Après
les deux premiers épisodes tournés par Eric Tsang (Aces
go places en 1981 puis Aces go
places II en 1982) puis la parodie excessive réalisée par Tsui Hark (Mad mission
en 1984), la CCC Cinema & City Company a confié en 1986 une version plus
axée sur les aventures d’espionnage à Ringo Lam, en contrat avec la compagnie
(qui produira l’année suivante Prison on fire. Pour la petite histoire, Aces
go places IV est sorti au cinéma en France sous le titre Rien ne sert de mourir, titre
éminemment « James Bondien ». King Kong (Samuel Hui) doit cette fois
faire face à une bande d’affreux terroristes et ennemis qui veulent s’emparer
d’un prisme qui permet de transformer un simple homme en superman.
Inventé
par un savant (Roy Chiao, dans une courte apparition) pour le gouvernement de
Hong Kong, ce prisme en forme de pyramide de verre est d’abord testé sur King Kong avec beaucoup
d’effets spéciaux qui donnent un ton plus sérieux au film. Ça sera sans compter
sur la fille du savant (Sally Yeh), mademoiselle catastrophe qui fait
interrompre l’expérience. Puis l’arrivée des méchants, forcément européens,
menés par l’acteur Ronald Lacey, le nazi dans Les Aventuriers de l’Arche perdue de Steven Spielberg qui arbore
sur sa main la même marque et qui est vêtu avec un pardessus similaire. Arrivés
en hélicoptère, les méchants font tout exploser (le spectateur avide d’action
en aura pour son argent). Seuls King Kong et Sally s’en échappent. Il a juré au
savant de prendre soin de sa fille.
De
retour à Hong Kong, on découvre un match de hockey sur glace où deux équipes
s’affrontent. L’une composée de flics d’Interpol est coachée par Sek Kin,
l’autre issue de policiers de Hong Kong est dirigée par Kwan Tak-hing. Les deux
acteurs principaux de la série classique des Wong Fei-hung se disputent ici
pour le rire. L’équipe de Hong Kong ne marque pas de points jusqu’à l’arrivée
de King Kong qui, grâce à cette formule du prisme, a hérité d’une grande force.
Les méchants ne vont pas tarder à débarquer et à provoquer une course poursuite
qui commence dans une galerie marchande (le but, éviter les passants) puis sur
une autoroute (le but, filmer des carambolages).
Tout
Aces go places IV sera mené tambour
battant autour de quelques scènes d’actions trépidantes. Le fils de Albert
(Karl Maka) et Sylvia (Sylvia Chang), le petite « Balady Junior »
(bald = chauve en anglais) sera kidnappé. On le retrouvera suspendu à un fil en
haut d’un immeuble. Puis, c’est Sylvia qui est enlevée par les méchants et
emmené en Nouvelle Zélande (où une large partie du film a été tournée). Karl
Maka aura droit à son lot de cascades et de courses poursuite et le spectateur
masculin pourra regarder les deux jeunes femmes blondes qui l’attireront dans
un piège.
La
partie action du film est richement dotée avec une base secrète cachée comme il
se doit au fin fond d’une île secrète elle aussi. Cette base secrète a
évidemment un grand nombre de sbires tous en uniforme et tous incapables
d’atteindre leur cible mais qui s’écroulent dès que King Kong et Albert tirent
(où vont-ils chaque fois les trouver ces sbires figurants). La partie comédie
est plutôt dévolue au personnage de Sally Yeh, dame catastrophe qui crée plus
de soucis à Samuel Hui qu’elle n’en résout. Le point d’orgue étant ce périple
en avion qui ne veut jamais démarrer. Bref, rien de bien neuf dans la série si
ce n’est un rythme fou qui aura donné ses gages de bon réalisateur à Ringo Lam.
Rien
ne sert de mourir (Aces go places IV, 最佳拍檔千里救差婆, Hong Kong, 1986) Un
film de Ringo Lam avec Samuel Hui, Karl Maka, Sally Yeh, Sylvia Chang, Cyrus
Wong, Sek Kin, Kwan Tak-hing, Walter Tso, Roy Chiao, Pomson Shi, Ronald Lacey, Onno
Boelee, Peter McCaulley, Sandy Dexter, Gayle-Anne Jones, Fung Ging-man, Chang
Kwok-tse.
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