mercredi 24 octobre 2007

Rush hour 3


J’ai eu l’impression de sortir assez sali de la projection de Rush hour 3. Les deux premiers étaient agréables, souvent drôles même si les deux acteurs jouaient toujours sur leue propre registre : Chris Tucker la grande gueule qui drague tout ce qui a un soutien-gorge et Jackie Chan le gars tranquille mais ferme qui réparait les conneries de son comparse.

On se foutait comme de notre première chemise du scénario de la franchise. On se moquait encore plus que Brett Ratner soit aux commandes. Le tâcheron était appliqué à réussir ses gags. Dans Rush hour 3 toute l’équipe est aux abonnés absents.

On essaie de nous faire croire à une histoire de ligue internationale des triades. Jackie et Tucker chercheraient le super méchant qui contrôlerait tout cette engeance. Leur enquête les mène en France. Et ces bons flics vont loger au Plaza Athénée. Putain, les flics sont payés combien en Californie ? Le scénariste croit qu’ils sont tous hyper friqués ou Jackie refusait d’aller ailleurs pour y dormir entre les prises ?

On y voit un suspect d’origine asiatique (français en VO, québécois en VF) qui traite le personnage de Tucker de « mot en N ». Fin comme humour ! Puis arrivés à l’aéroport, nos deux héros sont accueillis par Roman Polanski qui joue un commissaire vicieux et vaguement adepte du touché rectal. Arrêtez, je ris trop. On continue avec Yvan Attal en chauffeur de taxi fumeur (pouah ça dérange Tucker) qui veut pas les prendre parce qu’il hait les Amerloques. Car c’est bien connu les Français détestent les Ricains. Mais très vite cet âne va comprendre que ces deux gars sont des héros. Mieux, ce sont ses héros. Mais sa femme, Julie Depardieu ne l’entend pas de cette oreille.

Et on termine avec Noméie Lenoir alias Geneviève (quel doux prénom actuel et sexy en diable). Elle fait de la pub mais Jackie et Tucker savent qu’elle est en danger. Tucker essaie de se la taper, mais les méchants arrivent trop tôt. Là, on s’aperçoit que les noms des chefs des triades tatoués sur son crâne. N’en jetez plus messieurs les scénaristes.

Et on n’oublie pas ce pauvre Maw Von Sydow en fourbe gentil. Peut-être ferait-il un bon méchant ! Ingmar Bergman doit se retourner dans sa tombe. Nous on en tombe du fauteuil du multiplexe !

On y entend de l’accordéon. Tout se passe autour de la Tour Eiffel. Les personnages de Français ne sont même pas assez caricaturés franchouillards pour être comiques. On a l’impression de regarder un remake de Mad mission 3, l’inénarrable nanar de Tsui Hark. Ah, la scène de parachute avec le drapeau tricolore entre la Tour et la fontaine devant le Trocadéro.

C’est peu de dire que rien n’est drôle dans Rush hour 3, sauf éventuellement la scène de chanson dans le cabaret. Que tout y est bas de plafond, que l’appétit sexuel de Chris Tucker est navrant. Que les scènes de combat, notamment celle dans l’école de kung-fu, sont plates et sans savuer ? Que la grande scène finale dans la Tour Eiffel ne fera pas date parce que filmée en numérique.

Jackie Chan a l’air de sa faire chier. Il est incapable d’avoir la moindre expression, comme si le botox bloquait son visage (saleté de chirurgie esthétique). Ses films récents sont assez merdiques avec une palme au navrant Le Smoking. La bonne idée aurait été de placer au milieu du duo un élément perturbateur, comme l’était Joe Pesci dans L’Arme fatale 3. Des noms : Michael Youn (que Jackie avait croisé dans Le Tour du monde en 80 jours), Jamel, Mathilde Seigner…

Rush hour 3 (Etats-Unis, 2007) Un navet bien fade de Brett Ratner avec Jackie Chan et d’autres personnes

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