J’avoue que je n’ai pas regardé un seul épisode
d’Albator depuis trente ans, bref depuis mon enfance. Ce qui en dit long sur
mon âge. J’en ai assez peu de souvenir. Je me rappelle son bras droit, le petit
gros à lunettes qui est encore là pour engager un nouveau marin pour le navire
intersidéral. Je me rappelle le volatile longiligne posé sur l’épaule droite du
corsaire, l’oiseau est encore là. La large cicatrice sur la joue gauche
d’Albator est toujours présente, son bandeau sur l’œil droit et son grand manteau
au col rouge aussi.
Le passage du dessin animé classique en 12
images par seconde a laissé la place à une animation de synthèse et en 3D où
les personnages ressemblent désormais à des humains (ça n’est pas trop mon
truc). Le grotesque des personnages secondaires (dont le petit gros à lunettes)
est mis de côté, seule compte la mission du capitaine Albator : revenir
sur Terre à bord de son vaisseau, l’Arcadia. L’espace intersidéral est en
revanche très joli avec cette 3D et les longs travellings sur le vaisseau
donnent de l’ampleur à l’odyssée.
Deux mondes s’affrontent dans Albator corsaire de l’espace. Celui d’Albator et de son équipe. Outre Yattaran (le gros
à lunettes donc), Nami (une belle blonde aux formes sexy, elle aura droit à une
scène de nu) et Mimai (la femme bleue du peuple Nibelungen, peuple disparu mais
qui a donné sa technologie de la matière noire à Albator), aucun des
personnages de notre passé n’est présent. Albator accueille dans son vaisseau
Yama, un jeune homme épris de liberté. Yama est en fait un espion du peuple de
Gaia, dictature qui cherche à supprimer l’Arcadia. Albator, parce que sa cause
est juste, va convaincre Yama de le rejoindre.
Le film est idéal pour ceux, comme moi, qui ont
tout oublié du dessin animé des années 1970. Les flash-backs permettent de
savoir tout ce qui s’est passé cent ans auparavant quand la matière noire a
détruit la terre. Puis, des longues scènes de dialogues alternent avec des
scènes de bataille (certaines sont très belles, visuellement passionnantes)
pour revenir à un autre flash-back et à une autre scène d’explication pour
faire avancer le récit. Le film s’avère en fin de compte très monotone et
parfois très ennuyeux. Il vaut mieux grader ses vieux souvenirs.
Albator corsaire de l’espace (宇宙海賊キャプテンハーロック, Japon, 2013) Un
film de Shinji Aramaki avec les voix de Shun Oguri, Yū Aoi, Ayano Fukuda, Arata
Furuta, Kiyoshi Kobayashi, Haruma Miura, Toshiyuki Morikawa, Chikao Ōtsuka,
Māya Sakamoto, Miyuki Sawashiro.
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