lundi 30 décembre 2013

Albator corsaire de l’espace


J’avoue que je n’ai pas regardé un seul épisode d’Albator depuis trente ans, bref depuis mon enfance. Ce qui en dit long sur mon âge. J’en ai assez peu de souvenir. Je me rappelle son bras droit, le petit gros à lunettes qui est encore là pour engager un nouveau marin pour le navire intersidéral. Je me rappelle le volatile longiligne posé sur l’épaule droite du corsaire, l’oiseau est encore là. La large cicatrice sur la joue gauche d’Albator est toujours présente, son bandeau sur l’œil droit et son grand manteau au col rouge aussi.

Le passage du dessin animé classique en 12 images par seconde a laissé la place à une animation de synthèse et en 3D où les personnages ressemblent désormais à des humains (ça n’est pas trop mon truc). Le grotesque des personnages secondaires (dont le petit gros à lunettes) est mis de côté, seule compte la mission du capitaine Albator : revenir sur Terre à bord de son vaisseau, l’Arcadia. L’espace intersidéral est en revanche très joli avec cette 3D et les longs travellings sur le vaisseau donnent de l’ampleur à l’odyssée.

Deux mondes s’affrontent dans Albator corsaire de l’espace. Celui d’Albator et de son équipe. Outre Yattaran (le gros à lunettes donc), Nami (une belle blonde aux formes sexy, elle aura droit à une scène de nu) et Mimai (la femme bleue du peuple Nibelungen, peuple disparu mais qui a donné sa technologie de la matière noire à Albator), aucun des personnages de notre passé n’est présent. Albator accueille dans son vaisseau Yama, un jeune homme épris de liberté. Yama est en fait un espion du peuple de Gaia, dictature qui cherche à supprimer l’Arcadia. Albator, parce que sa cause est juste, va convaincre Yama de le rejoindre.

Le film est idéal pour ceux, comme moi, qui ont tout oublié du dessin animé des années 1970. Les flash-backs permettent de savoir tout ce qui s’est passé cent ans auparavant quand la matière noire a détruit la terre. Puis, des longues scènes de dialogues alternent avec des scènes de bataille (certaines sont très belles, visuellement passionnantes) pour revenir à un autre flash-back et à une autre scène d’explication pour faire avancer le récit. Le film s’avère en fin de compte très monotone et parfois très ennuyeux. Il vaut mieux grader ses vieux souvenirs.

Albator corsaire de l’espace (宇宙海賊キャプテンハロック, Japon, 2013) Un film de Shinji Aramaki avec les voix de Shun Oguri, Yū Aoi, Ayano Fukuda, Arata Furuta, Kiyoshi Kobayashi, Haruma Miura, Toshiyuki Morikawa, Chikao Ōtsuka, Māya Sakamoto, Miyuki Sawashiro.

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