Petites
notes au sujet de Pacific rim. On le
sait, le film de Guillermo del Toro peut s’apparenter aux films de kaiju. Ces montres préhistoriques
réveillés en 1954 avec Godzilla
d’Inoshiro Hindo, à cause des radiations des essais nucléaires, ont continué d’exister
au cinéma jusqu’à Godzilla final wars
de Ryuhe Kitamura en 2004. Une trentaine de films, y compris le navet de Roland
Emmerich. Dans Pacific rim, les
monstres sous-marins vivent sous la croute terrestre qui se trouve sous les
océans. Ils sont d’origine extra terrestre et ont, selon les deux savants
Geiszler et Gottlieb (Charlie Day et Burn Gorman), donné naissance aux
dinosaures.
Les
kaiju n’ont pas le même cri que Godzilla pour de simple question de copyright.
Pour la même raison, on ne voit ni Godzilla ni aucun des autres kaiju japonais
qui avaient chacun un petit nom : Mothra, Ebirah, Megalon, entre autres. Les
kaiju de Pacific rim ont aussi leurs petits noms : Knifehead,
Leatherback ou Otachi. En revanche, au fur et à mesure du récit, leur force
augmente ainsi que leur classification. Le combat final se fera contre un kaiju de catégorie 5, monstre super
puissant qui jette sur les machines métalliques des humains (les jaegers, conduits en duo) de l’acide.
Physiquement, les kaiju de Guillermo
del Toro ressemblent à n’importe quel film avec des aliens d’origine reptilienne. Rien de bien neuf de ce côté.
Les
lieux de l’action : Après un
début aux Etats-Unis où Raleigh Becket (Charlie Hunnam) perd son frère dans la
destruction de leur jaeger, le film
part en Russie où Raleigh participe à la construction d’un mur contre les kaiju. Il est étonnant de constater que
cette idée soit la même que dans World
war Z. Pacific rim se déroule ensuite essentiellement
à Hong Kong en 2018. La ville, surpeuplée, est filmée de nuit avec une très
belle photographie qui fait donne parfois l’illusion d’être dans un film en
noir et blanc. Seule l’acide bleu des kaiju
et le sang des humains tranchent dans cette teinte. Cela dit, le cinéaste ne
fait pas grand-chose de son décor, si ce n’est de détruire la ville comme la
mode l’exige de Iron Man Three à Man of steel en passant par The Avengers.
Une
courte scène de flash-back se déroule à Tokyo permettant de découvrir le passé
de Mako Mori (Rinko Kikuchi). Lors du premier essai avec Raleigh dans leur jeager, elle est prise dans ses
souvenirs brutaux et traumatisants où elle a été, enfant, poursuivie par un kaiju. La question centrale du film, posée
de manière superficielle, est de savoir si Mori, comme Raleigh, pourra faire
abstraction du trauma initial. On trouve d’autres personnages secondaires, tous
caricaturaux : l’adversaire arrogant de Raleigh, les deux savants fous qui
se contredisent sur la nature des kaiju,
plus deux russes et trois triplés chinois (les frères Luu) qui n’ont même pas
une seule ligne de dialogue (je laisse deviner lesquels meurent en premier). Seul
le personnage comique de Ron Perlman, dans un rôle de trafiquant, s’en sort
avec les honneurs.
Le
souci majeur de Pacific rim vient de
sa production même, d’un tournage ultra rapide dû à une date de sortie trop
proche par rapport au lancement de la production. En résulte outre ces
personnages caricaturaux, des situations rebattues (encore une fois, le chef n’écoute
pas celui qui sait des choses qui permettent de détruire les monstres, comme le
vice-président n’écoutait pas Dennis Quaid dans Le Jour d’après) et des coups de théâtre que l’on devine cinq
minutes à l’avance. (Oui, on devine bien que les personnages sans dialogues
vont mourir en premier !). Est-ce que j’ai déjà parlé des qualités de Pacific rim ? Oui, je crois bien
puisque le film est largement supérieur à tous les films hollywoodiens cités
plus haut.
Pacific
rim (Etats-Unis, 2013) Un film de Guillermo del Toro avec Charlie Hunnam, Diego
Klattenhoff, Idris Elba, Rinko Kikuchi, Charlie Day, Burn Gorman, Max Martini, Robert
Kazinsky, Clifton Collins Jr., Ron Perlman.
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