Le Seigneur Danjo (Akira Nakao) n’a plus qu’une seule ambition, s’accaparer la belle épouse du shogun, Ukyo (Noriko Watanabe). Donjo l’a rencontré un jour lors d’une visite du shogun. Il sert du thé à Ukyo dans une théière particulièrement précieuse avec une araignée sculptée qu’il a fait venir pour cette occasion. Les yeux qu’il pose sur elle sont génant pour tout le monde et surtout pour Shinzaemon (Sonny Chiba, qui ne fait dans Ninja wars qu’une courte apparition en début et fin de film), le garde du corps de Danjo. Ce dernier est trop vilain, lâche et vicieux pour séduire Ukyo avec ses propres qualités, il est obligé de faire appel à Kashin (Mikio Narita), un magicien redoutable qui va engager son armée de démons et sorciers aux mines patibulaires (tout autant que les tueurs de Dragon Princess). Kashin va élaborer un stratagème pour rendre Ukyo amoureuse de lui : préparer un filtre d’amour dans cette bouilloire et lui faire boire. Elle aimera follement le premier homme qu’elle verra. D’ailleurs, ils font le test sur une grosse dame à la poitrine volumineuse qui se met à forniquer avec l’un des sorciers.
L’homme qui va se mettre en travers de ce sinistre plan est Jotaro (Hiroyuki Sanada), un ninja en apprentissage. Il est amoureux d’une de ses condisciples, Kagaribi (Noriko Watanabe, dans un double rôle donc). Leur amour est contrarié par leur maitre qui est le seul à décider qui peut se marier et avec qui. On découvre le jeune couple dans une forêt où Kagaribi, arborant un large sourire, tranche de la paume de sa main les pousses de bambous. C’est l’innocence de la jeune femme qui entre dans la vie avec force face à l’ignominie de Danjo et de ses sbires démoniaques qui est mise ici en contraste. Danjo capture Kagaribi parce qu’il connait son secret, elle est la sœur jumelle de Ukyo, deux filles chrétiennes orphelines au destin opposé. Les démons ont de beaux tours dans leurs poches. L’un envoie un fluide orange (en vomissant) qui se transforme en masque mortel, un autre aveugle lance des flèches, un troisième provoque des explosions. Bref, ils sont très méchants. Ils sont tellement démoniaques qu’ils vont mettre la tête (et l’âme) de Isabiri (Jun Miho) sur le corps de Kagaribi pour mettre en œuvre leur mauvais coup. Tout le reste du film aura pour but de rétablir la situation. Il faut reconnaitre que les méchants démons sont bien plus savoureux que les gentils benêts tout pleins d’un romantisme assez écœurant filmé mollement.
Ninja wars (伊賀忍法帖, Japon, 1982) Un film de Kōsei Saitō avec Hiroyuki Sanada, Noriko Watanabe, Jun Miho, Yuki Kazamatsuri, Akira Nakao, Sonny Chiba, Strong Kongô, Mikio Narita, Gajirô Satô, Noboru Matsuhashi, Hiroshi Tanaka, Tyrus Bromley.
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