Dans The Bounty,
le premier et réussi film de Fung Chihi-chiang, Chapman To était un chasseur de
primes un peu dépassé par les événements. Dans The Midas touch, il se lance dans le show business avec huit et
jolies jeunes femmes. Il faut donner leur nom, elles débutent dans le
cinéma : Christie Chen, Alice Li, Jie Zhuang, Venus Wong, Jennifer Zhang,
Angela Hui, Una Xie et Stephanie Che. Mak Chui (Chapman To) n’avait pas l’idée
de devenir leur manager. Son boulot au début de The Midas touch est de collecter les dettes auprès des créanciers,
métier peu noble qu’il exerce avec Beefy (Deep Ng) et sa bande.
L’idée de
Mak en voyant ces jeunes femmes alanguies dans le salon de la boite de mannequins
(la profession qu’elles sont censées exercer) est de les prendre sous son aile.
Le film mise d’abord sur la beauté des femmes montrées sous toutes les
coutures, mais de manière très chaste, bien entendu. L’érotisme n’ira pas plus
loin qu’une courte scène où elles plongent, en bikini, dans une piscine. Elles
manquent surtout de talent. L’une imite les chiens, une autre peut roter 100
fois en une minute, une autre balance des baffes. C’est un peu comme l’émission
« Hong Kong a un incroyable talent ». Le film établit un parallèle
entre la prostitution, Mak les transforme en escort girls avant d’entrer dans
le milieu de la chanson.
Passés
ces moments à l’humour très léger, la troupe se lance dans la conquête de la
célébrité. Pour tenir son ton de comédie, les embuches ne cessent de se mettre
en travers du chemin vers la gloire. Il faut dire que les filles ne sont pas
très compétentes. Elles ne savent pas danser, ni chanter et encore moins rester
disciplinées. D’où l’idée de génie de Mak, s’incruster à la conférence de
presse d’un jeune acteur à la mode, J-Dragon (Gao Yun-xiang) dont l’attachée de
presse est Suen Mei-mei (Charlene Choi). Mak emmène ses filles, les fait monter
sur scène et mettre un gros bordel avant de se faire pourchasser par les
vigiles.
Bien
entendu, Mei-mei n’est pas contente de ce sabordage. Tout va se compliquer pour
elle quand elle est virée pour avoir des vues un peu trop précises sur son
protégé. Elle l’a installé dans un appartement à côté du sien et mis un miroir
sans teint où elle peut l’observer tandis qu’il fait sa muscu torse nu. Elle
décide de prendre sa revanche sur le destin en proposant, contre un gros
contrat, à Mak de s’occuper de la carrière des filles. C’est parti pour des
cours de chant, danse, comédie où elles sont aussi médiocres qu’au début du
film, dans une suite de séquences de qualité variable. Mais la persévérance
pourrait payer si elles travaillent beaucoup. Pas facile de transformer des
gens sans qualité en or, l’effet Midas du titre se fait attendre.
Le récit
de The Midas touch a un peu du mal à
trouver sa voie. Il hésite à donner une comédie burlesque avec les gaffes des
jeunes femmes comme de Mak qui fait preuve d’incompétence (Chapman To semble
abonné à ces rôles de minable falmboyant), le tout avec une grosses pincée
d’humour non-sensique et la présence de quelques vedettes en cameo (Nicholas
Tse, Wong Cho-lam). Souvent le film se lance dans l’émotion poussive quand le
premier concert se solde par un gros bide (la presse ni le public n’est venu),
quand Mak et Mei-mei doutent de tout, quand les filles doivent se séparer. Paradoxalement,
le film parvient à surprendre en ne donnant ni romance entre ses personnages,
ni angélisme sur la réussite du groupe de filles bien que le film est loin
d’être une critique acerbe du show business.
The Midas
touch (超級經理人, Hong Kong, 2013) Un film de Fung Chih-chiang avec Chapman To,
Charlene Choi, Gao Yun-xiang, Deep Ng, Christie Chen, Alice Li, Jie Zhuang,
Venus Wong, Jennifer Zhang, Angela Hui, Una Xie, Stephanie Che Wong Cho-lam,
Jenny Lau, Gillian Chung, He Jiong, Nicholas Tse, Vincy Chan, Fok Man-hei,
Louis Cheung, Lo Hoi-pang, Yumiko Cheng, 6 Wing, Steven Cheung, Xie Jiayu, Ryan
Lam, Johnny Choi, Masaki Heung.
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