Pour faire face à la montée de violence, la police de New York décide en 1966 d’entrainer ses agents au karaté. Mais deux écoles s’opposent, l’une dirigée par Higaki (Sony Chiba), classique et respectée issue d’Okinawa, l’autre fondée par Nikaido (Bin Amatsu, plus récente et controversée, est le Gôbukan de Tokyo. Nikaido défie Higaki dans un hangar désaffecté. Ce dernier refuse de se battre avec un Japonais, plaçant l’honneur de la patrie au dessus de tout. Parce que Nikaido est bien plus faible que Higaki, avec un grand rire sardonique, il appelle trois de ses comparses les plus vicieux pour tenter de battre son adversaire. Higaki se bat mais ressort de ce combat avec un œil crevé et d’autres blessures par couteau. Il a la vie (car il faut bien continuer le film) mais s’exile à Los Angeles.
Le Los Angeles de Dragon Princess est tout autant en carton-pâte que le hangar de New York, mais en plus, il y neige des gros flocons tels qu’on les voit dans les films japonais, mais passons sur ce détail. Higaki ne vit pas seul, il a une petite fille Yumi, que l’on découvre d’abord enfant puis adulte (Etsuko Shihomi). Parce qu’elle a vu ceux qui ont blessé son père, elle subit un entrainement intensif au karaté sur le toit de leur logement. Même quand la gamine revient des courses, elle doit monter les escaliers en sautant tandis qu’elle tient son panier à bout de bras. J’ai l’air d’ironiser, mais il faut bien reconnaitre que c’est assez ridicule. Puis dix ans se passent, Yumi est devenue extrêmement douée au karaté, bien qu’elle affirme dans son journal intime détester cet art martial, et son père meurt. Sur son lit de mort, il lui demande d’aller à Tokyo le venger. Nikaido en dix ans est devenu un homme de pouvoir.
Elle va chez son grand-père, une sorte de moine, et sur le chemin elle rencontre Kôtarô (Gajirô Satô), un fanfaron qui la provoque mais plutôt sympathique qui va l’aider à Tokyo. Elle part immédiatement défier l’école Gôbukan, dont les gros se moquent d’elle. Ils sont persuadés qu’une femme ne peut pas les battre. Elle se révèle experte et les humilie dans leur dojo. Mais Nikaido n’a pas dit son dernier mot et organise un combat international de karaté pour assoir sa suprématie. Auparavant, il élimine tous ceux qui pourraient battre ses meilleurs hommes. Yumi va devoir apprendre quelques tours de son grand-père pour assouvir la vengeance de feu son père. Le film prend une tournure différente quand un élève du Gôbukan se révèle être un allié de Yumi. Masahiko Okizaki (Yasuaki Kurata) cherche aussi à venger son père et s’était infiltré dans l’école. On s’en était bien douté avec les regards prolongés et douteux, sa position par rapport aux autres élèves et aux professeurs de l’école. Dragon Princess est un film d’action très classique avec ses habituels retournements de situation qui vaut surtout pour son final où Yumi et Okizaki se battent contre toute l’école Gôbukan dans un grand champ où ils peuvent se dissimuler derrière de hautes herbes. La caméra se fait très mouvante, suivant chaque geste des personnages, montrant chacun de leurs stratèges et les répliques de leurs adversaires. Ce dernier quart d’heure est très beau.
Dragon Princess (必殺女拳士, Japon, 1976) Un film de Yutaka Kohira avec Etsuko Shihomi, Yasuaki Kurata, Bin Amatsu, Masashi Ishibashi, Tatsuya Kameyama, Shunsuke Kariya, Yoshi Katô, Genji Kawai, Hôsei Komatsu, Jirô Chiba, Yûsuke Nagumo, Ryojiro Nishimoto, Sonny Chiba.
1 commentaire:
Dragon Princess!Certes le film a un peu vieilli et quelques effets sont super cheap, mais il reste flamboyant. et +1 pour l'actrice Etsuko Shihomi
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