Ils
étaient amis au lycée et un jour, ils se retrouvent après des années sans
s’êtres vus. Hero Wah (Andy Lau) n’a jamais eu de diplôme. Petite frappe qui
vit grâce à ses poings qu’il utilise à escroquer de pauvres gens (dont le
gentil Wong Yat-san alias la Tortue) pour le compte de Shing Fui-on, un sbire
des triades. Cheung Ho-kit (Tony Leung Chiu-wai) est courtier en assurance et
travaille pour une grosse entreprise. Kit fait comprendre à Wah que son boulot
est bien plus compliqué que le sien tant il doit croiser des gens bizarres. Ils
décident alors d’échanger leur poste pour faire le travail de l’autre.
Changement
d’abord de tenue. Wah troque ses fringues décontractées pour un costume de
bureau. Hero Wah rencontre Madame Mui (Teresa Mo), la stricte patronne de Kit. Elle
impose une discipline à ses employés et Wah, qui fait exploser les règles, va
séduire cette patronne coincée. Quant à Kit, il débarque sur une course
illégale de voitures. Son costume cravate le fait immédiatement remarqué par tous,
et surtout Fanny (Fennie Yuen), qui sur sa moto aide Kit à s’échapper quand la
police débarque. Il découvre que Fanny est la fille d’un chef de gang (Michael
Chan).
L’habit
fait le moine et Fanny va relooker son nouveau protégé avec une veste en jean’s
et du gel dans les cheveux. Une bonne partie de l’humour du film est autour de
l’apparence des acteurs (« Madame Mui, comme Anita Mui », dit Wah à
Kit), les coupes des acteurs (les cheveux bouclés ridicules de Teresa Mo et
Anthony Wong) et les fringues tape-à-l’œil dont se moquent les personnages (le
costume de Michael Chan), les différents costumes que porte Andy Lau pour son
premier jour de travail : une veste violette, puis une tenue
traditionnelle chinois et enfin une djellaba comme s’il était un cheikh arabe.
Le
duo entre Tony Leung Chiu-wai et Andy Lau est finalement assez peu présent dans
Don’t fool me. Les deux acteurs se
rencontrent qu’en début et en fin de film, tout le reste est dévolu à leur
romance respective car bien évidemment, les deux hommes vont se disputer avec
leur petite copine avant la réconciliation finale. Car les deux gars vont
s’améliorer au contact des femmes au caractère bien trempé. Le film d’Herman
Yau est une comédie burlesque qui joue sur l’incompétence de chaque personnage
dans un univers inconnu. En gros, les triades ce n’est pas si éloigné que ça du
milieu des assurances. Les gags qui traversent Don’t fool me sont d’abord du comique de la situation d’échange des
emplois.
Certains
gags visuels illustrent l’idée non-sensique en vogue à cette époque : une
confrontation entre Andy Lau et Anthony Wong au restaurant. Ce dernier jette au
visage tous les ingrédients qui se trouvent sur sa table et Andy Lau les
rattrape dans sa bouche. Vers la fin du film, les deux héros sont suspendus à
une corde d’un immeuble d’où ils s’échappaient mais ils sont à 50 centimètres . La scène finale de prise d’otages qui tourne au
grotesque avec la TV en direct. On sent que de nombreux jeux de mots existent
dans les dialogues, pas forcément détectables grâce aux sous-titres. Du coup, Don’t fool me navigue suivant la
qualité des gags entre le très nul et l’hilarant.
Don't fool me (中環英雄, Hong Kong, 1991) Un film de Herman Yau avec Andy Lau, Tony Leung Chiu-wai, Teresa Mo, Fennie Yuen, Michael Chan, Shing Fui-on, Anthony Wong, Charine Chan, Wong Yat-san, Jeffrey Lam, Chow Mei-yan, Lee Hoi-sang, Wong Chi-keung, Bruce Law.
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