jeudi 12 février 2009

L'Enfer des tortures


Pendant les dix premières minutes, je n’ai pas compris de quoi il s’agissait. Le récit de L’Enfer des tortures est éclaté, le sens des scènes m’a franchement échappé et je me suis même demandé si j’allais continuer de regarder le film. Le générique n’est pas franchement d’une grande gentillesse. Un shogun fait exécuter quelques femmes en les torturant. Un homme plante une lance dans le vagin puis tranche la gorge de la femme. Puis, trois femmes sont enterrées jusqu’au visage et deux hommes les décapitent avec une scie. Le film porte bien son titre.


Le personnage principal du film n’arrive pas immédiatement. Teruo Yoshida joue le rôle d’un tatoueur, l’un des plus grands experts de cet art corporel qui va permettre à Teruo Ishii de montrer pendant 95 minutes de montrer des poitrines dénudées de femmes. C’est très commode tout cela. Yoshida est en compétition avec un autre tatoueur qui a les faveurs d’un responsable de la police corrompu. Entre les deux tatoueurs, il y a bien entendu une femme qu’ils vont se disputer et sur laquelle ils comptent faire leur chef d’œuvre pictural. Le titre du film est le nom de l’œuvre fait sur une femme dont la photo qui illustre ce texte.


Le policier corrompu aide une mère maquerelle à trouver des prostituées pour son bordel. Les deux tatoueurs font faire affaire en utilisant les corps des femmes. La maquerelle sait qu’il existe une clientèle pour voir les filles tatouées se faire torturer. Là, les clients pratiquent le voyeurisme. La cage où sont les filles n’a pas de plafond et le sol est en verre (des clients regardent d’en faut et d’en bas), cela donne quelques scènes assez jolies. Les tortures sont assez brèves et consistent en quelques flagellations portées hors champ. En revanche, certaines scènes sont plus difficiles à supporter comme lorsque la maquerelle crève les yeux d’une de ses geishas. Faut aimer ça, j’aime pas trop ça.


La dernière partie du film se déroule en Chine. Des geishas ont été vendues pour être torturées en Chine. Et là, c’est le pompon. La Chine est montrée comme un pays extrêmement arriéré. On y mange des chiens, des serpents et d’autres choses peu ragoûtantes. Les rues sont sales, surpeuplées, mal éclairées. Les Chinois sont montrés comme un peuple superstitieux et opiomane. Une image vraiment abjecte, mais tout le monde est abjecte dans ce film qui se termine par un défilé de femmes tatouées qui évoque ridiculement un ballet du Crazy Horse. Vraiment, c’est pas mon truc.


L’Enfer des tortures (徳川いれずみ師 責め地獄, Japon, 1969) Un film de Teruo Ishii avec Teruo Yoshida, Mieko Fujimoto, Reiichi Hatanaka, Yuki Kagawa, Kamiko Katayama, Asao Koike, Miki Obana, Masumi Tachibana, Haruo Tanaka.

1 commentaire:

japanese poster a dit…

Je comprends que tu n'es pas aimé ce film au combien spécial...

Néanmoins l'affiche vaut le détour !
http://www.boryokugai.com/pinku/inferno-of-torture/