Les trois filles de la famille Ching sont encore célibataires. Leur père (Richard Ng) avec la complicité du fils Siu-pei (Jimmy Lin) et de l’oncle Sai (Wu Fung) a trouvé un plan machiavélique pour les contraindre à se marier. Il les réunit le soir de son anniversaire pour leur annoncer une bien mauvaise nouvelle : il a un cancer, il ne lui reste plus que deux mois à vivre et aimerait qu’elles trouvent un bon mari et qu’elle se casent. Il faut dire que les demoiselles habitent encore chez leur papa. Par contre, le fils, lui semble trop jeune pour rentrer dans ce jeu du mariage. Voilà donc la chasse à l’homme de Boys are easy, pendant féminin de Perfect girls ou Doubles cause troubles. La machine Wong Jing est lancée.
Comme il se doit, pour la mécanique comique fonctionne, les trois filles Ching sont de caractère très opposés. Ching Siu-tung (Brigitte Lin), qui porte le même nom que le réalisateur chorégraphe, est policière. Elle porte une cravate, s’attache les cheveux longs et se comporte comme un mec. Le film s’ouvre sur son personnage quand elle chasse un truand (Ken Lo) qui décidera plus tard de mettre sa tête à prix pour assouvir sa vengeance. Elle tombe par hasard sur Simon Tse (Tony Leung Ka-fai), un gigolo qu’elle engage pour la faire passer pour son fiancé. Tony Leung Ka-fai et Brigitte Lin forment le duo vedette de Boys are easy car leur personnalité est opposée.
Les deux interprètes assument le show bien plus que les autres personnages. Simon Tse est considéré par Siu-tung comme une prostituée, renversant les rôles habituellement. Il parodie, dans une scène hilarante, Mark dans Le Syndicat du crime, arrivant dans le salon de « karaoké » avec un flingue dans chaque main sur la musique du film. Siu-tung prend peur et lui tire dessus. Ses cheveux sont tout ébouriffés, son visage noir de fumée et son air abasourdi. Mais, comme dans un dessin animé, il se baisse, sortant du plan, et remonte bien coiffé et tout nettoyé. On voit également Tony Leung Ka-fai faire un strip-tease dans une boîte. Plus tard, il prendra par erreur de la drogue et elle boira beaucoup d’alcool. A partir de ce moment, ils peuvent coucher ensemble et enfin rétablir l’ordre naturel des choses tel que le vante dans ses films Wong Jing. La seule question, à laquelle on connait la réponse, est de savoir s’ils vont s’aimer sincèrement.
Les deux autres sœurs sont dans le même cas. Elles ont rencontré deux hommes opposés à elles. Ching Siu-nam (Maggie Cheung) est assistante sociale et va tenter de remettre sur le droit chemin Wu Ying (Jacky Cheung), qui se passer pour un membre des triades dans son quartier. Elle va essayer de se rebeller en s’habillant en rockeuse et se faire appeler VietNam Rose. Lui va tenter de devenir un gentil garçon, d’arrêter de gueuler contre tour le monde et de s’habiller bien. Mais ils se rendent compte que, non seulement leur amour est sincère, mais qu’en plus ils se préfèrent avec leur vrai caractère. Enfin, Ching Siu-sze (Chingmy Yau) est infirmière. Pour une raison de quiproquo, elle se fait passer pour une prostituée et drague Chi Ko (Ekin Cheng) qui se fait passer pour un puceau. Boys are easy vaut ce que ce valent ses acteurs. Les deux premiers duos-couples sont les plus amusants. Le film se termine comme on l’imagine, les couples se disputent et se reconstituent grâce à la méchanceté du personnage de Sandra Ng, venue faire une apparition très lourde mais très drôle. Elle vient voler la fortune du père et tout le monde se liguera contre elle. A la fin, la norme l’aura emporté, comme on s’y attendait.
Boys are easy (追男仔, Hong Kong, 1993) Un film de Wong Jing avec Brigitte Lin, Maggie Cheung, Chingmy Yau, Tony Leung Ka-fai, Jacky Cheung, Ekin Cheng, Richard Ng, Jimmy Lin, Sandra Ng, Wu Fung, Shing Fui-on, Helena Law, Ken Lo.
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