Quick ne fait pas mentir son titre : il ne sera
question que de vitesse dès son ouverture où le jeune héros Han Ki-soo (Lee
Min-ki) traverse tout Séoul, de nuit, à fond les ballons sur sa moto (et sans
casque) avec une jeune femme à l’arrière. Il provoque un joli carambolage où un
grand nombre de voitures s’encastrent pour finir dans une énorme explosion. Ki-soo
est un chef de gang de motos, un gang qui ressemble plus à Fast and furious qu’à L’Equipée
sauvage, mais en tant que chef il est admiré des femmes et notamment
d’Ah-rom (Kang
Ye-won) et jalousé des hommes, surtout par Myeong-sik (Kim In-kwon), amoureux
de Ah-rom.
Des années plus tard, tous ont quitté le gang.
Ki-soo est devenu le livreur le plus rapide de la ville, celui qui parvient à
relier deux points en un temps record. Lors d’une de ses livraisons, il remet
un petit paquet. C’était une bombe qui fait exploser un immeuble. Plus tard,
Ki-soo doit aller chercher son nouveau colis. Il s’agit en fait d’emmener
Ah-rom, devenue entre temps une chanteuse de K-pop (le groupe OK GIRLS), à un
concert qui doit être retransmis à la télé. Le téléphone de Ki-soo sonne. Une
voix l’informe que son casque, que vient de mettre Ah-rom, est piégé et qu’il
doit livrer un autre colis (une bombe donc, on reconnait l’emballage) en vingt
minutes. C’est parti pour une nouvelle course contre la montre.
Dès que la deuxième bombe explose (et l’homme
qui donne les ordres veut que Ki-sso en livre d’autres), la police commence à
enquêter avec à sa tête, Seo (Ko Chang-seok), un inspecteur pataud et
franchement débordé par la situation. Et quand Myeong-sik (devenu lui policier
en moto) comprend qu’il a affaire avec son ancien rivale, il se met en chasse
de Ki-soo et Ah-rom. Quick se veut
une comédie d’action avec une bonne part de comédie et des personnages hauts en
couleur (la serveuse de restaurant qui insiste pour les alpaguer alors qu’ils
doivent effectuer une mission) et des situations comiques (le concert des OK
GIRLS avec Ah-rom qui porte un casque, les humiliations répétées de Myeong-sik
dans sa poursuite du duo de héros). Le modèle est évidemment les comédies
policières de Jackie Chan où le personnage féminin suit le héros dans une
aventure qu’ils ne contrôlent pas. Un des écueils du film est que les acteurs
hurlent leurs dialogues et jouent hystériquement leurs gags qui retombent
souvent à plat et échouent à faire rire.
Le film se déroule sur quelques heures au gré
des livraisons avec une contrainte scénaristique qui veut que Ah-rom et Si-koo
ne soient jamais séparés de plus de dix mètres, sans quoi le casque piégé
explose. Ils doivent aussi accomplir les livraisons en un temps record, sinon,
là aussi, explosion. Bien entendu, la police croit qu’ils sont des terroristes
et part à leur poursuite. Quick
rappelle par moment, dans cette frénésie ininterrompue, le génial Hypertension.
Mais là où Hypertension ne
s’embarrassait pas de vraisemblance, laisser libre court à un scénario débridé
et volontairement pas du tout crédible, Quick
cherche à tout prix à tout expliquer. Ainsi, dans un long tunnel de dialogues
explicatif, les policiers analysent la situation et tentent de trouver le
commanditaire de ces attentats. Hélas, les tenants et aboutissants de l’enquête
alourdissent considérablement un récit qui se serait bien contenté de la légèreté
proposée dans le reste du film.
Quick
(퀵, Corée, 2011) Un film de Jo Beom-goo avec Lee
Min-ki, Kang Ye-won, Kim In-kwon, Ko Chang-seok, Joo Jin-mo-I, Kim
Byeong-cheol.
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