie des triades ? Connait-il Sam ? Qui est vraiment ce Shen ? Le film se plonge dans le cerveau de Ming qui veut tout voir, connaitre tous les secrets, espionner chacun des protagonistes. Il sombre peu à peu dans la schizophrénie, aidé en cela par une mise en scène qui alterne le passé et le présent, qui met dans le cadre Yan alors qu’il est mort, comme si les deux personnages n'étaient qu'un. J’avoue qu’il n’est pas toujours évident de s’y retrouver dans cette confusion, mais Andrew Lau et Alan Mak ont choisi de tout expliquer, peut-être un peu trop.

Infernal affairs III (無間道 III, Hong Kong, 2003) Un film d’Andrew Lau et Alan Mak avec Tony Leung Chiu-wai, Andy Lau, Leon Lai, Chen Dao-ming, Kelly Chen, Anthony Wong, Eric Tsang, Chapman To, Ng Ting-yip, Wan Chi-keung, Hwang Zhi-zhong, Sammi Cheng, Carina Lau, Edison Chen, Shawn Yue, Lam Ka-tung, Vincent Wan, Courtney Wu, Waise Lee.

2 commentaires:

maitre shifu a dit…

enfinnnnnnnnnnnnnnnn !
2 ans que j'attendais l'article sur infernal affair III !

eh bien vous êtes bien gentil avec le film qui est très décevant car il multiplie les erreurs et les incohérences....vraiment dommage...

Jean Dorel a dit…

Je n'ai écrit ce texte que parce que vous l'attendiez (c'est vrai en plus.
Oui, je suis peut-être un peu gentil avec le film. Mais, je suis un gars gentil.