samedi 28 janvier 2012

Love me, love my money


Comédie romantique à la sauce Wong Jing, suite et fin (c’est promis, j’arrête de parler de ses films pendant un bon bout de temps après ces deux mois de rétrospective que je lui ai donné ici). Tony Leung Chiu-wai est Richard, un businessman qui au début de Love me, love my money revient de New York où il fait des affaires (lesquelles, on ne le saura jamais, mais ça n’aura aucune importance). Dans le taxi qui le ramène en ville, la voix off de l’acteur nous présente Helena (Cho Chun) et Tom (Lam Ka-tung), ses deux plus fidèles collaborateurs. Tom est son avocat, son ami de vingt ans, son confident, l’homme qui pense à tout préparer avant que son patron ne lui demande. Tom est indispensable à Richard qui n’a même pas un téléphone perso, il le connait comme sa poche et lui parle franchement de tout et surtout des femmes.

Les femmes, justement, est le souci de Richard. Il est riche et doute que sa copine Martha l’aime pour lui-même mais plutôt pour son argent. Une grosse dispute se déclare entre eux deux parce qu’il refuse de lui donner une forte somme d’argent. Ce qui conforte son opinion sur elle et donne encore une fois une bonne idée de ce que Wong Jing pense des femmes entre misogynie et clichés de potache. Elle quitte le luxueux appartement de Richard et décide de se venger. Elle va, quand il s’est absenté, enlever tous ses meubles et vêtements pour les donner à des hospices de vieux. Richard a envie de changer ses comportements et son nouveau maître mot est : économie. Il trouve qu’il dépense trop et veut virer tous ses employés, dans le même temps il demande à Helena de tout prendre en charge toutes les affaires. Résultat : elle démissionne. Mais assez parlé du boulot, le film ne le prend pas en compte contrairement à ce que faisaient Johnnie To et Wai Ka-fai dans Needing you, exemple type de la comédie romantique patron employée.

Richard rencontre par hasard Choi (Shu Qi) dans un restaurant de serpents où avec sa meilleure amie Fong (Teresa Mak) elle se réfugie pour échapper à Fatty (Yau Man-shing), un bon gros bonhomme qui tente de la convaincre de l’épouser. Fatty est en fait envoyé par le père de Choi (Wong Yat-fei), un homme plutôt traditionnel qui se désespère que sa fille ne se marie pas. Là nait l’idée géniale d’engager Richard pour le faire passer pour son fiancé. Elle ignore qui il est. Lui a envie d’être aimé pour lui et non pour son argent (tout comme dans Prince charming, vingt ans plus tôt). Or il se trouve que Choi plait plutôt à Richard et inversement. Mais on le sait tous, quand une relation démarre sur un mensonge, ça se passe rarement bien par la suite. Dans le même temps, Fong et Tom ont le coup de foudre et vivent une histoire d’amour débridée.

Le gros souci de Love me, love my money est que tout ce qui pourrait être drôle ne l’est jamais vraiment. Les quiproquos relatifs aux fausses fiançailles sont poussifs (encore une fois la passion de Wong Jing pour le jeu où Richard plume Fatty et son père venus rencontrer le « petit ami » virtuel). Pareillement, la soirée organisée chez Richard pour que le père de Choi rencontre sa future belle-famille est assez mauvaise, Wong Yat-fei reprenant son gag de Shaolin soccer où il chante faux un petit air à la guitare. Quand Choi se rend compte qu’elle a été bernée par Richard et Tom, elle lui donne des coups de pied ce qui semble la seule réponse aux yeux de Wong Jing qui faisait faire la même chose à Cecilia Cheung dans Everyday is Valentine. Quant au final, il est tellement écœurant de romantisme benêt que ça en est gênant. Que les fans de Tony Leung Chiu-wai se rassurent, l’acteur n’a plus jamais avec Wong Jing

Love me, love my money (有情飲水飽, 2001) Un film de Wong Jing avec Tony Leung Chiu-wai, Shu Qi, Lam Ka-tung, Teresa Mak, Wong Yat-fei, Angie Cheung, Cho Chun, Helen Poon, Joe Lee, Winston Yeh, Kao Bao-yun, Pang Lap-wai, Dick Tung, Yau Man-shing, Kam Kong, Wong Sum-yue.

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